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Plus précisément, le pays enverra des pièces de rechange pour les chars T-72 à Kiev. Dans le contexte où les stocks de pièces de rechange dans les anciens pays de l'Est sont en baisse et où les pays de l'OTAN n'ont pas encore fourni de chars occidentaux pour aider l'Ukraine , l'aide du Maroc sera particulièrement importante.
L'armée marocaine dispose d'un important inventaire de chars, dont 136 chars T-72B et 12 chars T-72BK achetés à la Biélorussie entre 1999 et 2001. En outre, le pays possède également 384 Abrams M1A1 et M1A2, ainsi que les 150 chars VT-1A Al Khalid de Chine - Pakistan. Des centaines de chars américains M48 et M60 Patton, ainsi que 116 chars autrichiens SK-105 sont en stock.
La décision du Maroc a été prise à la demande des États-Unis dans le cadre de négociations secrètes avec Rabat. Historiquement, le Maroc est devenu l'un des premiers pays à reconnaître l'indépendance américaine en 1777.
Les relations entre les deux pays sont généralement restées chaleureuses au cours des 250 dernières années, et bien que le Maroc soit officiellement resté neutre pendant la guerre froide, il s'est clairement rapproché des États-Unis et de l'Occident.
Lorsque le conflit a éclaté en Ukraine, Rabat (la capitale marocaine) a d'abord tenté de maintenir une position neutre et a choisi de s'abstenir lors du vote de l'Assemblée générale des Nations Unies de mars 2022 sur la Russie. Rabat entretient des relations commerciales étroites avec Moscou, étant le plus grand partenaire commercial de la Russie en Afrique.
Cependant, cette position a changé au fil du temps et le Maroc a continué d'assister à la conférence d'avril 2022 sur la défense de l'Ukraine tenue en Allemagne et présidée par le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.
Alors que Washington a fait pression à plusieurs reprises sur Rabat pour qu'il adopte une position plus ferme, les opinions positives des Marocains sur la Russie ont également diminué, beaucoup accusant Moscou d'être responsable de la hausse des prix des denrées alimentaires dans la région.
En mai 2022, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est rendu en Algérie, rivale du Maroc, où il a déclaré que les deux pays « partageaient la même opinion sur toutes les grandes questions de politique internationale ». Entre-temps, en juin 2022, un tribunal du gouvernement autoproclamé de Donetsk a condamné à mort le citoyen marocain Brahim Saaudun. Les deux événements ont affecté la position de la Russie au Maroc.
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