mardi 26 avril 2022

(FR) Les grands dossiers défient le président réélu Emmanuel Macron.

 

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Emmanuel Macron remporte l'élection présidentielle 2022 face à Marine Le Pen
MAXIME BOURDEAU/LE HUFFPOST AVEC AP ET AFP.


Le président sortant Emmanuel Macron, hier 24 avril 2022, a été réélu pour un second mandat avec plus de 58% de soutien. Pourtant, selon les observateurs, Emmanuel n'obtiendra pas une « tolérance  », une « grâce » dès le début de ce nouveau mandat. Une série de dossiers chauds attendent la réélection du président comme le pouvoir d'achat, l'aide sociale, le travail, la retraite, les impôts, la santé, le logement, l'environnement, etc..

Tout d'abord, des observateurs partageant le même avis, Emmanuel Macron a été réélu au terme d'un mandat marqué par une série de crises, des manifestations antisystème comme le mouvement des Gilets jaunes, la pandémie de Covid-19... Selon l'AFP , le dirigeant français est aussi conscient que sa victoire est aussi grâce à  des  votes « réticents ».

Macron fait face à une France divisée en deux, dont les résultats du vote sont la preuve évidente. C'est une France de mégalopoles, de classes moyennes aisées et de retraités pro-Macron. Et de l'autre côté, une France de la classe populaire, se sentant marginalisée, concentrée principalement dans le nord-est et la frontière méditerranéenne de la France, soutenant Marine Le Pen.  

Dans ce contexte, comment conserver la majorité existante à l'Assemblée nationale est un grand défi pour le président Macron lors des élections législatives de juin 2022, alors que de nombreux grands documents attendent d'être réformés et de répondre aux souhaits du peuple comme il l'a promis dans le deuxième tour de la campagne.   


Pouvoir d'achat : enrichir les salariés

Le président de la République promet dans son programme intitulé « Avec vous » sur le site https://avecvous.fr/projet-presidentiel, plusieurs mesures pour permettre de mieux vivre de son travail. Dans le détail, il souhaite :

- un triplement du plafond de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, dite prime Macron, non soumise aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu ;

- l’obligation de mise en place d’un dispositif de partage des profits (prime Macron, participation ou intéressement) dans toute entreprise versant des dividendes ;

- une baisse des cotisations sociales pour les indépendants, aboutissant à une hausse de revenu de 550 € pour une personne percevant l’équivalente du Smic.


Aide sociale : la fusion des principales allocations

Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron étudie la possibilité de fusionner la plupart des aides versées par les Caisses d'allocations familiales (CAF) : le Revenu de solidarité active (RSA), les aides personnalisées au logement (APL) ainsi que la prime d'activité, notamment. Dans le même temps, le chef de l'État a proposé de conditionner l'accès au RSA à l’exercice d’« une activité effective qui permet l’insertion ».

Par ailleurs, le président de la République défend le dispositif de « solidarité à la source ». Cela consiste en une réduction de la pauvreté « en versant automatiquement les aides (prime d’activité, allocations familiales, APL, RSA) à ceux qui y ont droit, pour éviter le non-recours et la fraude », précise son programme.


Travail : l'objectif du plein-emploi

Le président de la République promet « le plein-emploi » durant son éventuel second quinquennat.

Pour ce faire, il propose la transformation de Pôle emploi en un organisme dénommé « France Travail, par la mise en commun des forces de l’Etat, des régions, des départements et des communes », est-il écrit dans son programme, sur le site https://avecvous.fr/projet-presidentiel.

Emmanuel Macron prévoit en outre la création d’un « compte-épargne-temps universel, pour monétiser ses RTT, jours de congés ou bien les mettre de côté et choisir, plus tard dans la vie, d’avoir plus de temps pour soi et ses proches ».

Enfin, Emmanuel Macron souhaite un triplement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, qui porte son nom dans le langage courant. Cette prime susceptible d’être versée par des employeurs, est exonérée de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu. Il promet aussi « un dispositif de partage des profits (prime Macron ou participation ou intéressement) dans les entreprises qui versent des dividendes ».

Le président de la République propose plusieurs mesures pour baisser les impôts et les cotisations sociales :

- diminution des cotisations pour les indépendants ;

- suppression de la contribution à l’audiovisuel public (ancienne redevance) ;

- un abattement sur les succession à hauteur de 150 000 € au lieu de 100 000 € par enfant ;

- un abattement de 100 000 € sur les successions transmises aux autres membres de la famille (petits-enfants, neveux, nièces, etc).


Retraite : le départ repoussé à 65 ans

Dans son programme présidentiel, Emmanuel Macron affirme sa volonté de reculer l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans tout en prenant en compte « les cas d’incapacité et les carrières longues ou pénibles. » Le président veut également poursuivre la suppression des régimes spéciaux (RATP, EDF...) pour tous les nouveaux entrants.

De façon plus floue, le candidat LREM parle dans son programme de la poursuite « des concertations sur un régime universel plus simple, seulement pour les générations futures, en construisant les compromis nécessaires. » Il propose aussi « un cumul emploi-retraite plus simple et plus avantageux, pour ceux qui souhaitent travailler plus longtemps et effectuer une transition souple vers la retraite. »


Impôts : suppression de la redevance

Dans le sillage de la fin de la taxe d'habitation actée durant son précédent quinquennat, Emmanuel Macron veut aller plus loin en supprimant la contribution à l'audiovisuel public pour tous les Français.


Santé : rendre l'hôpital plus humain

« Pour la santé de tous, nous poursuivrons nos efforts pour la prévention, la médecine de ville et l'hôpital, comme la lutte contre les déserts médicaux », affirme le président de la République, dans son programme.

Voulant une « priorité à la prévention », le chef de l’Etat souhaite pour chaque enfant « une détection précoce des écarts de développement (hyperactivité, dyslexie, obésité…) et un médecin traitant ». Selon lui, il faut par ailleurs :

- « un bilan de santé complet et gratuit » aux âges de 25, 40 et 60 ans ;

- « un accompagnement personnalisé et connecté », par exemple par la « télésurveillance de la glycémie », « pour les patients ayant une maladie chronique » ;

- « des plans de détection et de prévention relatifs à la santé mentale, à l’infertilité, à la drépanocytose ».

Le président de la République souhaite l’embauche d’« infirmiers et d’aides-soignants ». Il promet de rendre l'hôpital « plus humain : moins de charges administratives pour les soignants, plus de responsabilités pour les paramédicaux et une place centrale des médecins dans la gouvernance ». Emmanuel Macron promet également la mise sur pied « d’une conférence des parties prenantes (patients, professionnels et élus locaux) pour construire les solutions locales et nationales autour d’un objectif : assurer l’accès aux soins pour tous ».

Selon lui, il faut :

- des assistants pour aider le médecin ;

- possibilité pour les pharmaciens et infirmiers de réaliser davantage de prescriptions et d’actes de prévention ;

- un nouveau pacte entre l'hôpital et la médecine de ville, dont l’activité doit être mieux rémunérée   ;

- une articulation entre la médecine de ville et l’hôpital.

Le président de la République souhaite une lutte « contre les déserts médicaux », par le biais de « leviers à construire ensemble : développement de la téléconsultation, permanences ponctuelles dans les territoires les moins dotés, régulation de l’installation… ». Le chef de l’Etat souhaite la relocalisation de « la production de médicaments ». Pour lui, il faut poursuivre le développement de « vingt biomédicaments et biotechnologies (notamment contre les cancers), des technologies nouvelles comme les exosquelettes ».


Logement : aider les locataires

Une faible partie du programme d'Emmanuel Macron est consacrée au logement. Le président-candidat souhaite notamment « étendre la caution publique pour les locataires afin de faciliter l'accès au logement tout en sanctionnant les mauvais payeurs », sans donner plus de détails sur le dispositif.

Par ailleurs, le leader de La République en Marche veut transférer « la responsabilité en matière de logement, et les financements qui vont avec, aux communes et aux intercommunalités ». 


Environnement : miser sur l'hydrogène et le nucléaire

Concernant le mix énergétique français, Emmanuel Macron a annoncé la construction prochaines de 6 réacteurs nucléaires de nouvelle génération. Il souhaite également que la France devienne « un leader de l'hydrogène vert » afin de développer les transports propres. Le président parle aussi de multiplier par 10 la puissance solaire de la France et veut créer 50 parcs éoliens en mer d'ici 2050.

Emmanuel Macron met également en avant, dans son programme, l'accélération de la rénovation des logements.

En matière de préservation de la faune et de la flore, le président-candidat propose : 

- la dépollution des anciennes décharges ;

- la réduction des exportations de déchets ;

- la plantation de 140 millions d'arbres ; 

- l'amélioration du recueil des animaux abandonnés.


Autres dossiers...

Dans des documents jugés « prioritaires » comme la réforme des secteurs de l'éducation et de la santé, le président Macron a promis  « une nouvelle approche  » appelant à une large consultation de nombreux acteurs pour trouver des solutions cohérentes avec la réalité.   

Selon Libération, au moins sept dossiers majeurs testent Macron au cours des 100 premiers jours de son nouveau mandat. Comment améliorer le pouvoir d'achat de la population dans un contexte où la croissance économique française n'est pas celle prévue : 2,9% (selon le FMI) au lieu de 4%, et l'inflation et les prix du carburant flambent ?   

Dans le domaine de la justice et de la sécurité, le leader français devrait aussi améliorer les conditions de travail, réécrire le code de procédure pénale, traiter les documents lorsqu'il s'engage à augmenter le budget et recruter davantage de personnel.   

Enfin, sur l'Europe, dans les deux mois qui restent à la présidence tournante UE, M. Macron veut mettre en œuvre les engagements pris lors du sommet de Versailles les 10-11 mars 2022, en faveur du droit à l'autonomie stratégique de défense, c'est vaste dans l'industrie et la capacité. Dans ce contexte, la France cherchera à accroître la pression pour forcer l'Allemagne à accepter un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, au moins pour le pétrole, pour son invasion de l'Ukraine. 












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