mardi 15 février 2022

(FR) Les entreprises continue se retirer de Birmanie à la suite du coup d'Etat militaire de 2021

 

Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Les entreprises continue se prendre la décision de quitter le pays dans un contexte "qui ne cesse de se dégrader au Birmanie, en matière de droits humains et plus généralement d'Etat de droit".


Coup d'État de 2021 en Birmanie



La Conseillère d’État Aung San Suu Kyi, victime du Coup d'État, et son auteur Min Aung Hlaing, chef des forces armées.


Le coup d'État de 2021 en Birmanie est une opération militaire menée le 1er février 2021 par l'armée birmane. Après des jours de rumeurs, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l'armée, qui proclame alors l'état d'urgence, nomme l'un des siens président par intérim et confie les pleins pouvoirs à son commandant en chef Min Aung Hlaing.



Le coup d'État 2021 est suivi de manifestations de grande ampleur.

Manifestations

Un mouvement de désobéissance civile se met en place à partir du 6 février 2021 : plusieurs centaines de milliers de manifestants défilent dans les grandes villes birmanes pour rejeter le coup d'État. Les principaux rassemblements ont lieu à Rangoun, la capitale économique, et à Mandalay, la seconde ville du pays. Des appels à la grève sont lancés sur les réseaux sociaux.



Des milliers de manifestants, ici à Rangoun, le 9 février 2021.

Les forces de l'ordre répondent aux mouvements par l'usage de canons à eau et de balles en caoutchouc. À Naypyidaw, la police du Myanmar tire sur les manifestants, avec des balles réelles, selon le laboratoire des preuves de crise d’Amnesty International (ce que souhaite démentir l'armée birmane). Facebook annonce prévoir de limiter la propagation des messages publiés par les porte-paroles de l'armée birmane.


Réactions commerciales après coup d'Etat de 2021

- Suzuki, le principal constructeur automobile dans le pays, a cessé la production. 

- Amata Corporation a arrêté un projet de zone industrielle de 1 milliard de dollars américains.

- Kirin et Posco ont aussi abandonné leur joint-ventures. 

- Au contraire le groupe français Total annonce qu'il maintient son activité habituelle, notamment l'exploitation du controversé champ gazier de Yadana, qui rapporte habituellement à la junte 4 millions USD d'impôts par mois sans compter les profits résultant de l'exportation du gaz, avant d'annoncer son retrait en 2022.


Les entreprises se retirent de Birmanie

1. TotalEnergies et Chevron se retirent de Birmanie un an après le coup d'Etat

Le géant français TotalEnergies et le mastodonte américain Chevron ont annoncé vendredi 21/01/2022 leur retrait de Birmanie où ils étaient partenaire dans le champ gazier de Yadana, une demande pressante des ONG de défense des droits humains à la suite du coup d'Etat militaire.



Les géants de l'énergie TotalEnergies et Chevron ont déclaré vendredi (21 janvier 2022) qu'ils quitteraient le Myanmar suite aux pressions des groupes de défense des droits de l'homme pour couper les liens financiers avec la junte militaire depuis le coup d'État militaire de l'année dernière. PHOTOS: REUTERS

"Le contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar, en matière de droits humains nous a conduits à réévaluer la situation et ne permet plus d'apporter une contribution positive suffisante dans ce pays", a expliqué le groupe français TotalEnergies dans un communiqué.

Chevron lui a emboîté le pas: "Nous avons réévalué notre intérêt pour le projet de gaz naturel de Yadana afin de permettre une transition planifiée et ordonnée qui conduira à un retrait du pays", a déclaré un porte-parole de la major américaine, Cameron Van Ast.


2. Le brasseur japonais Kirin décide se retirer du Myanmar

Le groupe décide de mettre fin à sa coentreprise locale avec un conglomérat contrôlé par la junte militaire, faute d'avoir réussi à négocier une poursuite de son activité avec un nouveau partenaire indépendant du pouvoir. Kirin était présent au Myanmar depuis 2015.

