Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.
Lundi soir 20 juin 2022, environ 50.000 Géorgiens sont descendus dans les rues de la capitale Tbilissi, exigeant que le gouvernement, perçu comme pro-russe, mette tout en œuvre pour que cette ex-république soviétique rejoigne l'Union européenne. C'est l'une des plus grandes manifestations en Géorgie depuis 20 ans.
Les trois quarts de la population géorgienne soutiennent son adhésion à l'Union européenne. L'anxiété et la frustration du public se sont accrues après que la Commission européenne a refusé le 17 juin 2022 d'accorder à la Géorgie le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne et à condition que Tbilissi améliore son climat démocratique et assure l'indépendance du pouvoir judiciaire et un environnement libre pour les médias.
Depuis Tbilissi, le correspondant de RFI Régis Genté a envoyé un reportage :
Il s'agit de l'une des plus importantes manifestations en Géorgie au cours des 20 dernières années. Environ 50.000 personnes se sont rassemblées devant le bâtiment du Parlement géorgien, sur l'avenue Rustaveli, et surtout de nombreux étudiants. Ils ont hissé les drapeaux de l'Union européenne, le drapeau de la Géorgie, le drapeau de l'OTAN et même le drapeau de l'Ukraine.
Pour des étudiantes, comme Salomé, étudiante à la faculté de droit de Tbilissi, avec le drapeau ukrainien dessiné sur la joue, c'est le moment où se décide l'avenir de la Géorgie.
"Nous voulons rejoindre l'Union européenne et nous y sommes prêts", a déclaré Salomé. Mais notre gouvernement fait tout pour nous séparer de l'Europe. Nous sommes aussi là pour soutenir l'Ukraine, nos frères, ils ont besoin d'aide. Et nous sommes ici pour soutenir l'Ukraine, aussi pour protéger notre avenir".
La colère envers le gouvernement, avec le parti "Georgian Dream" du magnat Bidzina Ivanishvili, est grande. Le magnat Bidzina Ivanishvili, depuis au moins 3 ans maintenant, est aussi un personnage qui a multiplié les actions pour détruire les relations de la Géorgie avec l'Europe. Sa politique a été considérée par la plupart des manifestants de lundi soir à Tbilissi comme pro-russe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire