mardi 20 septembre 2022

(FR) Conflit arméno-azéri de septembre 2022 : quelles sont les relations Israël-Russie ?

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Carte de l'Azerbaïdjan avec la république autoproclamée du Haut-Karabakh.


La république autoproclamée du Haut-Karabakh est une enclave à majorité arménienne située dans la République d’Azerbaïdjan. Depuis les années 1920 et son rattachement par l’Union soviétique à l’Azerbaïdjan, ce territoire a été au centre d’un conflit persistant entre Erevan (la capitale de l'Arménie) et Bakou (la capitale de l'Azerbaïdjan).


Le 4 juillet 1921, l’URSS rattache le Haut-Karabakh à l’Azerbaïdjan

L'Union des républiques socialistes soviétiques URSS prend le contrôle de l’Azerbaïdjan en avril 1920, puis de l’Arménie en novembre. Le Haut-Karabakh est rattaché le 4 juillet 1921 à l’Azerbaïdjan, bien que le territoire soit à cette époque peuplé à 94 % d’Arméniens, d’après l’ouvrage de l’historienne Anahide Ter Minassian, 1918-1920 : La république d’Arménie.

À partir de 1923, le  Haut-Karabakh devient un oblast (une région) autonome. Il reste toutefois intégré à l’Azerbaïdjan soviétique. D’après l’historien Michel Marian, interrogé par le site Historia, ces décisions sont liées à des calculs politiques de Joseph Staline (1878-1953), désireux notamment de se rapprocher de la Turquie, proche des Azéris (un peuple musulman dont la langue est proche du turc).


Le 20 février 1988, le Haut-Karabakh rompt avec l’Azerbaïdjan soviétique

Le Haut-Karabakh profite de la perestroïka, une période d’ouverture politique en URSS, pour s’autoproclamer République socialiste soviétique en février 1988. Il ne s’agit pas d’une indépendance complète, puisque la région accepte de demeurer sous le giron de Moscou, mais d’une tentative de couper les liens avec l’Azerbaïdjan.

Bakou demande quelques mois plus tard, en juin, le retour du Haut-Karabakh dans son territoire. Des violences éclatent dans le pays. Le pogrom anti-arménien de Soumgaït fait notamment 32 victimes civiles, d’après les chiffres donnés par les autorités soviétiques et plus de 200 d’après les sources arméniennes.


Le 26 novembre 1991, la première guerre éclate

En novembre 1991, quand l’Arménie et l’Azerbaïdjan obtiennent leur indépendance de l’URSS, le Parlement de Bakou abolit le statut d’autonomie de l’oblast du Haut-Karabakh. La majorité de la population arménienne de la région déclare son indépendance par référendum en tant que République du Haut-Karabakh.

Des combats à grande échelle ont lieu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à partir de la fin de l’hiver 1992. À la fin de la guerre, en 1994, Erevan contrôle une grande partie de l’enclave du Haut-Karabakh ainsi que sept districts à majorité azérie en dehors du territoire historiquement arménien, soit 9 % du territoire total de l’Azerbaïdjan. Le cessez-le-feu, orchestré par les Russes, intervient en mai 1994.

La période qui suit, entre 1994 et 2020, est marquée par de nombreux affrontements entre les deux pays. Le Haut-Karabakh entretient la fiction de son indépendance mais bénéficie en fait du soutien constant de la République d’Arménie. En avril 2016, des combats avec l’Azerbaïdjan auraient fait 350 morts, d’après le département d’État américain, sans faire bouger les lignes.


Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan contre-attaque

En septembre 2020, après plusieurs mois de tension, l’Azerbaïdjan déclenche plusieurs assauts terrestres d’envergure contre le Haut-Karabakh. Grâce au soutien de la Turquie, Bakou prend rapidement le dessus.

Le premier ministre arménien Nikol Pachinian accepte le 9 novembre 2020 de signer un accord de fin des hostilités sous l’égide de la Russie. L’Azerbaïdjan conserve les territoires conquis (dont une partie du Haut-Karabakh) et récupère la totalité des sept districts à majorité azérie contrôlée par l’Arménie depuis 1994. Erevan conserve un droit d’accès au Haut-Karabakh au niveau du corridor de Lachine.


