dimanche 29 septembre 2024

(FR) Liban : Le Hezbollah confirme la mort de Nasrallah par Israël.

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Hassan Nasrallah (16 février 1992 - 27 septembre 2024)
(Aziz Taher / REUTERS)

L'armée israélienne a annoncé l'élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à la suite d'une frappe aérienne d'envergure qui a ravagé plusieurs immeubles dans le sud de Beyrouth.




Image des médias sociaux /via REUTERS

De la fumée s'élève au-dessus des bâtiments à Beyrouth, au Liban, le 27 septembre 2024, dans cette image obtenue à partir d'une vidéo sur les médias sociaux. Image des médias sociaux /via REUTERS





Des analystes estiment qu'une frappe d'une telle ampleur ne laisserait aucune chance à Nasrallah s'il était présent dans la zone. Cette situation a provoqué une grande confusion et anxiété parmi les partisans du Hezbollah, certains craignant un tournant majeur pour l'organisation si la mort de leur leader emblématique est confirmée.

La mort de Hassan Nasrallah a été confirmée par l'organisation . Hassan Nasrallah, qui dirigeait le Hezbollah depuis 1992, était une figure emblématique et controversée au Moyen-Orient. Ces derniers jours, la chaîne de commandement du Hezbollah a été sévèrement touchée par une série de frappes israéliennes. En plus du chef du Hezbollah figure que plusieurs autres hauts commandants, dont Ibrahim Aqil et Ahmed Wahbi. Ces attaques ont considérablement affaibli la structure de commandement de l'organisation, laissant un vide significatif dans sa direction.




Ces derniers jours, la chaîne de commandement du Hezbollah a été sévèrement touchée par une série de frappes israéliennes. Parmi les victimes figurent Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, ainsi que plusieurs autres hauts commandants.


Sa mort représente un tournant majeur pour le Hezbollah et pourrait avoir des répercussions significatives sur la dynamique politique et militaire de la région. Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, a été impliqué dans de nombreux conflits avec Israël et a joué un rôle clé dans la guerre civile syrienne en soutenant le régime de Bachar al-Assad. La disparition de Nasrallah pourrait entraîner des changements dans la stratégie et la structure de l'organisation, ainsi que dans ses relations avec ses alliés et adversaires.

Le Hezbollah a répliqué en lançant plusieurs roquettes sur Israël malgré les pertes militaires importantes infligées par l'armée israélienne, qui a détruit de nombreux dépôts d'armes et rampes de lancement. Ce conflit exacerbe l'angoisse au Liban, où la population civile fuit les frappes. L'Iran, soutien clé du Hezbollah, reste relativement prudent, évitant une confrontation directe avec Israël et les forces américaines présentes dans la région. Si la mort de Nasrallah est confirmée, cela représenterait non seulement un coup stratégique pour le Hezbollah, mais aussi un impact psychologique considérable pour le Liban, où Nasrallah est une figure omniprésente depuis près de 30 ans. Les réactions internationales à cette nouvelle sont variées, certains craignant une escalade des tensions et des représailles, tandis que d'autres voient cela comme une opportunité pour une nouvelle dynamique de paix. La situation reste très volatile et les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l'impact de cet événement sur la stabilité de la région. L'élimination présumée de Nasrallah pourrait aussi entraîner une radicalisation des sympathisants et des ripostes accrues.



Après toutes ces années, pourquoi le Mossad n’a-t-il pas éliminé Hassan Nasrallah du Hezbollah ?

Ils attendaient. Hassan Nasrallah était comme un fantôme. Et non, ce n'était pas un "chef religieux", ce qui ferait paraître ce salaud bien trop sophistiqué, trop respectable. Ce n'était rien d'autre qu'un terroriste. En 1994, Nasrallah, à la tête du Hezbollah, a organisé une attaque terroriste en Argentine, en collaboration avec l'Iran. Il a tué 85 civils juifs et argentins innocents. Des centaines d'autres ont été blessés.

Hassan Nasrallah a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans. Toute attaque terroriste au Moyen-Orient et bien au-delà, il y avait trempé. Il y était impliqué ou en avait connaissance d'une manière ou d'une autre. C'était un atout iranien, un boucher se faisant passer pour un homme. Et il savait qu'Israël était à ses trousses - alors Nasrallah se déplaçait comme un fantôme, toujours sous terre, toujours bien caché, apparaissant de temps en temps avant de retourner se cacher. Ces deux dernières semaines, l'État juif a commencé à riposter. Durement. Avec une précision chirurgicale, ils ont éliminé tous les principaux commandants de Nasrallah. Ils ont fait exploser les yeux, les mains et les parties intimes de milliers de ses soldats et officiers avec des bippers piégés, puis une autre fournée a été éliminée avec des talkies-walkies explosifs...

La seule façon pour Hassan Nasrallah de communiquer avec ce qui restait de son organisation décimée était en personne. Il s'est retiré dans son bunker profondément enfoui sous Beyrouth. Alors les Israéliens ont bombardé tout le quartier général du Hezbollah, le réduisant en miettes avec des bombes "antibunker" de 2300 kilos.

Hassan Nasrallah est entré en clandestinité en 2006, n'effectue que quelques apparitions physiques, lors se discours, ou encore pour visiter sa mère malade à l'hôpital, il y a quelques mois.

Il n'a pas assisté aux obsèques de sa mère, à la fin Mai dernier, dans le Sud de Beyrouth, car il est un peureux craignant de se faire déglinguer par les Israéliens.

La majorité de ses discours sont enregistrés ou diffusés en direct sur écran géant, afin de ne pas s'exposer.




Général iranien Abbas Nilforoushan (23 août 1966 - 27 septembre 2024)


Une autre victime était Abbas Nilforoushan, le général iranien et la figure la plus importante de la force Al-Qods au Liban. Il est tué  à Beyrouth le 27 septembre 2024 par une frappe israélienne visant le quartier général du Hezbollah, aux côtés du dirigeant du mouvement Hassan Nasrallah.

L'assassinat de Abbas Nilforoushan, ainsi que celui de Hassan Nasrallah, a prouvé une fois de plus que l'Axe de la Résistance est plus faible qu'on ne le pensait.







vendredi 27 septembre 2024

(FR) Pourquoi ne doit-on pas donner d'eau à un patient qui est sorti d'une opération ?

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Après une opération, il est généralement recommandé de ne pas donner d'eau ou de nourriture immédiatement au patient. Voici plusieurs raisons pour lesquelles cela est conseillé :


1. Anesthésie et Réflexes Gagnés

Les patients subissent souvent une anesthésie générale ou locale pendant l'opération, ce qui peut affecter leur capacité à avaler et leurs réflexes naturels. Immédiatement après l'opération, le patient peut avoir des difficultés à contrôler sa déglutition, ce qui augmente le risque d'aspiration (lorsque des liquides pénètrent dans les voies respiratoires) et peut provoquer des complications pulmonaires.


2. Risque de Nausées et Vomissements

Après une chirurgie, de nombreux patients éprouvent des nausées dues à l'anesthésie ou aux médicaments analgésiques. Donner de l'eau ou d'autres liquides trop tôt peut augmenter le risque de vomissements, ce qui peut être inconfortable et potentiellement dangereux.


3. Système Digestif Endormi

Après une opération, le système digestif peut être temporairement « endormi » ou moins actif. Introduire des liquides avant que le système digestif ne soit prêt peut entraîner des complications telles que la distension abdominale ou des douleurs.


4. Suivi Médical

Les professionnels de santé surveillent généralement étroitement les patients après une opération pour s'assurer qu'ils récupèrent correctement. Ils déterminent le bon moment pour réintroduire des liquides et des aliments solides, en fonction de l'état du patient et du type de chirurgie subie. Suivre les recommandations médicales est essentiel pour assurer une récupération en toute sécurité.


En résumé, il est préférable de ne pas donner d'eau à un patient qui vient de sortir d'une opération en raison des risques liés à l'anesthésie, aux nausées, au fonctionnement du système digestif et à la nécessité de surveiller l'état du patient. Il est crucial de suivre les recommandations du personnel médical pour garantir une récupération sûre et efficace.








mercredi 25 septembre 2024

(FR) Pourquoi l’élection présidentielle américaine est-elle importante pour l’Europe ?

