Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.
Né le 21 juin 1983 à Elizabeth City, en Caroline du Nord, Edward Joseph Snowden est un ancien analyste de la CIA devenu lanceur d'alerte. Il a révélé l'existence de programmes de surveillance de masse mis en place par les agences de renseignement américaines et britanniques.
Le parcours d'Edward Snowden
Edward Snowden rejoint la CIA en 2006 dans les quartiers généraux de l'agence en Virginie. L'année 2007, il est muté en Suisse pour superviser la sécurité des réseaux. Il quitte l'agence en 2009 pour rejoindre la société Dell. Il est alors chargé de la maintenance des systèmes informatiques pour la NSA. En 2011, Edward Snowden retourne aux États-Unis, il devient consultant en cyber contre-espionnage pour le compte de la CIA.
Toujours chez Dell, à partir d'avril 2012, Edward Snowden commence à collecter des documents sur les programmes de surveillance électronique. On estime qu'il a recueilli entre 50 000 et 200 000 documents classés top secret.
En mars 2013, il quitte Dell et rejoint le cabinet de consultant Booz Allen Hamilton. Il travaille désormais en tant qu'administrateur système pour le compte de la NSA au sein d'un centre opérationnel localisé à Hawaii. Ce dernier est spécialisé dans la surveillance de la Chine et de la Corée du Nord. Sur place, il continue de recueillir des informations.
En mai 2013, il part en congés, mais ne reviendra jamais. Trois semaines plus tard, il commence à rendre publiques ces informations confidentielles.
Les révélations d'Edward Snowden
Edward Snowden est entré en contact avec des journalistes du Guardian en Angleterre et du Washington Post aux États-Unis pour y publier des informations confidentielles qu'il juge important de rendre publiques.
Le 6 juin 2013, Le Guardian révèle que l'opérateur téléphonique Verizon renvoie quotidiennement à la National Security Agency NSA et au Bureau fédéral d'enquête FBI toutes ses données relatives aux communications établies au sein du pays mais aussi vers et depuis l'étranger.
Le monde apprend qu'il est mis sur écoute, l'annonce fait l'effet d'une bombe, mais le jour même, le Washington Post révèle de son côté les premiers détails du programme de surveillance PRISM.
Les agences de renseignement américaines utiliseraient des portes dérobées pour accéder aux serveurs - et donc aux données - des plus grandes sociétés technologiques américaines. Microsoft, Yahoo, Google, Facebook et Apple sont notamment citées dans un document. Chacune d'entre elles a publiquement nié son implication dans cette affaire. Toutes ont ensuite annoncé avoir renforcé leurs dispositifs de sécurité.
Un site spécialisé baptisé The Intercept a été mis en place en publiant chaque mois jusqu'en mars 2018 des révélations issue des documents fournis par Edward Snowden. On y apprend ainsi que le programme de surveillance collectait les métadonnées du service de messagerie Gmail. Edward Snowden dévoile également que les grands dirigeants, tel qu'Angela Merkel étaient mis sur écoute ou encore que la NSA était capable de manipuler le trafic Internet pour infecter les machines de ses cibles en accédant à un câble sous-marin géré par les fournisseurs d'accès à Internet.
Edward Snowden a été inculpé d'espionnage par les autorités américaines. Il risque jusqu'à 30 ans de prison. Depuis 2013, il est en Russie en asile temporaire. Il a obtenu un accord de résidence permanente depuis 2020.
Révélations sur les programmes de surveillance de masse des États-Unis
Dès 2009, un débat interne entre cadres de la NSA avait eu lieu au sujet de la moralité et de la légalité de certaines collectes de données. En décembre 2012, Edward Snowden prend contact anonymement avec Glenn Greenwald, journaliste politique au Guardian, avocat, blogueur et écrivain américain. Il lui demande de s’équiper d’outils de chiffrement avant de commencer à communiquer. Glenn Greenwald, peu familier avec les outils de chiffrement, ne donne pas suite dans l’immédiat à ce message.
En janvier 2013, Edward Snowden se met en rapport, toujours de manière anonyme, avec la productrice de documentaires Laura Poitras et réalisatrice, journaliste et photographe américaine. Il commence par établir une méthode de communication sécurisée, lui demandant sa clé de chiffrement. Il prétend avoir des informations intéressantes à partager dans le domaine du renseignement. Edward Snowden ne fournissant pas de documents à cette étape, Laura Poitras, qui a besoin d’évaluer la fiabilité de cette source inconnue, en parle à quelques personnes, dont le journaliste Barton Gellman et Jacob Appelbaum, qui l’aident à s’assurer de la crédibilité de ce contact anonyme. Selon elle, Snowden a choisi de s’adresser à elle après avoir lu l’un de ses articles du New York Times consacré à William Binney, un autre lanceur d'alerte des programmes d’espionnage de la NSA, en 2002.
