mercredi 30 novembre 2022

(FR) L'Ukraine a reçu des lance-roquettes unitaires LRU français.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Un LRU français à Paris. Arnaud Paillard / Hans Lucas via Reuters Connect.

lefigaro.fr - Les LRU appartiennent aux armements cruciaux pour les forces ukrainiennes, au même rang que les Himars américains.

Les LRU sont arrivés en Ukraine. Le ministre de la Défense Oleksii Reznikov a publié mardi 29 novembre 2022 une photo sur Twitter d'un lance-roquettes unitaire (LRU) en remerciant chaleureusement la France. Paris a promis la livraison de deux systèmes. L'armée ukrainienne est "maintenant plus puissante", s'est réjoui le ministre sans évidemment rien dévoiler des positions prises par les LRU. De par sa capacité de frappe "dans la profondeur" à une portée de 70 km, le lance-roquettes unitaire appartient aux armements cruciaux pour les forces ukrainiennes au même rang que les Himars américains. Les artilleurs peuvent ainsi toucher les chaînes logistiques russes ou leurs bases arrière, ou frapper le front en se trouvant hors de portée des tirs de contrebatterie.

L'aide française ne se limite pas au LRU. La France a aussi livré des canons Caesar et des obusiers de 155 mm. Les systèmes de défense antiaérienne Crotale promis sont aussi en route pour le champ de bataille : deux batteries ont été annoncées. Avec l'artillerie et les munitions, la défense antimissile constitue une autre urgence pour l'Ukraine, soumise à des bombardements massifs contre ses infrastructures civiles. Paris étudie aussi l'envoi de systèmes détection radar.



Vidéo : Présentation LRU

Si Paris est décrié pour la relative faiblesse de son soutien matériel à l'Ukraine, le gouvernement français insiste sur la cohérence des promesses et des livraisons. D'autres soutiens ont annoncé beaucoup d'armements mais ne les ont pas encore fournis, fait-on remarquer. "Ce que nous promettons, nous le donnons vraiment", avait déclaré Sébastien Lecornu en octobre 2022. Devant le Sénat, il avait aussi fait preuve de réalisme : "Nous ne faisons pas de cessions qui mettraient la nation française en danger", avait-il prévenu avant d'ajouter dans un élan de sincérité : "Nous le faisons avec le pragmatisme qui nous conduit à regarder la réalité de nos stocks, mais aussi la réalité des conseils que nous donnent nos généraux". La France ne disposait que de 13 LRU. Il n'est pas question d'en céder d'autres pour l'instant.

La faiblesse des capacités d'artillerie française limite la possibilité d'éventuelles prochaines livraisons. La France paie le prix de ses choix budgétaires passés. Jusqu'à présent, "l'armée avait préféré une logique d'effet à atteindre plutôt qu'une approche capacitaire", explique une source militaire. Comprendre : la supériorité aérienne, supposée acquise, devait permettre d'atteindre des objectifs au-delà de la ligne de front. Mais la guerre en Ukraine a démontré la fragilité de l'approche : la guerre s'y déroule au sol, l'aviation ne jouant qu'un rôle marginal. "La guerre en Ukraine montre combien les feux dans la profondeur prennent de l'importance", a souligné le chef d'état-major Thierry Burkhard dans une audition devant le Sénat. Le remplacement des LRU au sein de l'armée de Terre était prévu pour l'horizon 2030.











mardi 29 novembre 2022

(FR) L'Ukraine a une résistance secrète opérant derrière les lignes russes.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Des agents du Service de sécurité ukrainien (SBU) attendent devant un appartement dans l'oblast de Kharkiv, en Ukraine, après avoir reçu des informations sur un informateur russe le 27 octobre. PHOTOS DE NORMA COSTELLO POUR FOREIGN POLICY

foreignpolicy.com 21 novembre 2022 - Les partisans ukrainiens d'aujourd'hui travaillent discrètement pour saper l'occupation.

Kiev, Ukraine - Dans une rue animée du centre de Kiev, un homme de grande taille vêtu d'un sweat à capuche noir se tient devant un café en train de tirer sur une cigarette électronique. L'homme indéfinissable d'une quarantaine d'années n'a jamais été interviewé auparavant, et pour une bonne raison. Son titre officiel, chef du Comité des anciens combattants, peut ressembler au rôle d'un fonctionnaire bienveillant, mais Mykhailo - un pseudonyme choisi aux fins de cet article pour protéger sa sécurité - est loin des défilés et des épingles à ruban.

Son travail consiste à travailler avec ceux qui se battent secrètement pour l'Ukraine derrière les lignes ennemies. Mykhailo est l'un des principaux stratèges et organisateurs des partisans ukrainiens à l'intérieur du territoire occupé par la Russie. "S'ils me tuent, il y en a beaucoup d'autres qui peuvent prendre ma place", dit-il nonchalamment. "Nous avons dû nous adapter et devenir plus créatifs. Ils sont peut-être forts, mais nous utilisons notre esprit".

Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, les associations d'anciens combattants inactives sont devenues le moteur de la résistance ukrainienne à l'intérieur du territoire occupé. Leurs réseaux reposaient fortement sur des volontaires dévoués qui, selon Mykhailo, étaient en place des mois avant l'offensive à grande échelle de la Russie en février. "Nous disions en 2014 que les Russes n'allaient pas s'arrêter dans ces régions. Donc, d'une certaine manière, le pays se préparait", a-t-il déclaré. "Les vétérans de 2014 en faisaient partie, et maintenant presque tous sont retournés dans l'armée. Nous préparions des gens dans des zones dont nous savions qu'elles seraient touchées tôt. Même dans nos écoles, nous préparions psychologiquement nos enfants".

Au départ, les politiciens ont ignoré la forte alarme déclenchée par les membres des services militaires et de sécurité ukrainiens, préférant adopter une approche attentiste face aux attaques russes imminentes.

Cependant, après un lobbying réussi de la part de personnes comme Mykhailo, le gouvernement a adopté en juillet 2021 la loi sur les principes fondamentaux de la résistance nationale, qui visait à maximiser le rôle des civils dans la défense ukrainienne. Il a aidé à établir les groupes de défense territoriale dans les quartiers et à relier ces groupes de défense des citoyens à l'appareil militaire et de sécurité plus large de l'Ukraine. En février 2022, des centres de distribution de fortune ont été établis pour ceux qui n'avaient pas reçu d'armes et de formation afin de permettre aux civils de défendre leurs quartiers à travers le pays.



Un homme ramasse du bois de chauffage alors que des officiers du SBU interrogent un homme près de la ligne de front russe dans l'oblast de Kharkiv le 27 octobre.


Mykhailo a déclaré que pour les Ukrainiens, après le choc initial des attentats du 24 février 2022, ces réseaux locaux de défense civile ont commencé à se connecter les uns aux autres. "Le premier jour, les gens ont été choqués parce qu'il y avait des roquettes qui tombaient et que leur ciblage n'était pas précis, donc tout a été touché. Après les deux premiers jours de choc, les gens ont compris qu'il fallait résister. Ils ont commencé à se rassembler dans leurs groupes", a-t-il déclaré.

Au départ, des organisateurs comme Mykhailo, dont beaucoup sont des vétérans militaires ayant une expérience dans les régions de Donetsk et Louhansk et travaillent maintenant en collaboration avec les services militaires et de sécurité ukrainiens à Kiev, ont commencé à se concentrer sur la coordination du flux d'informations. Ils ont été chargés de déterminer ce qui était attaqué, où les armes étaient nécessaires et comment les y amener. Dans des endroits occupés comme Soumy et Kharkiv, où des combats de rue ont éclaté avec les forces russes, les réseaux de défense se sont principalement appuyés sur d'anciens soldats, qui portaient parfois encore des blessures de leur service antérieur, pour riposter. "Ces gars-là savent utiliser des armes, des lance-grenades antichars RPG, des choses comme ça. Ils se sont entraînés dans l'armée soviétique, ils connaissent donc les tactiques de la Russie. Nous avons créé des réseaux, connecté des personnes, mais elles utilisaient souvent leurs propres cercles séparément. Des familles entières se sont mises à contribution".

Mais les partisans ne se composaient pas seulement d'anciens soldats. Mykhailo a déclaré que les fonctionnaires, les postiers et même les chasseurs jouaient tous un rôle crucial dans le mouvement partisan ukrainien. "Les gens qui connaissaient les forêts voulaient nous aider. Certains travaillaient en foresterie; d'autres attrapaient des braconniers. Leur connaissance territoriale était sans précédent, nous avons donc travaillé avec eux pour trouver de nouvelles façons de trouver des informations sur les mouvements russes et pour voir si nos actions dans leur zone avaient été couronnées de succès", a-t-il déclaré.


Un officier du SBU à l'étranger passe à des points de contrôle à l'extérieur de Kyiv le 28 octobre 2022.


Une anecdote frappante concerne Kaban, un chien de chasse mis au service de la cause nationale. Lorsque la Russie a commencé à attaquer Kiev, l'armée a commencé à se rendre compte qu'elle était dans une position très faible, alors elle a commencé à utiliser les ressources naturelles. Dans l'oblast de Kiev, il a commencé à planifier comment inonder les rivières afin d'empêcher les Russes de construire des ponts temporaires. À une occasion, alors qu'il avait besoin d'élever le niveau d'une rivière de manière significative, il a heurté un barrage mais n'avait aucun moyen de vérifier si son attaque avait fourni les résultats escomptés.

Un chasseur local a offert Kaban, qui, équipé d'une caméra GoPro, a voyagé à l'intérieur du territoire occupé par la Russie pour rapporter des images précieuses qui ont ensuite été envoyées via le réseau partisan clandestin à Kiev. Comment son propriétaire a-t-il réussi à récupérer Kaban en territoire ennemi ? "Son propriétaire l'a sifflé", a ri Mykhailo. Grâce aux actions de Kaban, les services de sécurité ukrainiens ont pu confirmer que leur mission avait réussi.

Les partisans ont utilisé toutes les ressources dont ils disposaient en territoire occupé. Lors d'une mission, des armes détenues par des gardes-frontières ont été transportées vers des zones désignées où les habitants pouvaient les récupérer. Pendant ce temps, les femmes qui distribuaient les pensions ukrainiennes à l'intérieur des territoires occupés ont commencé à collecter des informations sur les mouvements russes. Même après l'épuisement des fonds de pension, les femmes ont continué à se déplacer de maison en maison sous prétexte de distribution des pensions.

"Ils étaient inestimables", a réfléchi Mykhailo. Parce que ces canaux ont été découverts par les Russes, Mykhailo en parle mais dit que de nombreuses nouvelles méthodes sont utilisées chaque jour. "Beaucoup de nos partisans ont été tués ou torturés, mais ils continuent de faire du bénévolat, des mamies, des sœurs et des mères", a-t-il déclaré.

Igor, un homme de 46 ans de l'oblast de Kherson récemment libéré, faisait partie du réseau partisan de Mykhailo jusqu'à ce que son travail de filmage des mouvements russes conduise à une brève détention avec l'ennemi - et finalement à une évasion chanceuse. "J'ai commencé à filmer les Russes et le mouvement des armes sur mon téléphone. Finalement, ils ont réalisé que quelqu'un de mon village filmait, alors ils ont fermé les points de contrôle et ont commencé à examiner nos téléphones. J'ai supprimé mes photos, mais je n'ai pas supprimé la corbeille. Quand ils ont vérifié, ils ont trouvé les photos et ont essayé de m'emmener. Beaucoup de gens les entouraient et certains de mes proches leur ont donné de l'argent et des cigarettes", a-t-il déclaré.

Pour Igor, il a fallu du temps pour trouver un réseau de confiance auquel envoyer ses vidéos, mais ensuite, lorsque les membres de la famille ont appris ses activités, ils ont proposé de l'aider, y compris son père apiculteur.



Des officiers du SBU interrogent un homme dénoncé par son voisin près de Kupiansk, dans l'oblast de Kharkiv, le 27 octobre 2022.


"Au début, je ne savais pas à qui envoyer les coordonnées, alors je les ai envoyées au bureau administratif de l'oblast de Mykolaïv, mais ensuite j'ai trouvé un parent qui s'est battu en 2014, donc il avait un bien meilleur réseau. Quand ils ont commencé à bombarder Mykolaïv depuis Kherson, mon père s'est senti très mal et a voulu aider aussi. Il travaillait avec les abeilles, donc il nous envoyait des messages codés sur les endroits où nous gardions les abeilles et si c'était occupé maintenant, des choses comme ça. Des emplacements que nous seuls connaissions. Il fut un temps où nous devions avoir une vue des zones à côté de la rivière - même les satellites ne pouvaient pas voir cela. Nous avons fait semblant d'aller pêcher et avons pu faire un rapport sur l'emplacement", a-t-il déclaré.

Au niveau de la planification, Mykhailo travaille en étroite collaboration avec le service de sécurité ukrainien plus conventionnel, le SBU, qui travaille sur les mouvements de contre-insurrection à l'intérieur de l'Ukraine. Les membres du SBU sont officiellement chargés par le gouvernement ukrainien de cartographier la présence russe en Ukraine, de chasser les espions russes dans les propres rangs de l'Ukraine et de dresser un tableau de la manière dont leurs homologues travaillent sur le territoire ukrainien. De la localisation d'une cache d'armes russe à Kiev à la découverte d'un cuisinier ukrainien qui a vendu les coordonnées et les horaires des repas dans une caserne militaire à Rivne pour 300 dollars, les services de sécurité ukrainiens sont constamment à l'affût des insurgés russes à l'intérieur du pays. "Parfois, ils le font pour de l'argent, mais c'est si petit", Olek, un officier du SBU.



Une zone détruite de Kupiansk, une ville qui a connu de violents combats entre les forces ukrainiennes et russes en septembre dernier, le 27 octobre 2022.


"Beaucoup de nos gens ont été arrêtés", admet Mykhailo. "Dans certains villages, les Russes sont allés maison par maison et ils ont torturé les gens pour essayer de les faire abandonner leurs réseaux. Parfois, ils avaient déjà des listes d'anciens combattants. À Kherson, ils ont pris des bases de données de tous les employés du gouvernement, en particulier de tous ceux qui avaient une pension militaire". Interrogé sur les maires ukrainiens qui ont déclaré que les partisans capitulaient pour éviter des pertes civiles, Mykhailo a été ferme : "Ils mentent. C'est un récit du Service de sécurité fédéral russe FSB".

Alors que le SBU et ses officiers du renseignement commencent un travail de contre-insurrection à Kherson récemment libéré, Mykhailo continue de travailler avec des partisans à l'intérieur du territoire occupé par la Russie. Ils adaptent constamment leurs tactiques pour relever de nouveaux défis et exploiter les faiblesses russes. "Poutine n'a manifestement pas lu ses livres d'histoire, sinon il aurait entendu parler de nos partisans", a-t-il déclaré. "Staline a appris à les connaître assez bien."


Norma Costello est une journaliste indépendante irlandaise. Twitter:  @normcos

Vera Mironova est chercheuse invitée à l'Université de Harvard. Twitter :  @vera_mironov















(FR) Le Canada augmente ses investissements dans l'Indo-Pacifique pour contenir l'influence de la Chine

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Illustration : La ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly et le Premier ministre Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à l'occasion du sommet de la Francophonie, Djerba, Tunisie, le 20 novembre 2022. AP - Sean Kilpatrick

RFI/VN - Le dimanche 28 novembre 2022, le Canada a annoncé une nouvelle feuille de route stratégique dans la région Asie-Pacifique pour les 10 prochaines années. Ainsi, Ottawa dépense un fonds d'une valeur de 2,3 milliards de dollars canadiens pour investir dans les domaines du commerce, de l'environnement ainsi que militaire dans la région. Ottawa souhaite relever la barre, devenir un "partenaire véritable et fiable" face à la Chine. 

La nouvelle stratégie a été annoncée par la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, de Vancouver, sur la côte Pacifique, où un tiers de la population est originaire d'Asie. Cette stratégie intervient après une tournée du premier ministre Justin Trudeau et du ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly dans la région, participant aux sommets de l'ASEAN au Cambodge, du G20 à Bali (Indonésie) et de l'APEC à Bangkok, en Thaïlande

La correspondante Pascale Guéricolas à Québec a notamment déclaré

«  Au Canada, un sixième des emplois dépendent des exportations. C'est pourquoi le Canada souhaite approfondir ses liens commerciaux avec l'Inde, la Corée, le Japon et l'Indonésie au cours des prochaines années en encourageant les entreprises d'ici à étendre davantage leurs activités.  

Les ressources naturelles, l'agriculture et l'innovation technologique font partie des domaines ciblés. Le gouvernement prévoit également d'investir des dizaines de millions d'euros pour aider certains pays à se prémunir contre le risque de montée du niveau de la mer, comme l'explique Mary Ng, la ministre canadienne du Commerce extérieur. 

Elle a déclaré: "Le besoin d'infrastructures, en particulier d'infrastructures vertes, est énorme. Cela permettra aux infrastructures d'être plus résistantes au changement climatique. Non Par exemple, aux Philippines, l'un des pays de la région, ils veulent plus de soutien à travers l'octroi de crédits préférentiels.

Longtemps focalisé uniquement sur la Chine, le Canada évalue désormais que ce partenaire ne respecte pas les règles du jeu. C'est pourquoi un troisième destroyer canadien traversera bientôt l'océan Indien et l'armée canadienne augmentera sa présence dans la région. La ministre canadienne des Affaires étrangères Melanie Joly a déclaré : 

"Nous avons maintenant un cadre clair pour savoir quand nous devrons négocier avec le gouvernement chinois. Nous le ferons par la diplomatie parce que la diplomatie est notre force. Nous serons donc aussi durs." 

Par ailleurs, la ministre canadienne des Affaires étrangères discutera de la Chine lors de sa rencontre avec ses homologues de l'OTAN dans les prochains jours.  » 







(FR) Les ministres des Affaires étrangères de 7 pays européens visitent Kiev.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Les ministres des Affaires étrangères de sept pays européens rencontrent le président Zelensky à Kiev le 28 novembre (Photo : Reuters).

dantri.com.vn - Un groupe de ministres des Affaires étrangères des pays baltes et nordiques est arrivé à Kiev le 28 novembre 2022 et a eu une réunion avec le président Volodymyr Zelensky, alors que la Russie continuait d'attaquer les infrastructures énergétiques de l'Ukraine.

Des représentants diplomatiques d'Estonie, d'Islande, de Lettonie, de Lituanie, de Suède, de Finlande et de Norvège ont rencontré le président Volodymyr Zelensky à Kiev le 28 novembre 2022 pour discuter de l'aide humanitaire et militaire et des ordonnances de sanctions contre la Russie et les efforts de l'Ukraine pour rejoindre l'Union européenne (UE), OTAN.

Dans son allocution nocturne, le président Zelensky a déclaré que cette visite était "un geste très important de soutien et de solidarité aujourd'hui pour l'Ukraine".

Zelensky a déclaré qu'il avait demandé aux pays d'augmenter l'aide militaire à l'Ukraine pour protéger ce qui reste du réseau d'infrastructures énergétiques ravagé du pays, qui devient une grave préoccupation à l'heure du changement climatique.

Le dirigeant ukrainien a également appelé les pays à envoyer davantage de systèmes de défense aérienne pour aider à contrer les missiles russes et les véhicules aériens sans pilote (UAV) qui, selon Zelensky, étaient iraniens.

Sécuriser l'approvisionnement en électricité et en gaz pour le chauffage pendant l'hiver froid - même dans les zones éloignées des lignes de front - est actuellement l'un des défis les plus difficiles du gouvernement ukrainien.



Le ministre islandais des Affaires étrangères, Thordis Gylfadottir, s'est joint à la visite (Photo : Reuters).

Les forces russes ont intensifié ces derniers mois les attaques contre les infrastructures critiques de l'Ukraine, endommageant la quasi-totalité des centrales thermiques et hydroélectriques du pays, selon le responsable du réseau électrique national ukrainien.

Par conséquent, selon le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Reinsalu, l'Ukraine "a un besoin urgent d'armes" pour se battre. "C'est notre responsabilité partagée pour notre sécurité commune." Entre-temps, le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a déclaré : "Nous venons à Kiev en pleine solidarité avec l'Ukraine".

La semaine dernière, l'administration du président américain Joe Biden a annoncé une aide militaire supplémentaire d'une valeur de 400 millions de dollars à l'Ukraine, notamment des munitions pour le National Advanced Surface-to-Air Missile System (NASAMS) que Kiev veut attendre longtemps.

NASAMS est équipé de trois lanceurs multi-missions, chacun transportant jusqu'à six roquettes. Il peut être transporté sur un camion ou un véhicule à chenilles. Le système est capable d'une défense à 360 degrés, fonctionnant jour et nuit, dans toutes les conditions météorologiques.

Plus tôt, lors d'une conférence de presse conjointe avec les ministres des Affaires étrangères de sept pays européens, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a également appelé l'Occident à fournir à Kiev des transformateurs et des systèmes de défense aérienne.

"Pour restaurer le pays, nous avons besoin de deux choses. La première est un transformateur pour rétablir le réseau électrique, la seconde est un système de défense aérienne pour abattre les missiles russes qui ont touché nos infrastructures", a déclaré M. Kuleba.

En outre, selon une déclaration du bureau du président Zelensky, le sujet central de cette réunion était la possibilité d'une adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'OTAN.

En juin 2022, l'UE a désigné l'Ukraine comme candidate, mais le processus pour devenir membre à part entière du bloc pourrait prendre plus d'une décennie et sera ardu.


Selon le New York Times







(FR) Le Royaume-Uni exclut la Chine d'un projet de centrale nucléaire "Sizewell C"

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



mage de simulation du projet Sizewell (à droite), à ​​côté de l'usine Sizewell B, dans le Suffolk, en Angleterre. Photo : EDF.

vnexpress.net - La Grande-Bretagne a exclu la société chinoise CGN du projet de construction de la centrale nucléaire de Sizewell C, après que le Premier ministre Sunak a annoncé la fin de "l'âge d'or" avec Pékin.

Le ministère britannique des Affaires, de l'Énergie et de la Stratégie industrielle (BEIS) a déclaré aujourd'hui que le gouvernement britannique dépenserait 843 millions de dollars en rachats d'actions, toutes les taxes et accords commerciaux pour que China General Nuclear (CGN) quitte le projet Sizewell C.

Avec cette annonce, le gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak a dépouillé CGN de ​​la participation controversée de 20 % dans le projet de centrale nucléaire de Sizewell. La centrale sera construite avec le partenaire restant du projet, le groupe électrique français EDF, avec un ratio de part de chaque partie est de 50/50 (700 millions de livres chacun).

"CGN a décidé de se retirer du projet pour le moment, après des négociations constructives", a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.

CGN et le gouvernement chinois n'ont pas commenté l'information.








lundi 28 novembre 2022

(FR) Le G7 et l'Europe proches d'un accord pour plafonner le prix du pétrole russe.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Le pétrole russe transporté par tanker devrait faire l'objet d'un plafonnement du prix du baril par le G7, l'Union européenne et l'Australie. (Tatiana Meel/REUTERS).

lesechos.fr - L'Union européenne, les pays du G7 et l'Australie devraient prochainement fixer entre 65 et 70 dollars le prix maximum du baril de brut russe transporté par tanker. Les pays européens sont divisés. Pour les économistes, la fourchette évoquée est encore trop élevé pour véritablement handicaper la Russie.

Assécher les revenus pétroliers de la Russie sans déstabiliser l'approvisionnement en or noir au niveau international qui provoquerait une envolée des prix. C'est l'équation à résoudre par les pays occidentaux qui s'apprêtent à annoncer l'instauration d'un prix plafond pour le baril de pétrole russe. L'Union européenne, les pays du G7 et l'Australie devaient franchir le pas dans les prochaines heures. Mais les Européens n'ont pas réussi à trouver un consensus.

L'exécutif européen penche pour un niveau de 65 dollars le baril, que la Pologne et les pays baltes ont rejeté comme étant trop généreux envers Moscou. Plusieurs pays dotés d'importantes industries maritimes, dont la Grèce, ne veulent pas descendre en dessous de 70 dollars.

Pour l'heure, ce prix plafond reste donc dans une fourchette allant de 65 à 70 dollars. Le prix actuel du Brent est d'environ 85 dollars, mais il a largement dépassé les 100 dollars une grande partie de l'année après l'invasion de l'Ukraine. « Notre objectif est de revoir [ce niveau] régulièrement, ce qui, de mon point de vue, devrait se produire chaque trimestre voire chaque semestre car nous ne souhaitons pas plonger les marchés dans l'incertitude », a indiqué à Reuters un responsable américain.

Concrètement, le mécanisme interdirait aux entreprises de fournir le transport maritime et les services, tels que l'assurance, le courtage et l'assistance financière, nécessaires pour transporter le pétrole russe partout dans le monde, à moins que le pétrole ne soit vendu en dessous du seuil convenu. Les cargaisons achetées à des prix supérieurs à ce niveau perdraient ainsi l'accès aux navires européens et britanniques, aux assurances et à d'autres services.


Un projet édulcoré

Il reste qu'entre les Européens et les Américains, l'absence de consensus clair a conduit à une certaine édulcoration du plan d'origine. L'Union européenne proposerait des assouplissements par rapport à ce que les Vingt-Sept avaient énoncé, le mois dernier , dans le dernier paquet de sanctions contre la Russie. Bruxelles avait envisagé des restrictions indéfinies sur les navires transportant du pétrole russe au-dessus du plafond de prix.

Les sanctions sur ces navires seraient désormais limitées à une période de 90 jours. L'Europe proposerait également d'ajouter une période de transition de 45 jours à l'introduction du plafond, selon l'agence Bloomberg. La période de grâce proposée s'appliquerait au pétrole chargé avant le 5 décembre 2022 - date à laquelle les sanctions pétrolières européennes doivent entrer en vigueur - et déchargé avant le 19 janvier 2023. De ce fait, l'Union européenne s'alignerait sur une clause précédemment annoncée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Reste à savoir si le dispositif envisagé sera efficace. En septembre dernier, lors d'un débat organisé par le Center for Economic and Policy Research (CEPR), Barry Eichengreen, professeur d'économie à Berkeley interrogeait : « 95 % de la souscription d'assurance pour les pétroliers est fournie par les consortiums du G7. Combien de temps, cependant, faudra-t-il avant que les Chinois ne commencent à se substituer ? »

Autre question, le plafond envisagé reste bien supérieur au coût de production de la Russie. La Russie vendant déjà son pétrole à prix réduit, le plafond évoqué pourrait avoir un impact minime sur les échanges. « Le pétrole russe se négocie actuellement avec une décote importante par rapport au Brent, à environ 65 dollars le baril », a indiqué à Bloomberg Simone Tagliapietra, chercheur au groupe de réflexion Bruegel. « Si le plafond des prix du G7 pour le pétrole russe était fixé à un niveau similaire, cela ne ferait pas beaucoup de mal à la Russie. »

Pour Robin Brooks, l'économiste en chef de l'IIF, l'association des grandes banques internationales, « le plafonnement des prix du G7 pourrait plonger la Russie dans une crise financière en réduisant les recettes que Poutine tire du pétrole. Un plafond de 65 dollars ne fait pas cela, car le brut de l'Oural est de toute façon à peu près à ce niveau. Ce n'est pas le jeu offensif dont a besoin le G7. Au moins, le plafond pourra être abaissé à l'avenir… »


Les livraisons à l'Europe en net recul

En outre, à deux semaines de l'entrée en vigueur des sanctions de l'Union européenne, la Russie a déjà perdu plus de 90 % de son marché dans les pays du nord de l'Europe, auparavant le pilier des expéditions depuis les terminaux de la Baltique et de l'Arctique. La Russie n'a expédié quotidiennement que 95.000 barils vers le port de Rotterdam, seule destination européenne restante pour les livraisons maritimes en dehors du bassin de la Méditerranée et de la mer Noire, dans les quatre semaines précédant le 18 novembre.

Un chiffre en net repli par rapport à début février avant la guerre, où il était enregistré plus de 1,2 million de barils par jour. Les trois quarts du brut chargé dans les ports russes de la Baltique sont désormais dirigés vers l'Asie. Le volume de brut sur les navires en direction de la Chine, de l'Inde et de la Turquie, ainsi que les quantités de pétrole russe sur les navires qui n'ont pas encore indiqué de destination finale, ont atteint un record de 2,45 millions de barils quotidiens dans les quatre semaines précédant le 18 novembre. A ce stade, le plafond envisagé par le G7 et l'Union européenne risque d'être un coup d'épée dans l'eau.








(FR) L’Ukraine commémore samedi 26 novembre l’Holodomor, la grande famine de 1932-1933 provoquée par le régime stalinien.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Une statue commémorant l'Holodomor, la grande famine qui a fait des millions de morts en Ukraine en 1932-1933, à Kiev, le 28 novembre 2020. © REUTERS - VALENTYN OGIRENKO

lanouvellerepublique.fr - L’Ukraine a engrangé les promesses de soutien face à Moscou samedi 26 novembre 2022, au 90e anniversaire de l’Holodomor, la famine provoquée volontairement par le régime stalinien dans les années 1930, qui a acquis une nouvelle résonance depuis l’invasion russe.

A l’occasion du 90e anniversaire de l’Holodomor, samedi 26 novembre 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que son peuple tiendrait bon face aux attaques russes, qui provoquent régulièrement des coupures massives d’électricité et d’eau alors que les températures hivernales s’installent.


« Autrefois, ils voulaient nous détruire par la faim, aujourd’hui par l’obscurité et le froid »

« Les Ukrainiens ont vécu des choses vraiment terribles. Et malgré tout, ils ont conservé la capacité de ne pas se soumettre et leur amour de la liberté. Autrefois, ils voulaient nous détruire par la faim, aujourd’hui par l’obscurité et le froid », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Telegram. « Nous ne pouvons pas être brisés », a-t-il lancé.

Plusieurs dirigeants européens ont fait le déplacement samedi à Kiev pour les commémorations de l’Holodomor, que l’Ukraine considère comme un génocide.


La Pologne et de la Lituanie, deux des plus proches soutiens de l’Ukraine

Les Premiers ministres de la Pologne et de la Lituanie, deux des plus proches soutiens de l’Ukraine, Mateusz Morawiecki et Ingrida Simonyte, se sont ainsi entretenu avec leur homologue Denis Chmygal.

Les trois responsables ont publié un communiqué commun à l’issue de cette rencontre soulignant la poursuite de leur soutien à l’Ukraine et dénonçant les actes de la Russie.

« Arrivé à Kiev. Après les violents bombardements de ces derniers jours, nous sommes aux côtés du peuple ukrainien. Plus que jamais auparavant », a-t-il indiqué sur Twitter.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui annoncé dans une vidéo une aide supplémentaire de 15 millions d’euros pour soutenir les exportations de céréales ukrainiennes, perturbées par la guerre.

Le président français Emmanuel Macron a également promis 6 millions d’euros supplémentaires pour ces exportations, vitales pour l’approvisionnement de nombreux pays d’Afrique et d’Asie.

Le Parlement allemand a pris la décision vendredi de définir comme génocide l’Holodomor, qui a provoqué la mort de plusieurs millions d’Ukrainiens en 1932 et 1933 sur fond de collectivisation des terres.


« L’Histoire se répète »

La Russie rejette cette classification, arguant que la grande famine qui a sévi en URSS au début des années 1930 n’a pas seulement fait des victimes ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes, et parmi d’autres peuples.


L'Ukraine commémore le 90ème anniversaire du Holodomor
https://www.youtube.com/watch?v=goZT3YZnlzc



L'Ukraine commémore le 90ème anniversaire de l'Holodomor
https://www.youtube.com/watch?v=7SmaRBwgwvg









dimanche 27 novembre 2022

(FR) Sahara marocain : Théâtre de confrontation entre drones israéliens et iraniens.

  Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



lopinion.ma - Face au risque d’utilisation de drones iraniens par les milices du Polisario dans le Sahara marocain, quel est l’arsenal dont dispose les FAR pour répondre à cette menace et quelle est la stratégie de défense à mettre en place ?

La guerre en Ukraine est quotidiennement la scène de bombardements, de massacres, d’exécutions parfois, mais aussi et surtout de souffrances des populations civiles touchées profondément dans leurs esprits et dans leurs chairs. Mais pour les industriels de l’armement et en particulier pour les firmes de drones, ce conflit armé est véritablement une aubaine. Car un affrontement militaire de cette envergure constitue une vitrine à ciel ouvert pour exposer aux yeux des stratèges militaires l’efficacité des nouveaux systèmes d’armes utilisées.

Et durant ce conflit, deux armes se sont particulièrement distinguées sur le champ de bataille: le drone turc Bayraktar-TB2 utilisé par l’armée ukrainienne au début de ce conflit et le drone iranien Shahed-136 opéré par les militaires russes tout récemment. Avec pour effet immédiat des demandes adressées par 22 pays pour acquérir les drones iraniens qui ont fait preuve de leur efficacité, selon une déclaration récente du Général-Major Yahya Rahim Safavi, conseiller militaire personnel du guide suprême de la République Islamique d’Iran.



Le statu quo au Sahara occidental © Radio France - Rédaction internationale

Ce responsable iranien vient donc de confirmer les craintes exprimées par Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU, sur l’intention du Polisario de se doter de drones iraniens. Donc, ce qui avait été prédit par la diplomatie marocaine va bien se concrétiser sur le terrain militaire. Les milices du Polisario seront incessamment équipées de drones de combat iraniens dans l’objectif de tenter de porter des attaques contre le mur de défense, voire d’essayer de viser des villes des provinces du Sud du Royaume.

Les Forces Armées Royales (FAR) étant déjà équipées de drones israéliens, le Sahara marocain risque de devenir le théâtre d’affrontements entre drones et équipement de guerre électronique israéliens et iraniens. Mais que valent réellement les drones iraniens et qu’elle devrait être l’issue d’un affrontement probable entre systèmes d’armes iraniens et israéliens ?


Quelle efficacité ont les drones iraniens low-cost ?

En étant utilisés pour la première fois sur le théâtre d’opérations en Ukraine, les drones iraniens ont effectué une entrée fracassante dans le marché très restreint des drones à usage militaire. Comme tout système d’arme déployé pour la première fois sur un champ de bataille, les drones iraniens ont causé énormément de dégâts chez l’armée ukrainienne qui ignorait tout des capacités de ce drone kamikaze.

Dès lors, en attendant que les Ukrainiens en capturent quelques modèles pour les démonter, les étudier puis développer des systèmes de contre-mesure, les drones iraniens risquent encore d’occasionner d’énormes pertes dans les rangs de l’armée ukrainienne. Le modèle le plus utilisé, le Shahed-136, est un drone suicide de taille moyenne (2.5 m d’envergure) qui peut être arrimé d’une charge explosive de 50 kg et peut atteindre une portée utile de 1000 km. Il a pour avantage principal d’être difficilement détectable par radar grâce à la quasi-absence de pièces métalliques dans sa conception et grâce à sa faible signature thermique. Ce qui le rend pratiquement invulnérable aux MANPADS (missile sol-air léger, porté sur l’épaule du tireur).

Ce drone low-cost Shahed-136, dont le prix avoisine les 20.000 $, est programmé avant son lancement sur les coordonnées GPS de sa cible, qui doit donc obligatoirement rester fixe. Ainsi, ce drone n’est d’aucune utilité contre des unités ennemies en mouvement.

Au vu de ces capacités, si les milices du Polisario parviennent à acquérir des drones Shahed-136, les objectifs visés pourraient être la ligne de défense ou des positions d’unités statiques dans les provinces du Sud du Royaume. Néanmoins, leur utilisation nécessite des moyens de surveillance et de reconnaissance aériens pour repérer et géolocaliser les cibles, ce dont ne dispose pas encore le Polisario. Le Mohajer-6, à la différence du Shahed-136, est conçu pour rentrer à sa base une fois la mission terminée. Il dispose quant à lui de capacités d’attaque et de capacités ISR (Intelligence, Surveillance & Reconnaissance).


Flotte marocaine de drones diversifiée, avec prédominance de modèles israéliens

Les  Forces Armées Royales FAR qui ont adopté une démarche anticipative dans l’acquisition d’armes et de technologies de rupture, ont été précurseurs dans l’acquisition et l’utilisation de drones dans la région.

Ayant très tôt assimilé l’avantage que procurent ces nouveaux systèmes d’arme, les FAR ont investi beaucoup de moyens pour étoffer leur flotte de nombreux types de drones. Ainsi, l’armée marocaine est la première en Afrique à s’être équipée de drones turcs Bayraktar-TB2, avant que le carnet de commande de l’entreprise Baykar ne soit surchargé après les succès enregistrés par ce drone dans le conflit du Haut-Karabagh et en Ukraine. Les FAR ont aussi dans leur arsenal des drones Wing Loong-1 chinois, acquis suite à un don des Emirats Arabes Unis en 2020, complétés par une livraison récente du Wing Loong-2.

Par ailleurs, le Maroc attend encore la livraison de drones américains MQ-9B SeaGuardian, qui nécessite un accord préalable du Sénat américain. Néanmoins, dans cette flotte de drones de diverses nationalités, il faut noter la prédominance des drones israéliens, facilitée par l’accord de coopération militaire signé entre Rabat et Tel Aviv en novembre 2021.

Ainsi, les FAR ont déjà acquis des drones Harfang pour des missions ISR (Intelligence, Surveillance & Reconnaissance) et de désignation d’objectifs, des drones Harop considérés comme des systèmes d’arme hybrides (entre drones et missiles) puis enfin tout récemment des drones tactiques Wander-B et Thunder-B, prévus pour être produits au Maroc dans ce qui sera probablement le premier site industriel de fabrication d’armement national. Enfin, les FAR ont manifesté leur intérêt pour des drones Hermes-450 et leur version améliorée Hermes-900, qui ont été utilisés par l’armée azerbaïdjanaise lors du conflit contre l’Arménie.


Quel avantage technologique ?

Dans une confrontation entre drones et systèmes de défense anti-aériens, le rapport de force bascule normalement en faveur des forces armées qui bénéficient de l’avantage technologique et de la supériorité numérique. Et selon Olivier Dujardin, chercheur au CF2R et spécialiste des systèmes d’armes et en guerre électronique, l’avantage technologique est clairement en faveur du matériel israélien à l’heure actuelle. Le cercle des pays détenteurs des technologies de pointe dans le domaine de la fabrication de drones militaires est limité à quelques puissances seulement.

Mariane Renaux, experte en aéronautique et drones, dresse d’ailleurs un état des lieux de ces puissances dans un article de TV5 Monde du 22 octobre 2022 : "Le sommet du marché est occupé par les Etats-Unis et Israël. Les drones turcs sont en dessous, mais sont plus fiables que les drones iraniens qui semblent ne pas avoir une grande précision".

Le même constat est fait par Jeremy Binnie, analyste au centre de recherche britannique sur la défense Jane’s, qui estime que "les industries de défense iraniennes ont tendance à privilégier le côté bon marché au contrôle qualité, de sorte que leurs systèmes présentent généralement un taux de défaillance assez élevé".

L’avantage technologique étant ainsi nettement en faveur du matériel israélien, dont sont dotés les FAR, les milices du Polisario devront acquérir un nombre très important de drones iraniens pour espérer rivaliser dans la bataille des drones et systèmes de défense anti-aériens qui risque de faire rage dans le Sahara marocain dans les mois qui viennent. Malheureusement, ils pourront compter sur le coût très abordable des drones Shahed-136 et sur la générosité de l’Etat algérien, prêt à tout pour alimenter ce conflit, afin d’acquérir un arsenal conséquent de drones iraniens.











(FR) Les États-Unis étendent l'exploration pétrolière au Venezuela.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



De gauche à droite : le représentant de l'opposition vénézuélienne Gerardo Blyde Pérez, le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, le diplomate norvégien Dag Nylander et le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne Jorge Rodriguez, Mexique, 26 novembre 2022. AP - Fernando Llano

latribune.fr (avec AFP et Reuters) - Les États-Unis ont accordé une licence à Chevron Corporation pour étendre la production au Venezuela et acheminer du pétrole brut de ce pays d'Amérique du Sud vers les États-Unis.

Militant pour un retour du pétrole vénézuélien sur le marché afin d'alléger la pression sur les prix sur fond d'isolement de la Russie, les États-Unis ont immédiatement salué samedi 26 novembre 2022 l'accord entre Nicolás Maduro et l'opposition du pays plongé dans une immense crise économique. Dans la foulée, Washington a annoncé un allègement de l'embargo pétrolier contre le Venezuela, autorisant Chevron Corporation à relancer - sous conditions - sa co-entreprise avec la société d'Etat Petroleos de Venezuela S.A. (PDVSA). L'accord de Mexico permettra de débloquer les fonds gelés à l'étranger pour financer des actions sociales urgentes en direction des Vénézuéliens, dont plus de 7 millions ont déjà fui le pays.

Le gouvernement américain a applaudi samedi, immédiatement après sa signature, l'accord obtenu entre le gouvernement et l'opposition vénézuélienne, y voyant "une étape importante dans la bonne direction". Et quelques minutes après l'annonce d'un deuxième "accord partiel de protection sociale du peuple vénézuélien", l'administration Biden autorisait la compagnie pétrolière américaine Chevron Corporation à reprendre - partiellement - ses activités d'extraction dans le pays le plus riche en réserves de pétrole au monde.

À Mexico, le gouvernement et l'opposition vénézuéliens sont parvenus à s'entendre pour demander aux Nations unies de gérer des milliards de dollars détenus dans des banques étrangères, qui seront progressivement débloqués pour lutter contre la crise humanitaire qui sévit dans le pays. Les fonds gelés s'élèvent à plus de 3 milliards de dollars, avaient déclaré des sources à Reuters.

Des représentants du gouvernement vénézuélien, menés par le chef du Congrès Jorge Rodriguez, du Parti socialiste unifié (PSUV), sont arrivés à Mexico vendredi 25 novembre 2022 pour signer un accord avec leurs opposants politiques, représentés par l'homme politique Gerardo Blyde, après plus d'un an de gel des pourparlers.

Le fonds de "protection sociale" pourrait contribuer à empêcher les Vénézuéliens de fuir par millions leur pays en améliorant l'accès à la nourriture, aux médicaments et aux soins médicaux, et en finançant des projets d'infrastructure notamment pour réparer le réseau électrique du pays, qui a subi de gigantesques pannes ces dernières années.



Allègement de l'embargo pétrolier américain anti-Maduro

Après un an d'interruption, les discussions avaient repris depuis mai 2022, avec à la clé un assouplissement de certaines sanctions américaines anti-Maduro, allégement décidé à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de ses effets sur les prix du pétrole, qui ont conduit les Etats-Unis - et l'Union européenne - à réétudier leur position vis-à-vis de Caracas. Le gouvernement américain a admis publiquement que les hydrocarbures vénézuéliens pouvaient être utiles sur le marché international.

La guerre en Ukraine a tiré les prix du pétrole vers le haut, et les Etats-Unis en sont à puiser des millions de barils dans leurs réserves stratégiques pour faire baisser les cours du pétrole et les prix à la pompe sur leur territoire.

En mai 2022, Washington avait déjà permis à Chevron Corporation de "négocier" son éventuelle reprise d'exploitation au Venezuela, ce qui représentait une première entorse à l'embargo sur le pétrole vénézuélien imposé par Washington en 2019 dans l'espoir d'évincer Nicolás Maduro.

Ce samedi 26 novembre 2022, dans un communiqué, le département du Trésor a autorisé Chevron Corporation à relancer en partie sa co-entreprise avec Petroleos de Venezuela PDVSA. Chevron doit cependant s'assurer que "PDVSA ne reçoive aucun revenu des ventes de pétrole réalisées par Chevron".

Chevron Corporation s'est engagé à respecter le "cadre réglementaire imposé", en confirmant avoir reçu l'autorisation de reprendre une partie de ses activités au Venezuela.


Stopper la crise humanitaire, réhabiliter les institutions démocratiques

En dépit des richesses naturelles du pays - le Venezuela est le premier pays, devant même l'Arabie Saoudite, en termes de réserves de pétrole brut, le Venezuela connaît une très grave crise économique et ses habitants émigrent par millions pour fuir la misère. Le pays est confronté à des sanctions américano-européennes, dont un embargo pétrolier de Washington, afin de pousser le successeur de Hugo Chavez, président Nicolás Maduro au départ, aggravant du même coup la crise économique qui touche le Venezuela sans que soient obtenus les résultats escomptés sur le plan politique.



Le président vénézuélien Maduro. Photo : PR.

L'accord auquel sont parvenus les représentants du gouvernement de Nicolás Maduro et l'opposition politique vénézuélienne, samedi à Mexico, est un accord d'étape « en matière de protection sociale ».

Cet accord va permettre notamment de libérer les ressources vénézuéliennes bloquées à l'étranger, ceci afin de financer des projets sociaux.

Dans un communiqué commun, les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont "salué la décision de reprise du dialogue" entre les deux parties, après un an d'interruption.

Le bloc européen et les trois pays anglo-saxons ont encouragé le gouvernement Nicolás Maduro et l'opposition vénézuélienne à "faire preuve de bonne volonté en vue d'un accord global conduisant à des élections libres et régulières en 2024, la réhabilitation des institutions démocratiques et la fin de la crise humanitaire au Venezuela".

Ils ont ajouté qu'ils continueront "à travailler avec (leurs) partenaires internationaux pour répondre aux besoins urgents des Vénézuéliens dans et hors de leur pays" et assuré de leur "volonté de revoir le train de sanctions en cas de progrès substantiels de la part du régime" de Caracas.


Vers une levée des sanctions, mais le pays reste sous surveillance

Cette décision "reflète la politique de long terme des Etats-Unis visant à une levée des sanctions conditionnée à des avancées concrètes quant à l'allègement des souffrances du peuple vénézuélien et pour soutenir le retour de la démocratie" dans le pays, selon le communiqué du département du Trésor.

Un haut responsable de l'administration américaine a en revanche précisé que l'ensemble des autres sanctions "restent en place et les Etats-Unis continuent de les appliquer vigoureusement et de rendre comptable toute personne qui violerait la loi américaine, serait engagée dans la corruption ou le non-respect de l'Etat de droit au Venezuela".

Par ailleurs, les personnes et entreprises américaines sont désormais autorisées à fournir certains types de biens et services au Venezuela, et les personnes étrangères qui participeraient à ces transactions ne feront pas l'objet de sanctions américaines.

Farouche opposant d'un relâchement de la pression contre le gouvernement vénézuélien, le très influent Bob Menendez, à la tête de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, a estimé que l'accord signé est "un pas urgent et nécessaire pour faire face à la misère et aux souffrances du peuple vénézuélien", tout en ne se faisant "aucune illusion sur la soudaine volonté (du président vénézuélien) Nicolas Maduro d'agir dans le meilleur intérêt de son peuple".








(FR) L'Europe se précipite pour protéger l'énergie vitale des fonds marins.

  Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



vnexpress.net - L'Europe se concentre sur la protection du réseau de gazoducs transmarins, car tout incident avec eux serait catastrophique.

Le navire de la marine italienne ITS Numana patrouillait récemment un gazoduc reliant l'Afrique du Nord à l'Europe lorsqu'un sonar a détecté un objet métallique suspect.

"C'est un risque évident", a déclaré le capitaine Gianluigi Barberisi. Le navire a donc descendu un robot dans le fond marin, plongeant à environ 200 mètres de profondeur pour regarder de plus près. L'objet suspect s'est avéré n'être qu'une table rouillée immergée dans la mer.

Dans le passé, la marine italienne ne passait pas beaucoup de temps à patrouiller les pipelines sous-marins. Mais tout a changé après le 26 septembre 2022, lorsque des explosions, apparemment des actes de sabotage, ont détruit le gazoduc Nord Stream en mer Baltique. Depuis lors, la protection des pipelines, des réseaux électriques ou des stations de réception de gaz vers l'Europe est devenue une priorité de sécurité absolue à travers le continent.



Le navire de la marine italienne ITS Alghero au large de la Sicile. Photo : WSJ.

Après avoir lancé une campagne militaire en Ukraine, Moscou a progressivement réduit ses exportations de gaz vers l'Europe, montrant le danger du continent lorsqu'il dépend des sources de pétrole et de gaz russes. Les explosions du gazoduc Nord Stream, qui transporte du gaz de la Russie vers l'Allemagne, révèlent une autre faiblesse pour l'Europe : les infrastructures sont vulnérables aux attaques.

Certains responsables européens ont blâmé la Russie pour l'explosion, mais Moscou nie toutes les accusations, affirmant que l'Occident était derrière l'incident.

Protéger l'infrastructure énergétique de l'Europe est une tâche difficile. Il existe plus de 9.600 km de gazoducs traversant les eaux norvégiennes et méditerranéennes et plus de 1.000 installations pétrolières et gazières offshore dans les eaux européennes.

Les analystes de l'énergie et de la sécurité affirment que toute attaque contre eux, comme l'explosion du Nord Stream, prendrait des mois, voire des années, à remédier en raison de l'accès difficile et des routes. Les tuyaux sont facilement endommagés par l'eau de mer.

La marine italienne examine constamment les gazoducs du pays. "Nous avons augmenté nos patrouilles au-dessus et au-dessous de la surface de l'eau, mobilisant à la fois des sous-marins habités, des sous-marins télécommandés et des forces aériennes", a déclaré l'amiral Giuseppe Cavo Dragone, chef d'état-major de la défense italienne. "Il ne s'agit pas seulement de détecter si quelque chose se passe, il s'agit en fait de patrouiller pour empêcher tout danger de se produire."

La plupart des pays européens font des efforts similaires. Parfois, ils doivent recourir à des forces policières et militaires qui ne sont pas formées pour de telles tâches. Les navires de guerre, les véhicules sous-marins sans pilote (UUV) et les avions militaires patrouillent et inspectent activement les pipelines et les plates-formes offshore.

"Les explosions du pipeline Nord Stream sont un signal d'alarme", a déclaré Jens Wenzel Kristoffersen, lieutenant-colonel de la marine danoise et analyste à l'université de Copenhague. "Si les explosions du Nord Stream sont prises comme un signal, cela sert à montrer que nous pouvons être attaqués n'importe où, des gazoducs aux parcs éoliens."

Avant l'éclatement du conflit russo-ukrainien, 45 % du gaz naturel de l'UE était importé de Russie, dont l'Allemagne et l'Italie étaient les pays les plus dépendants. Après que la Russie ait réduit le flux de gaz, les pays européens se sont précipités pour trouver d'autres sources telles que la Norvège, l'Algérie ou les États-Unis. Actuellement, environ 15 % des importations totales de gaz de l'UE proviennent toujours de Russie.



Un officier italien inspecte Pluto Plus, une sonde sous-marine sans pilote, avant qu'elle ne soit descendue dans la mer. Photo : WSJ.

Grâce en partie aux automnes chauds, les installations de stockage de gaz à travers l'Europe sont pour la plupart pleines. Mais si une pénurie de gaz survient cet hiver, les pays de la région risquent de faire face à une grave récession.

Les économistes ont souligné deux risques principaux pour l'Europe : une vague de froid prolongée et une défaillance catastrophique des gazoducs, des installations de stockage ou d'autres éléments critiques des infrastructures énergétiques. Ces installations sont en grande partie non protégées, ce qui en fait les cibles les plus vulnérables.

Selon Hans Tino Hansen, directeur général du cabinet de conseil en sécurité Risk Intelligence, spécialisé dans les menaces maritimes, basé à Copenhague au Danemark, les forces armées européennes ne disposent pas des moyens nécessaires pour lutter contre les menaces maritimes et protéger à 100 % les infrastructures énergétiques.

L'Europe a besoin de plus de main-d'œuvre et d'équipements, comme des capteurs installés sur les pipelines, pour prévenir de futurs actes de vandalisme, a noté Hans Tino Hansen.

Le Royaume-Uni achète deux autres navires pour aider à détecter les menaces sur le réseau de câbles ou de tuyaux sous la mer. Le premier sera livré en janvier 2023, avec plusieurs mois d'avance sur le calendrier.

Suite aux explosions du pipeline Nord Stream, les forces de l'OTAN ont accru leur présence dans la mer Baltique et la mer du Nord, selon un responsable de l'alliance. La force de réaction multinationale OTAN Groupe maritime permanent 1 est présente en mer Baltique.

Les marines allemande, britannique et française ont également activement aidé la Norvège à protéger les infrastructures telles que les plates-formes pétrolières, les câbles et les pipelines sous-marins. Il s'agit d'un effort coordonné par l'OTAN.



Une vue depuis le KV Tor jusqu'à l'usine de traitement de gaz de Kollsnes près de Bergen, en Norvège. Photo : WSJ.

Le patrouilleur des garde-côtes norvégiens, le KV Tor, a modifié son itinéraire de patrouille habituel pour passer devant des installations pétrolières et gazières dispersées sur la côte ouest du pays. "Nous allons ralentir, utiliser des jumelles et un radar pour voir si quelque chose ne va pas", a déclaré le capitaine Jorgen Varpe Wallem.

Sur terre, des réservistes armés ont régulièrement gardé l'extérieur de l'usine de traitement de gaz de Kollsnes et d'autres installations énergétiques ces derniers temps. Les navires de la Garde côtière patrouillent constamment autour des plates-formes pétrolières en mer du Nord, et les entreprises norvégiennes utilisent des UUV pour inspecter les gazoducs vers les clients européens.

En Allemagne, qui dépend fortement du gaz provenant de Russie via le gazoduc Nord Stream, le gouvernement affirme que la police patrouille en mer par hélicoptère et par bateau. Berlin a également renforcé la sécurité des terminaux flottants de traitement de gaz naturel liquéfié (GNL) qui sont en cours de construction pour traiter les expéditions en provenance des États-Unis et d'ailleurs. Si la mise en service de ces installations est retardée, l'Allemagne risque de manquer de gaz et le gouvernement sera contraint d'adopter une politique normative d'allocation de l'énergie.

Johann Kuhme, le chef de la police d'Oldenbourg, dans le nord-ouest de l'Allemagne, est responsable du renforcement de la sécurité au point de transbordement de GNL en construction dans la ville portuaire voisine de Wilhelmshaven. Il a mis en place une équipe dédiée pour protéger l'installation.

"Le point de réception du GNL à Wilhelmshaven revêt une importance particulière pour l'ensemble de l'Allemagne pendant la crise énergétique actuelle", a-t-il déclaré.

Les compagnies énergétiques renforcent également la sécurité de leurs installations. Astora GmbH, qui exploite la plus grande installation de stockage de gaz d'Allemagne à Rehden, affirme avoir installé des contrôles d'accès et une surveillance par caméra améliorée.

Selon Lars Nordrum, directeur adjoint du service de renseignement norvégien, le niveau de vigilance, notamment autour des pipelines norvégiens, est actuellement très élevé. "Comme nous l'avons vu avec Nord Stream, ces pipelines sont très vulnérables au sabotage, c'est pourquoi l'OTAN et ses alliés ont accru leur présence militaire autour d'eux", a déclaré Lars Nordrum.



Localisation des fuites sur Nord Stream 1 et 2 au 27 septembre 2022. LE MONDE

Pour l'Italie, la priorité absolue est de protéger les pipelines sous-marins qui transportent le gaz d'Afrique du Nord et d'Azerbaïdjan. La marine italienne dispose actuellement de dragueurs de mines et de plongeurs qui surveillent en permanence les pipelines et les câbles de télécommunications sur le fond marin.

Ils construisent également une base de données qui montre les emplacements exacts des objets sur le fond marin qui ont été découverts, des seaux en plastique aux lave-vaisselle cassés. Depuis le début de la mission fin septembre 2022, ils n'ont détecté aucune preuve de sabotage.

"Cela ne veut pas dire que cela n'arrivera pas", a déclaré le contre-amiral Riccardo Marchio, commandant de la force italienne de chasse aux mines. "Notre niveau de vigilance est très élevé, plus élevé que jamais."