Depuis le 10 novembre 2020, une situation tendue

Un conflit frontalier est encore en cours depuis la signature des accords du 10 novembre 2020. Le 12 mai 2021, des soldats azerbaïdjanais se sont déployés en Arménie, saisissant 41 kilomètres carrés du territoire d’Erevan. En juillet, des affrontements ont eu lieu, faisant des dizaines de morts.

Alors que la guerre en Ukraine fait peser de graves menaces sur la sécurité de la région, l’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan de perturber la livraison de gaz au Haut-Karabakh le 8 mars dernier. Le 24 mars, les forces de Bakou ont également occupé le village de Farukh.


2021 - Chronologie du conflit frontalier au Haut-Karabagh

MAI 2021

Des rapports émergent concernant le passage de soldats azerbaïdjanais sur le territoire arménien le 12 mai, dans deux zones le long de la frontière arméno-azerbaïdjanaise ; la zone autour du lac Sev, située à l'est du village d'Ishkhanasar et de la montagne Mets Ishkhanasar, et au nord de la ville de Goris et des villages de Verishen et Akner dans la province de Syunik, ainsi qu'à proximité des villages de Verin Shorzha et Kut dans la province de Gegharkunik. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian déclare que les informations concernant l'avancée azerbaïdjanaise sur le lac Sev sont correctes, que des négociations sont en cours pour un retrait azerbaïdjanais et que les forces arméniennes ont arrêté l'avancée sans qu'aucune escarmouche n'ait eu lieu.


Le lac Sev vu du sommet de la montagne Mets Ishkhanasar en Arménie.


La partie arménienne déclare que selon les cartes soviétiques, la plus grande partie du lac se trouve en Arménie et la plus petite partie en Azerbaïdjan. L'agence de presse Armenpress publie la carte de l'état-major général des forces armées de l'URSS numérotée J-38-21, à l'échelle 1:100 000 montrant le lac Sev avec ses rives est, ouest et sud situées sur le territoire de la RSS d'Arménie et seule une petite section de la rive nord du lac couvrant près de 10% de celui-ci situé dans la RSS d'Azerbaïdjan, et le plus petit lac situé à l'est du lac Sev entièrement sur le territoire arménien. La partie azerbaïdjanaise partage quant à elle une carte avec la totalité du lac appartenant à l'Azerbaïdjan tout en refusant de quitter le territoire.

Le 14 mai 2021, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian fait officiellement appel à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC, dirigée par la Russie) afin qu'elle vienne tenir des consultations concernant l'incursion azerbaïdjanaise en Arménie. Le même jour, Nikol Pachinian demande au président russe Vladimir Poutine un soutien militaire. Des responsables militaires arméniens et azerbaïdjanais se réunissent à la frontière avec des représentants de l'armée russe déployés dans la province de Syunik pour plusieurs heures de négociations, sans qu'aucun accord immédiat ne soit annoncé par la suite.

Le 15 mai 2021, le ministère arménien de la Défense déclare que la situation concernant l'incursion azerbaïdjanaise des 12 et 13 mai n'est toujours pas résolue, tandis que l'armée azerbaïdjanaise se retire de certaines positions en raison des mouvements de troupes arméniens, et que les négociations visant à parvenir à un règlement pacifique de la crise doivent se poursuivre dans la journée.

Le 15 mai 2021, le service de presse du ministère azerbaïdjanais des affaires étrangères rejette les informations faisant état d'une incursion azerbaïdjanaise en Arménie, déclarant que l'Azerbaïdjan ne fait que faire respecter les frontières de l'Azerbaïdjan sur la base de cartes définissant la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, critiquant des déclarations comme « provocatrices » et « inadéquates » ; le ministère ajoute que les autorités arméniennes utilisent la situation à des fins de politique intérieure pré-électorale, et que l'Azerbaïdjan est en train de mener des négociations avec l'Arménie au sujet de la normalisation de la frontière arméno-azerbaïdjanaise.