En avril 2013, Glenn Greenwald et Laura Poitras, qui se connaissent depuis 2010 - ils sont membres fondateurs de la Freedom of the Press Foundation, créée avec le célèbre lanceur d’alerte Daniel Ellsberg en décembre 2012 - se rencontrent à New York pour faire le point sur cette source anonyme qui souhaite divulguer de nombreuses informations confidentielles relatives aux programmes de surveillance américains.
Au sujet de sa fuite et de sa demande d’asile en France
Plusieurs partis français s’engagent en faveur d’Edward Snowden.
Le 10 juin 2013, Marine Le Pen déclare que « l’ancien agent de la CIA Edward Snowden doit être mis en sécurité au plus vite » et que la France doit lui accorder l’asile.
Le 30 juin 2013, Jean-Luc Mélenchon le décrit comme un « bienfaiteur » et appelle la France à lui accorder l’asile politique. Cette position est reprise par le Parti de gauche, dont le groupe au Conseil de Paris dépose, le 1er juillet 2013, une motion afin d’élever le hacker au rang de citoyen d’honneur de la Ville de Paris. Le même jour, le mouvement Europe Écologie Les Verts (EELV) publie un communiqué demandant à la France d’accorder « sans délai » l’asile à Edward Snowden.
Le 1er juillet 2013, le président de la République française François Hollande déclare qu’il a eu connaissance, par voie de presse, de la demande d’asile de l’informaticien à la France mais qu’officiellement, rien n’était parvenu aux services français. François Hollande prône une « position coordonnée, commune » de l’Europe dans ce dossier.
Le 4 juillet 2013, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, annonce avoir rejeté la demande d’asile d’Edward Snowden : « La France a reçu, comme beaucoup d’autres pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d’asile d'Edward Snowden. Compte tenu des éléments d’analyse juridique et de la situation de l’intéressé, il n’y sera pas donné suite ».
Le 3 juin 2014, le magazine L’Express a lancé une pétition sur le site change.org demandant au Président François Hollande d’accorder à Edward Snowden l’asile politique en France. La pétition a reçu le soutien de plus de 165 000 signataires, parmi lesquels figurent Daniel Cohn-Bendit, Pierre Bergé, Luc Ferry, Jack Lang, Bernard Kouchner, Edgar Morin, Alain Touraine ou encore Michel Rocard. Le même jour, le Premier ministre, Manuel Valls, indique de nouveau qu’il n’est pas favorable à l’accueil d’Edward Snowden sur le territoire français.
Le 6 juin 2014, les sénatrices Chantal Jouanno et Catherine Morin-Desailly ont déposé une proposition de résolution pour accorder l’asile à Edward Snowden. Elles déclarent que « les révélations d'Edward Snowden ont montré que les collectes massives d'informations par la NSA, concernant des citoyens du monde entier, dépassaient le cadre de la lutte nécessaire contre le terrorisme ou contre les autres risques géopolitiques ». Elles souhaitent également qu’Edward Snowden soit fait citoyen d’honneur, en se fondant sur l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme sur le droit d’asile et « du caractère éthique de la démarche de Snowden ».
Le 10 juin 2014, un autre centriste, le député Yves Jégo, a déposé une proposition similaire à l’Assemblée nationale, qui reprend les termes de celle déposée quelques jours plus tôt au Sénat.
Le 9 juillet 2014, des députés du groupe d’études « Internet et société numérique », comme Christian Paul (PS), Patrice Martin-Lalande (UMP), Laurence Dumont (PS) ou encore Sergio Coronado (EELV), se réunissent à l’Assemblée nationale lors d’une « réunion d’échange avec les signataires de l’appel demandant à la France d’accorder l’asile à Edward Snowden ».
Documentaire de Laura Poitras « Citizenfour »
Citizenfour est un documentaire de Laura Poitras diffusé en avant-première le 10 octobre 2014 au Festival du film de New York, puis dans de nombreux pays dont la France à partir de mars 2015. Il évoque la surveillance mondiale généralisée et retrace notamment l’histoire d’Edward Snowden de Hong Kong à Moscou. Citizenfour a obtenu de nombreuses récompenses, dont le British Academy Film Award (BAFA) et l’Oscar du meilleur film documentaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Snowden
National Security Agency (NSA)
https://fr.wikipedia.org/wiki/National_Security_Agency
Federal Bureau of Investigation (FBI)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Federal_Bureau_of_Investigation
Glenn Greenwald
https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Snowden
Laura Poitras
https://fr.wikipedia.org/wiki/Laura_Poitras
William Binney
https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Binney
Freedom of the Press Foundation
https://fr.wikipedia.org/wiki/Freedom_of_the_Press_Foundation
Qui est vraiment Edward Joseph Snowden?
https://www.levilainpetitcanard.be/qui-est-vraiment-edward-joseph-snowden/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire