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Le chef de l’Etat n’exclut pas d’ouvrir les rangs gouvernementaux à d’autres forces politiques mais écarte explicitement La France insoumise et le Rassemblement national.
Dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP) rendu public dans la soirée de samedi 25 juin 2022, Emmanuel Macron annonce avoir demandé à Elisabeth Borne de lui présenter en fin de semaine prochaine des « propositions » pour « un nouveau gouvernement d’action », qui sera nommé « dans les premiers jours du mois de juillet ».
« A mon retour des sommets du G7 et de l’OTAN, la première ministre me soumettra des propositions pour une feuille de route pour le gouvernement de la France sur les prochains mois et les prochaines années, et également pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action au service de la France, que nous mettrons en place dans les premiers jours du mois de juillet », déclare-t-il.
L’annonce de ce nouveau casting gouvernemental acte de fait le maintien à Matignon de l’ancienne ministre du travail, dont une partie de l’opposition réclamait le départ pour tenir compte du nouvel équilibre politique qui s’est imposé à l’Assemblée nationale.
« La première ministre a ma confiance pour mener l’action du gouvernement dans la durée pour notre pays », insiste Emmanuel Macron. Mais ce choix pourrait aussi préfigurer la nomination, au sein de l’équipe exécutive, de nouveaux représentants de forces politiques prêtes à coopérer avec la majorité.
Pas de RN ni de LFI dans le "nouveau gouvernement d'action" ?
Sur le spectre des partenaires politiques envisagés, Emmanuel Macron a écarté le RN et LFI du champ des partis de gouvernement. "Ce sera des communistes aux LR". "Les Français ont accordé une légitimité aux députés RN et LFI et ces partis ont une formation politique. Je ne confonds pas les extrêmes mais par leur expression, leur positionnement - j'ai toujours été clair sur ce sujet -, ces formations ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement".
Un "projet présidentiel" qui "pourra être amendé ou enrichi"
Autre rappel important : le chef de l'Etat a bien précisé que la base des discussions avec la Première ministre sera le "cadre du projet présidentiel et celui de la majorité présidentielle, qui pourra être amendé ou enrichi".
Et ce, avec pour ligne rouge de "n'augmenter ni les impôts ni la dette". Quitte à remettre sur la table l'épineux sujet de la réforme des retraites.
Malgré son revers aux élections législatives dimanche 19 juin 2022, Emmanuel Macron n'a pas renoncé à sa réforme visant à "faire travailler plus longtemps" les Français, "comme le font tous nos voisins, en tenant compte des conditions de travail et donc des règles de pénibilité, en prenant en compte les carrières longues". C'est, avec la réforme vers le plein emploi, "les deux grandes réformes que nous devons conduire dans la concertation, sans totem ni tabou, mais en gardant un cap d'ambition", a-t-il estimé.
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