mercredi 23 février 2022

(FR) La 6G devrait être commercialisée aux alentours de 2030

 

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Alors que la 5G est en cours de déploiement en France, les grandes entreprises de télécom planchent déjà sur la 6G.

La 6G sera la sixième génération de technologies de communication sans fil prenant en charge les réseaux de données cellulaires. Son but est de succéder à la 5G.

Les normes internationales pour cette future génération ne sont pas définies. La 6G ne semble pas encore figurer à l'agenda de l'organisme de certification des technologies de télécommunications, le 3GPP (3rd Generation Partnership Project), composé d'acteurs majeurs du marché des télécommunications. La 6G pourrait être promue par les pays marginalisés dans la maitrise de la 5G en tant que fournisseur de la technologie. L'avènement d'une 6G semble plus être pour l'heure un objet politique que technologique : « les technologies mobiles sont désormais devenues de véritables enjeux de pouvoirs pour nombre d'États ».



La 6G sera probablement beaucoup plus rapide, à des vitesses d'environ 95 Gb/s. Plusieurs entreprises importantes (Nokia, Samsung, Huawei et LG) ont manifesté leur intérêt pour la 6G. La Corée du Sud et le Japon seraient également intéressés. La 6G deviendra probablement disponible sur le marché dans les années 2030.


Les défis de la 6G

La 6G sera un élément primordial en matière de productivité, de développement industriel, de véhicules autonomes, mais aussi source de progrès en médecine et e-santé, logistique, robotique, cyber sécurité… L’ère de l’intelligence artificielle et du « machine learning » ou apprentissage automatique n’en est qu’à ses prémices.



Attendez-vous à ne plus toucher vos écrans tactiles, demain, la communication se fera non seulement par la voix, mais aussi par le geste. On sait déjà que la 6G utilisera les réseaux terrestres comme aujourd’hui, mais aussi les réseaux satellitaires, et qu’elle devrait être 100 fois plus rapide que la 5G. Avec 100 gigabits par seconde, quasiment de l’instantané.


La course est lancée

LG, Nokia, Apple, Huaweï, Samsung, Ericsson, Atos, Siemens, Télefonica, et d’autres équipementiers sont déjà en tests pour la 6G. Ce nouveau pas est d’autant plus important qu’il s’agit cette fois-ci de définir un standard de téléphonie mobile pour les années à venir.



Les réseaux mobiles vont en effet vivre une révolution dont les contours ne sont pas encore définis, les enjeux sont immenses pour ne pas se faire imposer la loi du plus fort. Autre élément essentiel, le fameux développement de l’aspect virtuel des réseaux aura de nombreuses conséquences économiques. Les enjeux sont globaux lorsque l’on parle de la 6G.


La question environnementale



Les grandes catégories de cas d’usage 6G potentiels, identifiées par le projet Hexa-X.
Source : Hexa-X, D1.2.

On le sait, internet, les télécoms, la data sont d’énormes consommateurs d’énergies. Dans ce domaine, la 6G sera un progrès, permettant de réduire et d’optimiser les consommations d’énergie, avec une adaptation immédiate et automatique dès qu’une modification des besoins énergétiques sera identifiée.

Plus économe, elle permettra également de nouveaux usages dans le secteur de l’économie circulaire pour suivre le cycle de vie des produits de l’origine jusqu’à l’étape du recyclage. 

De par le monde, la 5G continue à se déployer, mais on ne peut que constater de grandes différences entre zones géographiques.


Avec le projet Hexa-X, l’Europe joue sa carte

L'Europe ne veut pas être prise au dépourvu : le projet Hexa-X a été lancé le 1er janvier 2021. C'est une initiative pour mettre au point la 6G à l'horizon 2030, avec en tête de pont Nokia et Ericsson (respectivement coordinateur et gestionnaire technique).



Le projet Hexa-X compte 25 membres, dirigés par Nokia et Ericsson, pour développer une technologie et des stratégies dans six domaines clés pour les réseaux 6G de prochaine génération d'ici 2030.

Nokia précise les domaines de recherche :

  • intelligence connectée : amélioration significative de l'efficacité et l'« expérience » du réseau ;

  • réseau des réseaux : agrégation des ressources pour créer un écosystème numérique « intelligent et hétérogène » ;

  • durabilité des ressources : réduction de l'empreinte environnementale globale du secteur des technologies avec une infrastructure optimisée ;

  • couverture mondiale pour connecter des endroits éloignés ;

  • expérience de pointe avec des débits « extrêmes », une latence imperceptible et une détection précise ;

  • fiabilité et confidentialité des communications.

Pas sûr que ce soit plus clair, mais voilà les grandes lignes d'Hexa-X. Un des principaux objectifs est d'accélérer les débits jusqu'à 1 000 Gb/s! Les travaux vont occuper Nokia et les autres participants, pendant deux ans et demi. Ce n'est pas le seul, d'autres initiatives européennes ont vu le jour comme 6Genesis créé par l'Académie de Finlande, ainsi que le programme Horizon Europe de la Commission européenne.

En plus des deux équipementiers, Hexa-X regroupe Orange, Telefonica, Siemens, TIM, le Commissariat à l'énergie atomique, mais aussi Intel. Le projet a reçu le soutien et le financement de l'Union européenne via le programme Horizon 2020 pour la recherche et l'innovation.


Conclure

La 6G (sixième génération sans fil) est le successeur de la technologie cellulaire 5G. Les réseaux 6G pourront utiliser des fréquences plus élevées que les réseaux 5G. Ils peuvent aussi offrir une capacité nettement supérieure et une latence beaucoup plus faible. L’un des objectifs de l’internet 6G sera de prendre en charge une communication à latence d’une microseconde. Le réseau 5G propose une latence inférieure à 1 milliseconde. Mais la 6G propose une latence encore plus faible de quelques microsecondes seulement.



Avec le débit, la latence est l'une des deux composantes à savoir pour juger d'une bonne connexion à Internet. C'est une mesure de délai. Et, en général, la latence mesure le temps nécessaire pour qu'un paquet de données soit transmis de l'émetteur au destinataire et renvoyé à l'émetteur.

Les réseaux 6G proposeront une vitesse de téléchargement projetée d’au moins 100 Gbps. C’est 10 fois plus rapide que la vitesse de téléchargement (théorique) d’un réseau 5G. C’est aussi 300 fois plus rapide que la vitesse de liaison descendante que les réseaux 4G les plus avancés d’aujourd’hui peuvent accepter.      

Le marché de la technologie 6G devrait permettre d’améliorer considérablement l’imagerie, la technologie de présence et la localisation. Associée à l’intelligence artificielle (IA), l’infrastructure informatique de la 6G déterminera de manière autonome le meilleur emplacement pour l’informatique. Ce qui inclut les décisions relatives au stockage, au traitement et au partage des données.







L'Europe lance son grand projet 6G Hexa-X
https://www.ecinews.fr/news/leurope-lance-son-grand-projet-6g-hexa-x

Hexa-X : la technologie 6G et son évolution à ce jour
https://www.ericsson.com/fr/blog/2021/7/hexa-x-la-technologie-6g-et-son-evolution

6G : guide complet sur la sixième génération de réseau sans fil 
https://www.objetconnecte.com/6g-guide-complet/#:~:text=La%206G%20(sixi%C3%A8me%20g%C3%A9n%C3%A9ration%20sans,une%20latence%20beaucoup%20plus%20faible.







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