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Après le lancement d'une fusée le 24 juillet 2022 par la Chine, l'inquiétude régnait : un étage entier, soit 22 tonnes, devait retomber sur Terre ce samedi 30 juillet 2022. Mais on ne savait pas où...
Une grande partie de la Terre est soulagée : ce samedi 30 juillet 2022, un étage entier de fusée devait « revenir dans l'atmosphère terrestre » (comprendre : il va s'écraser). A quelques heures du crash, on ne savait toujours pas où il allait tomber exactement sur notre planète. L'engin de 22 tonnes est finalement « rentré » à 18h45, au-dessus de l'Océan indien. Le point de chute exact et l'étendue de l'impact des débris sont encore inconnus.
Sur Twitter, un homme a tweeté une vidéo depuis Kuching, en Malaisie, qui semble montrer la dispersion de l'engin.
Une fusée partie le 24 juillet 2022 de Chine
Le dimanche 24 juillet, la Chine a lancé le deuxième des trois modules de sa station spatiale en cours de construction. L'engin nommé Wentian, d'environ 20 tonnes et sans astronaute à bord, a été propulsé par une fusée Long March 5B depuis le centre de lancement de Wenchang, sur l'île tropicale de Hainan (sud). Long de près de 18 mètres et d'un diamètre de 4,2 mètres, ce module-laboratoire s'est amarré à Tianhe, le premier module de la station qui est déjà en orbite depuis avril 2021.
Problème : un étage de 22 tonnes de la fusée qui a amené Wentian devait retomber sur Terre après près d'une semaine en orbite. Et aucun spécialiste n'était capable de dire où précisément. Selon Aerospace Corporation, sur les 22 tonnes, « seules » 5 à 9 tonnes s'écraseraient effectivement sur notre planète, le reste étant brûlé lors de l'entrée dans l'atmosphère.
Un retour « non contrôlé »
Selon Aerospace Corporation, le crash était estimé sur un long corridor allant de la Californie au Japon en passant par l'Amérique du Sud et l'Afrique du Sud.
La plupart du temps, les « retours en atmosphère » sont « contrôlés », c'est à dire que les directions et trajectoires sont calculées pour que l'appareil s'écrase, le plus souvent, en mer. Par exemple en 2001, la station orbitale Mir est « revenue » de façon contrôlée après 15 ans dans l'espace. 135 tonnes qui ont fini leur course dans l'océan Pacifique, près des îles Fidji.
Concernant cet étage de fusée Long March 5B (LM5B), c'était un mystère. Pour les dernières fusées envoyées dans l'espace, les gros étages se séparent rapidement après le décollage, dans la mer. C'est une norme internationale, non respectée par la Chine. SpaceX a même développé des étages qui atterrissent pour être réutilisés plus tard. Mais le LM5B, lui, atteint l'orbite, puis tourne autour de la Terre jusqu'à ce que la gravité de l'atmosphère fasse effet.
Des calculs impossibles
Pourquoi était-ce si difficile d'en savoir plus ? Car l'engin tournait autour de la Terre à 27.400km/h. Et que tout allait changer en fonction du moment précis où il allait entamer sa descente. Une différence d'une heure dans l'entrée atmosphérique représentait une différence de 27.350km.
En outre, l'engin ne se déplaçait pas non plus de façon « droite », il tournait dans tous les sens. Et la densité de la couche supérieure de l'atmosphère varie. « Cela rendait impossible de prévoir à quel moment le satellite aura passé assez de temps dedans pour commencer à fondre et à se détruire, avant de retomber », décrypte Jonathan McDowell, de Aerospace Corporation.
Même si les pays sur ce corridor tremblaient, les scientifiques se voulaient rassurants : « il y a 99,5% de chances que rien ne se passe », poursuit Aerospace Corporation. Ce qui semble avoir été le cas.
Cependant, il faut prendre en compte l'engin principal mais aussi ses débris. En mai 2020, l'étage d'un LMB5 s'est écrasé en mer, mais ses débris ont été retrouvés sur une grande partie de l'Afrique de l'Ouest. En tout cas, ce samedi soir 30 juillet 2022, beaucoup de monde était ravi de savoir que le ciel ne leur est pas tombé sur la tête.
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