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L’ARN messager (ARNm) ou acide ribonucléique messager est une molécule retrouvée dans toutes les cellules. Dans la cellule, un système permet la lecture de l’information codée dans l’ARNm et la convertit en protéine.
L’ARNm contenu dans ces vaccins contre la covisd-19 sera converti en protéine S (Spike) qui se retrouve habituellement sur l’enveloppe du virus Sars-Cov-2 (lors d’une infection, cette protéine S lui permet d’entrer sur la cellule) permettant de déclencher une réponse immunitaire visant à se protéger contre cette protéine. Si une personne vaccinée est infectée par la suite par le Sars-Cov-2, ses défenses immunitaires vont reconnaître la protéine S du virus et le détruire.
L’ARNm ne modifie pas le génome des cellules et ne produit pas de cellules génétiquement modifiées. Ces vaccins ARNm ne sont pas des OGM (organisme génétiquement modifié).
Les vaccins de Pfizer et Moderna contre le Covid-19 reposent sur une technique nouvelle. Celle-ci consiste à forcer nos cellules à produire, à partir d’ARN messager, un morceau du virus Sars-Cov2 qui ne nous rendra pas malade mais entraînera notre organisme à se défendre.
Essais cliniques : Contre la Covid-19
Plusieurs vaccins à ARN potentiels pour protéger du SARS-CoV-2 et contre la COVID-19 sont étudiés depuis le début de l'année 2020.
- mRNA-1273 de Moderna - Le 16 mars 2020, le laboratoire américain Moderna lance un essai clinique pour son vaccin mRNA-1273, en collaboration avec le Vaccine Research Center (VRC) du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), institut des National Institutes of Health (NIH). Les résultats des essais montrent que le vaccin peut empêcher une personne de tomber malade du Covid-19, mais ne montrent pas que le vaccin empêche la transmission du virus.
- BNT162 de BioNTech - Le 22 avril 2020, l'Institut Paul Ehrlich (PEI) approuve le premier essai clinique d'Allemagne pour un vaccin à ARN, le BNT162 de BioNTech. Pfizer et BioNtech partagent les résultats finaux de leur vaccin contre le coronavirus, BNT162b2, dans un communiqué de presse paru le 18 novembre 2020.
- CVnCoV de CureVac — CureVac a reçu le 17 juin 2020 l'accord de l'Institut Paul Ehrlich (PEI) et de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) de Belgique pour l'essai clinique de phase 1 de son programme de vaccination pour la prévention du COVID-19. Le vaccin potentiel donne une réponse immunitaire équilibrée et conduit à la production de lymphocytes T reconnaissant les protéines S du SARS-CoV-2. L'essai clinique de phase 1 comprenait 168 volontaires sains âgés de 18 à 60 ans.
Selon les premiers résultats des études publiés le 16 juin 2021, l'efficacité du vaccin CVnCoV de CureVac serait seulement de 47%. Ceci est largement inférieure aux vaccins à ARNm de Pfizer-BioNTech et de Moderna.
Essais cliniques : Autres vaccins à ARN pour humains
D'autres vaccins à ARNm sont à l'essai clinique contre des cancers depuis 2008, contre la grippe depuis 2018 et contre la rage depuis 2009.
- Vaccin antigrippal - La recherche sur les vaccins antigrippaux à ARNm est soutenue dans l'Union européenne (UE) par des organismes tels que CORDIS, service d'information sur la recherche et le développement de l'UE, et par le projet UniVax, avec 11 institutions de 7 pays de l'UE. Ces vaccins visent à la fois à bloquer la réplication virale dans les cellules infectées et à préparer le système immunitaire aux futurs variants du virus de la grippe.
- Vaccin antirabique - Ces vaccins utilisent de l'ARNm codant le principal antigène du virus de la rage, la glycoprotéine d'enveloppe dite protéine G. Des essais précliniques avec cet ARNm RABV encapsulé dans des nanoparticules lipidiques montrent que les souris et les primates non humains ont une meilleure réponse vaccinale. Ces résultats font actuellement l'objet d'un suivi dans des essais cliniques sur les humains.
- Vaccin anticancéreux - Le développement de tels vaccins n'en est qu'au début des essais cliniques. À partir d'un plasmide de production en ADN, l'ARNm est transcrit à l'aide d'ARN polymérases recombinantes avant d'être séparé, par un processus de purification en plusieurs étapes, de l'ADN, des produits de transcription trop longs, trop courts ou incorrects, ainsi que des nucléotides résiduels. Le potentiel de ces traitements exploratoires contre les cancers humains actuellement incurables reste à démontrer. Selon Steve Pascolo (chercheur à l'hôpital universitaire de Zurich) le 16 avril 2021, ils « donnent des résultats excellents, combinés à d'autres traitements ». L'entreprise Transgene pense pouvoir mettre cette technologie à disposition à partir de 2026.
Vaccins à ARNm : pas d'effets indésirables sur le long terme
Les médicaments, pris de manière quotidienne par les patients, peuvent produire des effets indésirables sur le long terme. Ce n'est pas le cas des vaccins. S'ils peuvent produire des effets indésirables, ceux-ci surviennent dans les quelques jours suivant l'injection. En effet, l'ARNm est fragile, il est détruit en quelques heures dans l'organisme des patients. Par le passé, certains vaccins ont été accusés de provoquer des maladies très graves.
En 1998, une publication suggérait que le vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) serait responsable de cas d'autisme. Après analyse approfondie, il s'est avéré que la méthodologie employée n'était pas rigoureuse et que les enfants inclus dans l'étude (seulement 12) avaient en réalité été diagnostiqués autistes avant d'être vaccinés. La publication a depuis été rétractée et le médecin radié de l'ordre des médecins. Une autre rumeur circule au sujet du vaccin contre l'hépatite B qui déclencherait des scléroses en plaques. Après enquête, la commission de pharmacovigilance conclut en 2011 qu'il n'existe aucune preuve scientifiquement valide de cette association.
Novavax, le nouveau vaccin qui pourrait arriver en France en février 2022
Ni vaccin à vecteur viral (comme ceux d'AstraZeneca ou Johnson&Johnson), ni à ARN messager (comme Pfizer ou Moderna), le Nuvaxovid utilise encore une autre technologie : c'est un vaccin "sous-unitaire", dit aussi "à protéines recombinantes". Le principe est d'injecter dans l'organisme une protéine qui ressemble à la désormais fameuse "protéine Spike" du virus, pour déclencher la production d'anticorps contre la vraie protéine S du Coronavirus.
Avantage certain du vaccin sous-unitaire de Novavax : il se conserve entre 2° et 8° Celsius, ce qui facilitera son transport et sa distribution.
L'Organisation Mondiale de la Santé OMS a homologué en urgence, courant décembre 2021, ce vaccin de la firme Novavax, indiquant qu'il s'agissait du dixième ainsi validé. L'OMS recommande le vaccin pour toute personne de plus de 18 ans, en respectant un intervalle de 3 semaines minimum entre deux doses.
https://www.inserm.fr/c-est-quoi/secret-fabrication-c-est-quoi-arn-messager-%F0%9F%93%83-%F0%9F%8F%AD/
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vaccin-anti-covid-3-choses-savoir-avant-refuser-vaccins-arnm-95939/
https://www.quechoisir.org/decryptage-covid-19-comment-marchent-les-vaccins-a-arn-n88598/
https://www.lci.fr/sante/covid-19-coronavirus-pandemie-epidemie-vaccination-trois-choses-a-savoir-sur-novavax-le-nouveau-vaccin-qui-pourrait-arriver-en-france-en-fevrier-2193091.html
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