Lors d'un appel avec le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev décrit la décision de l'Arménie (devant faire appel à l'OTSC) comme une tentative « d'internationaliser la question ».

Le 20 mai 2021, le Premier ministre par intérim Nikol Pachinian confirme que l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont proches d'un accord sur la création d'une commission mixte pour délimiter la frontière entre les deux pays, la Russie agissant en tant que médiateur, et chaque pays nommant des délégués au commission avant le 31 mai.

Dans la matinée du 20 mai, un groupe de militaires azerbaïdjanais traversent la frontière près du village de Khoznavar dans la région de Goris, marchant 1,5 km en territoire arménien. Ils sont forcés de retourner à leurs positions d'origine par les forces arméniennes, mais ils tentent ensuite une deuxième fois de traverser la frontière dans la soirée, ce qui entraîne une bagarre entre militaires arméniens et azerbaïdjanais. Le bureau du procureur général d'Arménie signale que 11 soldats arméniens sont blessés puis hospitalisés, comptant également des blessés du côté azerbaïdjanais. Des vidéos de l'incident sont mises en ligne sur les réseaux sociaux, sur lesquelles on peut voir des militaires azerbaïdjanais attaquant et battant des soldats arméniens et, le lendemain, une autre vidéo montrant les forces armées arméniennes expulsant des militaires azerbaïdjanais de leur territoire.

Le 27 mai 2021, après l'augmentation des tensions et la capture de 6 soldats arméniens par les forces azerbaïdjanaises tôt dans la matinée, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian appelle au déploiement d'observateurs internationaux le long de certaines parties de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. « Si la situation n'est pas résolue, cette provocation pourrait inévitablement conduire à un affrontement à grande échelle », déclare-t-il lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité arménien tenue dans la soirée, suggérant à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan de retirer leurs troupes des zones frontalières et laisser la Russie et/ou les États-Unis et la France, les deux autres coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, y déployer leurs observateurs. Le désengagement des troupes et le lancement de la mission d'observation, devra être suivis d'un processus de « vérification des points frontaliers » supervisé par la communauté internationale, déclare le Premier ministre.

Le 28 mai 2021, le porte-parole de l'Union européenne, Peter Stano, appelle à une désescalade immédiate et exhorte les deux parties à ramener leurs forces aux positions qu'elles occupaient avant le 12 mai et à engager des négociations sur la délimitation et la démarcation des frontières, saluant les propositions d'une éventuelle mission d'observation internationale et se déclarant prêt à fournir son expertise et son aide en matière de délimitation et de démarcation des frontières. L'UE continue d'appeler l'Azerbaïdjan à libérer sans délai tous les prisonniers de guerre et détenus et salue tous les efforts visant à réduire les tensions.


JUILLET 2021

Positions militaires des forces arméniennes dans la direction nord-est de l'Arménie, attaquées par les forces azerbaïdjanaises le 28 juillet 2021, selon le ministère de la Défense arménien.

Après un incident survenu le 6 juillet dans le district d'Agdam, les forces arméniennes et azerbaïdjanaises s'affrontent de nouveau du côté des districts azerbaïdjanais de Tovuz, Gadabay, Nakhitchevan et Shusha du 7 au 15 juillet. Le 14 juillet, le ministère arménien de la Défense déclare que les ingénieurs azerbaïdjanais tentent de faire avancer leurs positions militaires près de Yeraskh dans la section Nakhitchevan de la frontière arméno-azerbaïdjanaise, et que des affrontements ont éclaté. D'après le ministère, la partie azerbaïdjanaise avait bombardé Yeraskh à l'aide de mortiers et de lance-grenades, tuant un soldat arménien et blessant le chef de la communauté de Yeraskh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense déclare qu'un soldat azerbaïdjanais stationné près de Heydarabad a été blessé lors des affrontements, et ajoute : « la responsabilité de la création de tensions le long de la frontière d'État des deux pays incombe entièrement à l'Arménie ». Plus tard le même jour, d'après le ministère azerbaïdjanais de la Défense, les forces arméniennes font feu sur les positions azerbaïdjanaises près d'Istisu à Kalbajar et d'Aghdam à Tovuz. Le 19 juillet, la partie arménienne signale de nouveaux affrontements près de Yeraskh.

Le 22 juillet 2021, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev émet une nouvelle revendication irrédentiste sur la province arménienne de Syunik (également connue sous le nom de Zangezur), affirmant qu'il s'agit de « notre propre territoire ».

Le 23 juillet 2021, le ministère de la Défense azerbaïdjanais annonce qu'un de ses soldats a été tué par des tirs de tireurs d'élite arméniens dans le district de Kalbajar, près de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Pendant ce temps, selon le ministère de la Défense arménien, trois militaires arméniens ont été blessés lorsque les forces azerbaïdjanaises ont ouvert le feu sur des positions arméniennes situées dans la zone de Gegharkunik.

Le 28 juillet 2021, le défenseur arménien des droits de l'homme signale des tirs intensifs provenant du côté azerbaïdjanais entre 3 h 30 et 3 h 40 visant des bâtiments civils dans les villages de Verin Shorzha et Saradeghy dans la province de Gegharkunik. Le même jour, trois soldats arméniens sont tués lors de nouveaux affrontements avec les forces azerbaïdjanaises dans le district de Kalbajar et la province de Gegharkunik, et quatre autres blessés. L'Arménie accuse l'Azerbaïdjan « d'occuper le territoire souverain de l'Arménie » alors que la partie azerbaïdjanaise impute l'incident aux forces arméniennes, déclarant qu'elles avaient ouvert le feu en premier. L'Azerbaïdjan dénombre également 2 soldats blessés lors de l'escarmouche.

Le 29 juillet 2021, d'après le ministère de la Défense azerbaïdjanais, les forces arméniennes brisent le cessez-le-feu dans la matinée, en utilisant des fusils automatiques et des lance-grenades. Les autorités arméniennes accusent la partie azerbaïdjanaise d'être à l'origine de la violation du cessez-le-feu, ce que l'Azerbaïdjan dément. Un soldat arménien est blessé dans la fusillade.

Le 31 juillet 2021, les forces azerbaïdjanaises font feu sur un véhicule de soutien logistique livrant de la nourriture aux positions militaires arméniennes à Yeraskh. En conséquence, le véhicule est « gravement endommagé ».


AOÛT 2021

Le 13 août 2021, l'Arménie et l'Azerbaïdjan signalent des bombardements à la frontière. Le ministère de la Défense arménien déclare que les unités azerbaïdjanaises ont alors ouvert le feu avec des armes à feu de divers calibres sur les positions arméniennes dans la section de Gegharkunik. L'Azerbaïdjan accuse quant à elle l'Arménie d'être à l'origine des tirs en direction des districts de Kalbajar et Gadabay.

Le 16 août 2021, deux autres soldats arméniens sont tués par les forces azerbaïdjanaises. Vahan Tatosyan est tué par un tir de sniper à 9h50 à Yeraskh, tandis qu'Arman Hakobyan est tué à Gegharkunik à 18h10.

Le 17 août 2021, le ministère de la Défense arménien annonce qu'un autre soldat arménien a été blessé à la suite d'un bombardement depuis l'Azerbaïdjan.

Le 27 août 2021, les troupes azerbaïdjanaises prennent pour cible le village de Kut : « Des personnes âgées et des enfants se trouvaient dans la cour au moment des tirs. Le 27 août, vers 22 heures, les forces armées azerbaïdjanaises firent feu de manière intensive sur des maisons civiles dans le village de Kut, dans la région de Gegharkunik, ciblant directement la population civile », rapporte le défenseur des droits humains arménien Arman Tatoyan.


SEPTEMBRE 2021

Le 1er septembre 2021, un autre soldat arménien est tué par les forces azerbaïdjanaises. Gegham Sahakyan décède des suites d'un tir de sniper à 11 h 10 à Yeraskh.


OCTOBRE 2021

Le 9 octobre 2021, le ministère de la Défense arménien signale qu'un militaire arménien, Misak Khachatryan, est blessé par un tir depuis la frontière avec l'Azerbaïdjan dans la province d'Ararat.

Le 11 octobre 2021, un civil arménien du nom d'Aram Tepnants est abattu par des tireurs d'élite azerbaïdjanais dans la ville de Martakert. Le ministère russe de la Défense confirme l'incident et lance une enquête impliquant les deux parties par les casques bleus russes.

Le 15 octobre 2021, un soldat azerbaïdjanais est tué par des tirs de tireurs d'élite arméniens.

Les 15 et 16 octobre 2021, selon les médias arméniens, les forces azerbaïdjanaises bombardent le village de Yeraskh, provoquant des incendies endommageant les cultures.


NOVEMBRE 2021

Le 8 novembre 2021, un civil arménien est tué et trois blessés lorsque les troupes azerbaïdjanaises ouvrent le feu sur des Arméniens réparant une conduite d'alimentation en eau près de Chouchi. Le ministère russe de la Défense confirme une nouvelle fois l'incident et lance une enquête impliquant les deux parties par les casques bleus russes. Le Bureau des affaires européennes et eurasiennes du Département d'État des États-Unis condamne le meurtre d'un civil arménien sur sa page Twitter.

Le 16 novembre 2021, des affrontements entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie éclatent dans les régions de Syunik-Gegharkunik/Kalbajar-Lachin. Sept soldats azerbaïdjanais et six soldats arméniens sont alors tués, tandis que 32 soldats arméniens sont capturés. Selon le commandant militaire et homme politique arménien Samvel Babayan, l'Azerbaïdjan tente d'atteindre deux objectifs : établir un corridor vers le Nakhitchevan et imposer un traité de paix par la reconnaissance de l'intégrité territoriale. Les affrontements s'achèvent à 18 h 30 (heure locale), après un cessez-le-feu négocié par la Russie. Le 16 novembre, Nikol Pachinian annonce que 41 kilomètres carrés de l'Arménie sont occupés par les forces azerbaïdjanaises. Ce nombre est utilisé depuis mai, suggérant qu'aucune nouvelle terre n'a été occupée lors de cette nouvelle série de combats, mais cette annonce contredit le rapport du ministère de la Défense arménien, selon lequel l'Arménie perd deux positions militaires le 16 novembre.

Le 22 novembre 2021, un soldat arménien est tué par les forces azerbaïdjanaises près du village de Norabak dans la province de Gegharkunik.


DECEMBRE 2021

Le 3 décembre 2021, un civil de 65 ans, Seyran Sargsyan, du village de Chartar du district de Martun est capturé et assassiné par l'armée azerbaïdjanaise. Les casques bleus russes ouvrent une nouvelle enquête sur l'affaire impliquant les deux parties.

Le 4 décembre 2021, l'Azerbaïdjan libère 10 soldats arméniens capturés lors des affrontements du 16 novembre en échange de cartes détaillant l'emplacement des mines terrestres dans le Haut-Karabakh ; l'accord est conclu avec la médiation russe.

Le 9 décembre 2021, le ministère de la Défense azerbaïdjanais annonce qu'un soldat azerbaïdjanais est mort lors d'une escarmouche avec les forces arméniennes à la frontière azéro-arménienne.

Le 10 décembre 2021, un soldat arménien est tué après des affrontements avec les forces azerbaïdjanaises dans la zone de Gegharkunik à la frontière arméno-azerbaïdjanaise.

Le 18 décembre 2021, deux militaires azerbaïdjanais sont capturés par les forces arméniennes près de Lachin ; les soldats sont ensuite libérés.


Conflit arméno-azéri de septembre 2022



Conflit arméno-azéri de septembre 2022.

Le conflit arméno-azéri de septembre 2022 est un conflit militaire qui débute le 12 septembre 2022 entre la république d'Arménie et la république d'Azerbaïdjan. Ce conflit prend place dans le cadre plus général de la crise frontalière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan de 2021-2022.

La Turquie déclare que l'Arménie devrait « cesser ses provocations » à l'égard de l'Azerbaïdjan. Tandis que les États-Unis, la France et Chypre condamnent les actions de l'Azerbaïdjan. La Russie, quant à elle, n'a condamné aucun des deux acteurs. L'Iran prévient l'Azerbaïdjan que le pays n'acceptera pas un changement des frontières avec l'Arménie suite à « l'agression ».


DEROULEMENT

Dans la soirée du 12 septembre 2022, un certain nombre de sources annoncent que des frappes d'artillerie et des frappes de drone sont en cours entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Plus tard, les ministres de la Défense des deux pays confirment ces informations et déclarent que leurs troupes sont entrées en combat dans la soirée.

Selon le ministre de la défense azéri, Zakir Hasanov, il s'agirait de répondre à une « provocation » de la part de la république d'Arménie, qui aurait fait usage de saboteurs pour miner des routes. Ce casus belli est rejeté quelques minutes plus tard par son homologue arménien, Souren Papikian, qui déclare quant à lui que l'Arménie répond à une « provocation majeure » des forces armées azéries.

Le 12 septembre, il est fait état de frappes en Arménie à Goris, Djermouk, Sotk ainsi que de manière plus générale dans les régions de Syunik, Vayots Dzor et de Gegharkunik.

Dans un conseil de sécurité de la République d'Arménie tenu dans la nuit du 13 septembreNikol Pachinian déclare qu'il souhaite faire appel à l'Organisation du traité de sécurité collective OTSC et au Conseil de sécurité de l'ONU pour une assistance. Il s'entretient alors avec Vladimir Poutine, avec Antony Blinken, secrétaire d'État des États-Unis, Ibrahim Raïssi, président de l'Iran, et avec Emmanuel Macron qu'il tient informés de la situation.

Un cessez-le-feu est négocié par la Russie le 13 septembre à 9 h (GMT+3) entre les deux belligérants, qui est rapidement brisé. Le Kremlin rajoute que Vladimir Poutine fait tout son possible pour que le cessez-le-feu soit respecté.

La France annonce qu'elle soumet la question au Conseil de sécurité de l'ONU. Elle y est débattue le 14 septembre et les membres du Conseil de sécurité décident à l'unanimité de demander un nouveau cessez-le-feu.

Le 14 septembre, les combats reprennent avec intensité tout le long de la frontière avec de nouvelles frappes sur le territoire arménien. Le ministre des affaires étrangères arménien confesse qu'il y a une « probabilité importante » que le conflit dégénère en guerre ouverte.

Un deuxième cessez-le-feu est annoncé de nouveau le 14 septembre à 20 h (GMT+3) grâce à une « médiation internationale ».

Le 15 septembre, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis déclare vouloir se rendre en Arménie deux jours plus tard, le 17 septembre, pour évaluer la situation sur place.



La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, lors d'une conférence de presse avec le président du Parlement arménien, Alen Simonian, le 18 septembre 2022 à Erevan (Arménie).

La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a accusé dimanche 18 septembre 2022 l'Azerbaïdjan d'être responsable d'affrontements frontaliers cette semaine entre les forces azerbaïdjanaises et arméniennes, qui ont fait plus de 200 morts.

Le président du Parlement arménien, Alen Simonian, a affirmé dimanche que les violences avaient pu se terminer grâce à une médiation américaine, après l'échec dans le courant de la semaine d'une tentative de trêve sous médiation russe.

Arménie: Pelosi condamne des "attaques" de l'Azerbaïdjan
https://information.tv5monde.com/info/armenie-pelosi-condamne-des-attaques-de-l-azerbaidjan-471846


Le conflit arméno-azéri pourrait affecter les relations israélo-russes, notamment en Syrie

Les combats actuels au Haut-Karabakh impliquent des affrontements entre des systèmes d'armes de fabrication russe exploités par des Arméniens et des systèmes de fabrication israélienne exploités par des Azerbaïdjanais.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien depuis le 24 février 2022, Israël a veillé à ce que ses armes produites localement ne soient pas utilisées contre les forces russes, dans le cadre d'un exercice d'équilibre en cours avec la Russie à propos de l'espace aérien au-dessus de la Syrie.

Mais les nouveaux combats inattendus entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans la région du Haut-Karabakh ces derniers jours donnent mal à la tête à Jérusalem.


Les armes israéliennes battent les armes russes dans le conflit arméno-azéri

L'Azerbaïdjan est un client militaire de confiance d'Israël, tandis que le principal soutien militaire de l'Arménie est traditionnellement la Russie. Des clips d'armes israéliennes détruisant des équipements de fabrication russe font craindre en Israël que la Russie ne soit furieuse lorsque son équipement de défense sera exposé, a déclaré une source de la défense israélienne.

Israël a soigneusement géré ses relations avec la Russie en raison du besoin d' Israël de frapper en toute sécurité à l'intérieur de la Syrie contre les forces soutenues par l'Iran. Israël et la Russie ont un accord tacite selon lequel les forces russes ne tireront pas sur les avions israéliens et vice versa, bien que la Russie ait parfois menacé de rappeler à Israël de ne pas s'impliquer en Ukraine.

Le ministère israélien de la Défense a refusé de commenter toute question concernant le nouveau conflit azerbaïdjanais-arménien, qui a coûté la vie à 155 soldats des deux côtés, suscitant des inquiétudes quant à d'éventuels conflits plus durement. Il s'agit de la plus grande escarmouche entre les deux parties depuis 2020.



Gardes routiers les derniers jours des combats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en novembre 2020 à Stepanakert, dans le Haut-Karabakh. Photo : Getty Images.

Les combats actuels au Haut-Karabakh impliquent des affrontements entre des systèmes d'armes de fabrication russe exploités par des Arméniens et des systèmes de fabrication israélienne exploités par des Azerbaïdjanais.

À la mi-septembre, un clip vidéo du système d'armes chasseur-tueur Harop, aussi nommé drone suicide ou drone kamikaze, produit par la société israélienne IAI a détruit le radar SN-635 de fabrication russe. Ce radar appartient au système de défense aérienne arménien S-300.



Le Harop au Salon du Bourget 2013

Des sources israéliennes affirment qu'il n'est pas clair comment le président russe Vladimir Poutine pourrait réagir aux armes israéliennes détruisant les armes russes utilisées dans le conflit azerbaïdjanais-arménien. Si la partie russe menace les jets israéliens au-dessus de la Syrie, ce sera un défi.

Les forces israéliennes devront probablement passer à l'utilisation d'armes de secours lancées depuis la région des hauteurs du Golan au lieu de frappes aériennes rapprochées. Cependant, les attaques à plus longue distance seront moins précises, tandis qu'Israël cherche toujours à faire pression sur les mandataires d'Iran dans la mesure du possible.



Système d'armes lourdes Harop fabriqué par la société israélienne IAI. Image : Wikipédia.


La Russie augmentera les renforts en Arménie

La plus grande préoccupation sera si la situation s'aggrave et que la Russie envoie des forces en Arménie. Dans une telle situation, si des soldats russes étaient tués par des armes fabriquées par Israël, ce serait un gros problème. Cependant, étant donné le niveau actuel de tension des forces russes en Ukraine, il est peu probable qu'une force importante de l'armée russe soit déplacée vers le Haut-Karabakh.

La question de savoir si la Russie sera en mesure d'envoyer plus d'équipements en Arménie à mesure que des renforts restent incertains, étant donné les problèmes de chaîne d'approvisionnement auxquels Moscou est confrontée. Cela a peut-être joué un certain rôle dans la décision de l'Azerbaïdjan de relancer le conflit.







Crise frontalière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan de 2021-2022
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_frontali%C3%A8re_entre_l%27Arm%C3%A9nie_et_l%27Azerba%C3%AFdjan_de_2021-2022

Conflit arméno-azéri de septembre 2022
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_arm%C3%A9no-az%C3%A9ri_de_septembre_2022











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