samedi 15 janvier 2022

(FR) Covid-19 : NOVAVAX, 5ème vaccin autorisé en France

 

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NOVAVAX, 5ème vaccin autorisé en France

Le vaccin contre le Covid-19 du laboratoire américain Novavax, basé sur une technologie classique, va devenir le cinquième à être disponible en France après le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS) vendredi 14 janvier 2022.

Ce vaccin rejoint les quatre autres vaccins utilisés contre le Covid-19, commercialisés par Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen.



Créée en 1987, la biotech spécialisée dans le développement de vaccins expérimentaux, n'a réussi jusqu'à présent à en mettre aucun sur le marché. (Novavax)


Ce vaccin et celui de Janssen (déjà disponible pour les plus de 55 ans) peuvent dans certains cas être "une alternative utile" pour les gens réticents à se faire injecter les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna, juge la HAS dans son avis.

Même si quatre vaccins étaient jusque-là autorisés en France, ceux de Pfizer et Moderna sont, dans les faits, quasi-exclusivement utilisés. Ils sont basés sur une technologie inédite, l'ARN messager.

Les deux autres, ceux d'AstraZeneca et Janssen, sont redirigés vers les pays pauvres via le programme international Covax.


Un vaccin NOVAVAX basé sur une technologie classique

Les premières livraisons du vaccin de Novavax (commercialisé sous le nom de Nuvaxovid) devraient avoir lieu début février 2022, a indiqué cette semaine le ministère de la Santé, en attendant l'avis de la HAS. L'Union européenne avait donné le 21 décembre2021 son feu vert à ce vaccin basé sur la même technologie que celui de la coqueluche (maladie contagieuse, caractérisée par une toux convulsive).



Chargée de définir la politique vaccinale de la France, la HAS estime dans son nouvel avis qu'on doit "privilégier" les vaccins à ARNm pour les premières injections comme pour le rappel, en raison de leur efficacité élevée.


Une option supplémentaire, en plus des ARN messagers

Pour autant, elle juge que Novavax et Janssen "représentent une option supplémentaire" pour les personnes qui "ne souhaitent ou ne peuvent recevoir" de vaccins ARNm.

Il s'agit des "personnes réticentes face aux vaccins à ARNm" ou de "celles qui ont connu un évènement indésirable grave après une première injection".

Dans un contexte de flambée épidémique dû au variant Omicron, il est "indispensable de compléter la couverture pour la primovaccination et d'accélérer la campagne de rappel" chez ces personnes-là, insiste la HAS.


Novavax à ne pas utiliser en rappel, faute d'essais cliniques

Pour les deux premières doses, ces personnes peuvent être vaccinées soit avec Janssen (deux mois entre les doses) soit avec Novavax (trois semaines entre les doses), à condition qu'elles aient 55 ans et plus.

Si ces personnes ont moins de 55 ans, elles peuvent être vaccinées avec Novavax. S'il est indisponible, Janssen peut "exceptionnellement" être utilisé après avoir informé la personne que les risques d'effets secondaires sont accrus dans cette classe d'âge.

Pour le rappel, la HAS estime que Janssen peut être utilisé chez les 55 ans et plus, même s'ils ont eu deux doses de vaccin ARNm auparavant. En revanche, Novavax ne doit jamais être utilisé en rappel, faute d'essais cliniques.


Peu cher à produire et stable

À l’inverse des produits de Pfizer ou Moderna qui se conservent un mois maximum dans un environnement entre 2° et 8° Celsius, le vaccin Novavax est bien plus stable et adaptable. Il peut ainsi rester 6 mois dans un réfrigérateur et garder toute son efficacité. Cette résistance pourrait faire la différence, en particulier dans les pays aux systèmes sanitaires moins développés.

Mieux encore, la technologie nécessaire pour produire ce vaccin est plus accessible, ce qui signifie qu’il sera en principe plus facile à produire localement. Comme l’a déclaré au journal Nature la virologue Maria Elena Bottazzi, “c’est probablement le plus simple et le moins cher” à produire de tous les vaccins.



Cela n’a pas évité à Novavax quelques écueils douloureux, notamment pour son cours de bourse. Après avoir promis 2 milliards de doses aux pays pauvres via le système Covax, l’entreprise a repoussé son engagement tout au long de l’année 2021, en raison de problèmes de mise en production. La qualité de son vaccin, à la sortie de l’usine, n’était pas suffisante aux yeux des autorités américaines. “Conventionnel” ou non, un vaccin reste un traitement de pointe.

Reposant sur une technique plus classique pour des effets comparables à la concurrence, il apparaît donc davantage comme une vraie chance pour les pays en développement, à qui le vaccin manque cruellement. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), seulement 9% de la population continent africain était vaccinée contre le Covid-19 à la fin de l’année 2021.



« Personne n’est à l’abri du Covid-19 tant que tout le monde ne l’est pas », rappelle la responsable de l’OMS. PHOTO AFP

Il reste qu’en Europe, Novavax n’inquiète pas autant que ses concurrents auprès d’une partie de la population. À l’automne 2021, un sondage mené outre-Rhin (Allemagne) par le Ministère de la santé révélait que 56% des non-vaccinés seraient davantage prêts à l’être, si une solution plus “conventionnelle” que les vaccins ARNm voyait le jour. Cette solution “conventionnelle” existe désormais, c’est un vaccin sous-unitaire contenant une protéine virale Spike (protéine S), produite en laboratoire par génie génétique.







Novavax en France: pourquoi les sceptiques des vaccins ARN pourraient être convaincus
https://fr.news.yahoo.com/novavax-france-pourquoi-sceptiques-vaccins-182427952.html?guccounter=1



Covid-19 : seuls cinq pays africains atteindront l’objectif de 40% de vaccination de la population (OMS)
https://news.un.org/fr/story/2021/10/1107232

Covid : plus de 50 pays n'ont pas atteint l'objectif fixé par l'OMS en terme de vaccinations
https://www.bbc.com/afrique/monde-58762527

















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