Kirin avait profité de la levée des sanctions occidentales en Birmanie au début des années 2010, au moment de la transition démocratique alors en cours dans le pays, pour acquérir 55% de Myanmar Brewery pour 560 millions de dollars en 2015.

Il avait aussi acquis en 2017 pour quelques millions de dollars supplémentaires 51% des parts d'un plus petit brasseur local, Mandalay Brewery Limited.



Le brasseur japonais Kirin a annoncé lundi renoncer à son activité en Birmanie pour mettre fin à sa coentreprise locale avec une structure contrôlée par la junte, imitant ainsi d'autres entreprises étrangères depuis le coup d'Etat de février 2021. - Photo: KEYSTONE/EPA/DAI KUROKAWA

Avant même le retour au pouvoir de la junte, les liens d'affaires de Kirin avec l'armée birmane étaient très critiqués par des organisations de défense des droits humains, surtout à partir du début de la crise des Rohingyas en 2017.

La Birmanie était toutefois un marché mineur pour Kirin, qui avait réalisé à peine 2% de ses ventes totales dans le pays sur son exercice 2019/20.

Les perturbations économiques liées au Covid-19 et aux troubles politiques ont par ailleurs fait plonger de 30% les ventes de sa coentreprise locale l'an dernier, a souligné Kirin dans une présentation sur ses résultats annuels, publiés lundi 14/02/2022.

Le marché de la bière en Birmanie a chuté de 20% sur la même période, toujours selon le groupe, qui a aussi annoncé avoir passé des dépréciations à hauteur de 68 milliards de yens (522 millions d'euros) sur ses résultats 2021 du fait de ses déboires sur place et de sa décision de quitter le pays.


3. Le géant australien Woodside se retire à son tour de la Birmanie

Le géant australien de l'énergie Woodside a annoncé jeudi 27/01/2022 son retrait de Birmanie, rejoignant ainsi les nombreuses compagnies qui ont décidé de quitter le pays, près d'un an après le coup d'Etat militaire.



Woodside, un des 10 plus grands producteurs mondiaux de gaz naturel liquéfié, exploite de nombreux sites d'exploration et de forage en Birmanie. (AFP)

"Woodside a décidé de mettre fin à ses intérêts en Birmanie", a-t-il déclaré dans un communiqué à destination de ses actionnaires, au bout de neuf ans de présence dans ce pays.

Le géant pétrolier a invoqué "la détérioration de la situation des droits humain" comme l'une des raisons ayant conduit à cette décision qui lui coûtera au moins 200 millions de dollars (178 millions d'euros).

"Compte-tenu de la situation actuelle en Birmanie, nous ne pouvons plus envisager la participation de Woodside dans la zone d'exploration gazière A-6 ni dans d'autres activités dans le pays", a déclaré la vice-présidente exécutif Meg O'Neill.





Birmanie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Birmanie

Coup d'État de 2021 en Birmanie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_d%27%C3%89tat_de_2021_en_Birmanie

Aung San Suu Kyi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aung_San_Suu_Kyi

Min Aung Hlaing
https://fr.wikipedia.org/wiki/Min_Aung_Hlaing

TotalEnergies va se retirer de Birmanie suite au coup d'Etat dans le pays
https://www.capital.fr/entreprises-marches/totalenergies-va-se-retirer-de-birmanie-suite-au-coup-detat-dans-le-pays-1426131

TotalEnergies et Chevron se retirent de Birmanie un an après le coup d'Etat
https://www.linfodurable.fr/entreprises/totalenergies-et-chevron-se-retirent-de-birmanie-un-apres-le-coup-detat-30514

Le brasseur japonais Kirin se résout à quitter la Birmanie
https://www.challenges.fr/economie/le-brasseur-japonais-kirin-se-resout-a-quitter-la-birmanie_800696

Le géant australien Woodside se retire à son tour de la Birmanie
https://fr.finance.yahoo.com/actualites/g%C3%A9ant-australien-woodside-retire-%C3%A0-062402605.html









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire