dimanche 29 mai 2022

(FR) La variole du singe: peut-elle devenir une pandémie?

 

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Voici à quoi ressemble la variole du singe observée au microscope. — /AP/SIPA

L’épidémie de variole du singe de 2022 apparaît le 7 mai 2022 au Royaume-Uni, chez un individu de retour du Nigéria.

Au 25 mai 2022, plus de 300 cas de variole du singe étaient confirmés ou soupçonnés en Europe, en Amérique et en Australie, selon le décompte réalisé quotidiennement par une équipe internationale d'épidémiologistes.


Propagation du virus

Au début du mois de mai 2022, trois cas sont d'abord signalés en Grande-Bretagne (sans doute par un cas importé d'un voyageur revenant du Nigéria), puis 23 cas suspectés en Espagne et au Portugal.

 L'agence sanitaire publique des États-Unis, le Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), affirme s'inquiéter d'une transmission communautaire au-delà de la Grande-Bretagne. Des cas sont ensuite confirmés au Canada et aux États-Unis, en Argentine, ainsi qu'en Italie, aux Pays-Bas, en Belgique, en France, en Suède, en Norvège, au Danemark, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Grèce, en Israël  et en Australie. 



Lésions bulleuses humaines dues à la contamination par la variole du singe.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la plupart des cas concernent des hommes ayant eu des relations sexuelles récentes avec d’autres hommes, le risque de contagion étant plus élevé chez les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels, tout en restant "très faible" dans la population en général. 

Le 23 mai 2022, l'OMS affirme que la propagation peut être stoppée dans les pays où le virus n'est pas encore endémique. Une première analyse génomique menée sur un cas confirmé au Portugal identifie le variant ouest-africain comme à l'origine de l'infection, et les génomes viraux connus les plus proches seraient ceux des cas exportés du Nigéria en 2018-2019 vers la Grande-Bretagne, Israël et Singapour. Un autre génome de virus, séquencé sur un patient aux Etats-Unis, correspond à celui identifié au Portugal.


Réactions et mesures

Le 20 mai 2022, l'OMS tient une réunion d'urgence sur la propagation du virus.

L'agence européenne de santé, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, recommande l'isolement de tous les cas jusqu'à ce que les lésions provoquées par la maladie « soient complètement guéries ».

Le 20 mai 2022, la Belgique introduit une quarantaine obligatoire de 21 jours pour les personnes infectées.

La Grande-Bretagne appelle toutes les personnes à haut risque d'attraper la maladie, telles que celles habitant avec des personnes infectées ou le personnel de santé ayant été en contact avec des malades, à s'isoler pour une période de 21 jours.

L'agence onusienne ONUSIDA, se basant sur son expérience dans la lutte contre le Sida, condamne les propos homophobes et racistes survenant dans les commentaires au sujet de l'épidémie, affirmant que ces propos « minent la confiance et la capacité à répondre efficacement à des épidémies comme celle-ci ».

Aux États-Unis, le CDC alerte les hommes homosexuels et bisexuels du risque particulier de transmission du virus au sein de leur communauté à travers le monde, les enjoignant à prendre des précautions s'ils ont été en contact avec des malades et de surveiller l'apparition de symptômes de la maladie, tout en rappelant que celle-ci peut toucher tout le monde.


16 cas confirmés en France, dont 12 en région parisienne

Le dernier bilan, mercredi 25 mai 2022, faisait état de sept cas, mais le ministère assure que les doses de vaccins en stock sont suffisantes pour éviter la propagation.

La France comptait samedi 16 cas « confirmés » d’infection au virus de la variole du singe, selon les autorités sanitaires dimanche 29 mai 2022. Sur ces 16 cas, 12 ont été rapportés en Ile-de-France, 1 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Occitanie et 1 en Normandie, selon les chiffres de Santé publique France.

Le précédent bilan faisait état de 7 cas « avérés » selon la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon mercredi 25 mai. Santé publique France annonce une actualisation du bilan pour lundi. La ministre avait indiqué que les autorités ne s’attendaient pas à une « flambée » de la maladie, et que le pays disposait de stocks suffisants de vaccins pour les personnes cas contact.

Deux personnes déjà vaccinées

La Direction générale de la Santé a indiqué vendredi 27 mai que 2 premières personnes, considérées comme ayant eu un contact à risque avec un malade de la variole du singe, ont été vaccinées à Paris, à l’hôpital Bichat. Face aux cas de variole du singe, dans un avis rendu mardi 24 mai, Haute autorité de Santé a recommandé la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade.



La France assure avoir assez de doses de vaccin contre la variole du singe. (illustration) — ROBIN UTRECHT/SIPA

La variole du singemonkeypox » en anglais) ou « orthopoxvirose simienne » est une maladie considérée comme rare, connue chez l’être humain depuis 1970. Elle est due à un virus à ADN.









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