dimanche 23 mars 2025

(FR) La tenue de Volodymyr Zelensky est un symbole de solidarité avec les soldats ukrainiens.

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La réponse de Volodymyr Zelensky lors de son entrevue avec Donald Trump le 28 février 2025.

La réponse de Volodymyr Zelensky lors de son entrevue avec Donald Trump le 28 février 2025, où il a déclaré : "I will wear a suit when this war ends. Then I will wear a suit. Maybe it will be like yours. Maybe it will be better. Maybe it will be cheaper" ("Je porterai un costume quand cette guerre sera finie. Ensuite, je porterai un costume. Peut-être comme le vôtre. Peut-être meilleur. Peut-être moins cher"), a marqué un moment mémorable dans un contexte diplomatique tendu.

Cette phrase a été prononcée lors d’une rencontre explosive à la Maison Blanche, où Zelensky, fidèle à son habitude depuis le début de l’invasion russe en 2022, portait une tenue militaire (un pull noir avec le trident ukrainien). Un journaliste conservateur, Brian Glenn, lui a demandé pourquoi il ne portait pas de costume, suggérant un manque de respect pour l’Oval Office (Bureau ovale). La réponse de Zelensky, teintée d’ironie et de fermeté, a été une manière de réaffirmer sa position : sa tenue est un symbole de solidarité avec les soldats ukrainiens en première ligne, et il ne changera pas tant que la guerre ne sera pas terminée. Cette rencontre a dégénéré en une dispute publique avec Trump et le vice-président JD Vance, qui ont critiqué Zelensky pour son manque de gratitude envers l’aide américaine.


Ce symbole, vieux de plusieurs siècles, alimente en ligne une série de théories, dont certaines sont empreintes d'antisémitisme. - Tetiana DZHAFAROVA / AFP

La phrase de Zelensky a eu un écho immédiat pour plusieurs raisons :

Symbole de résistance : En liant son choix vestimentaire à la fin de la guerre, Zelensky a renforcé son image de leader en temps de guerre, proche de son peuple et de ses soldats. Cette posture anti-élitiste, comme l’a noté le journaliste ukrainien Illia Ponomarenko dans un article de Politico (8 mars 2025), envoie un message clair : il privilégie la survie de son pays aux protocoles diplomatiques.

Réaction populaire : La phrase a inspiré des Ukrainiens et leurs soutiens. Par exemple, la plateforme de collecte de fonds ukrainienne United24 a lancé une campagne de T-shirts portant la citation "I’ll wear the costume when this war is over", incitant les donateurs à contribuer à l’effort de guerre. Des pancartes lors de manifestations pro-ukrainiennes à Chicago et Washington portaient des slogans comme "Peace doesn’t need a suit" (La paix n'a pas besoin de costume) ou "Will Russia stop killing us if we all wear suits?" (La Russie arrêtera-t-elle de nous tuer si nous portons tous des costumes ?), montrant que la phrase a résonné comme un défi face aux critiques.

Mémorisation par les médias : La réplique a été largement relayée par les médias internationaux, souvent accompagnée d’analyses sur le contraste entre les attentes protocolaires occidentales et la réalité d’un pays en guerre. Elle a aussi généré des mèmes et des commentaires ironiques sur les réseaux sociaux, notamment en comparant Zelensky à Winston Churchill, qui portait des tenues non conventionnelles pendant la Seconde Guerre mondiale.


Restera-t-elle dans la postérité ?

Pour qu’une phrase reste dans la postérité, elle doit généralement remplir plusieurs critères :
- être mémorable par sa formulation,
- incarner un moment historique significatif,
- et avoir un impact durable sur la culture ou la politique.
Examinons ces aspects :

Mémorabilité de la formulation : La phrase de Zelensky est directe et teintée d’une ironie subtile, mais elle n’a pas la puissance rhétorique d’un discours historique comme "Ich bin ein Berliner" (Je suis Berlinois) de John F. Kennedy (1963) ou "We shall fight on the beaches" de Winston Churchill (1940). Son ton est plus spontané que préparé, ce qui lui donne une authenticité, mais peut limiter sa portée universelle. 

Moment historique : La rencontre entre Zelensky et Trump a marqué un tournant dans les relations entre l’Ukraine et les États-Unis, exposant publiquement les tensions entre les deux leaders. Elle a aussi mis en lumière les divergences sur la gestion de la guerre russo-ukrainienne, notamment avec Trump et Vance insistant sur une diplomatie avec la Russie, tandis que Zelensky demandait des garanties de sécurité. Cependant, cet événement, bien que médiatisé, n’a pas conduit à un changement majeur dans le conflit ou dans la politique internationale. Aucun accord sur les minerais rares n’a été signé, et Zelensky a quitté la Maison Blanche sans déjeuner ni conférence de presse conjointe. À ce jour (22 mars 2025), la guerre se poursuit, et cet échange n’a pas eu d’impact décisif sur son issue.

Impact culturel et politique : La phrase a eu un impact culturel immédiat en Ukraine, où elle a renforcé l’image de Zelensky comme un leader déterminé et proche de son peuple. La campagne de United24 montre qu’elle a été utilisée pour mobiliser des fonds et galvaniser le soutien international.

Cependant, son impact à long terme est incertain. Elle risque d’être éclipsée par d’autres moments plus déterminants de la guerre, comme une éventuelle fin du conflit ou des négociations de paix majeures. De plus, les critiques occidentales sur la tenue de Zelensky, bien que bruyantes, sont perçues comme secondaires face aux enjeux humanitaires et géopolitiques de la guerre.

Comparaison avec d’autres citations historiques : Des phrases restées dans l’histoire sont souvent liées à des victoires ou à des moments de résilience collective. Par exemple, le "I have a dream" de Martin Luther King Jr. (1963) est ancré dans un mouvement qui a transformé les droits civiques aux États-Unis. La phrase de Zelensky, bien qu’émouvante, est plus contextuelle et dépend de l’issue de la guerre. Si l’Ukraine sort victorieuse ou obtient une paix durable, cette réplique pourrait être vue comme un symbole de sa résistance. Mais si le conflit s’enlise ou se termine mal pour l’Ukraine, elle risque de n’être qu’une anecdote.






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