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L’élection présidentielle américaine de novembre 2024 aura un impact considérable sur l’Europe. La réélection du président Donald Trump marquera probablement un retour aux politiques de « l’Amérique d’abord », ce qui créera des défis majeurs pour la relation transatlantique. Au contraire, l’élection du vice-président Kamala Harris pourrait marquer un tournant dans la politique américaine et potentiellement modifier l’orientation de la politique étrangère, en s’éloignant de l’Europe. Cet article est une compilation de perspectives mondiales, comprenant 4 analyses expliquant pourquoi les résultats des élections américaines sont importants pour l’Europe.


La raison pour laquelle l'Europe attend Mme Kamala Harris avec impatience - Analyse de Laura von Daniels, chef du département d'études sur les Amériques, Institut allemand d'études internationales et de sécurité.

Dans de nombreuses régions d’Europe, les élections présidentielles et législatives américaines de 2024 sont considérées comme un tournant potentiel pour les relations transatlantiques. Cela est principalement dû aux inquiétudes européennes quant à la possibilité d’un retour de Donald Trump à la présidence.

Premièrement, les dirigeants européens s’inquiètent d’une récession prolongée et d’un retour difficile aux normes démocratiques si Donald Trump revient à la présidence. Les Européens ne s'inquiètent pas seulement de la situation politique intérieure de l'Amérique - alors que la menace de l'autoritarisme se propage en Amérique - mais aussi de l'impact sur l'ordre international, qui, selon eux, pourrait être un choc encore plus grave si Trump revenait pour un second mandat. Beaucoup craignent que le retour de Donald Trump puisse revigorer les dirigeants populistes et nationalistes en Europe et dans d’autres régions, comme cela s’est produit sous son mandat.

Deuxièmement, les Européens sont très préoccupés par les implications d’une nouvelle présidence Donald Trump pour leur sécurité. Le soutien américain reste clairement vital pour l’OTAN et l’Ukraine. Sans un engagement clair des États-Unis, l’OTAN ne disposera ni du leadership politique ni des capacités militaires conventionnelles et nucléaires nécessaires pour défendre l’Europe. Sur la base des déclarations de Donald Trump, les Européens s'attendent à ce que Trump utilise l'article 5 de l'OTAN comme un outil pour demander une augmentation du budget militaire encore plus importante que ce que l'Europe a fait en réponse à la guerre russe en Ukraine. Ils craignent également que Donald Trump puisse utiliser ses menaces de retrait de l’OTAN pour résoudre des problèmes non liés à la défense avec l’Union européenne – comme le déficit commercial – comme le souhaite Donald Trump. Une autre source d’inquiétude est l’intérêt exprimé par Donald Trump pour la négociation d’un accord avec le président russe Vladimir Poutine sur l’Ukraine. Les dirigeants européens ont peu confiance dans la volonté ou la capacité de Donald Trump d’inscrire les négociations avec Vladimir Poutine sur un cessez-le-feu dans le cadre d’une stratégie globale présentant des avantages à long terme, sans parler d’un plan de paix susceptible de protéger pleinement la souveraineté de l’Ukraine.

Troisièmement, les Européens craignent qu’une seconde présidence Donald Trump ne soit un désastre pour les relations économiques transatlantiques. Les déclarations et actions précédentes montrent que Trump est prêt à revenir en arrière et à appliquer des droits de douane et d’autres mesures économiques coercitives contre ses alliés, y compris l’Union européenne. La réimposition de droits de douane sur tout, depuis les exportations d’acier et d’aluminium jusqu’aux transports, pourrait gravement nuire aux économies de nombreux États membres. En outre, Donald Trump pourrait accroître la pression sur l’Union européenne pour qu’elle suive sa politique à l’égard de la Chine, et appeler l’UE à dissocier complètement son économie de la Chine.

Les Européens seraient moins inquiets si Kamala Harris était élue présidente. Mme Harris a affirmé son soutien indéfectible à l'OTAN et à l'Ukraine. Elle a également exprimé son soutien aux organisations internationales et souligné la nécessité d'une coopération face aux défis mondiaux, tels que le changement climatique. Cela ne signifie pas que l’UE ne sera pas confrontée à des défis; Mme Harris placera également des attentes élevées à l’égard des pays européens. Cette attente pourrait inclure une demande à l’Europe d’accroître son soutien à l’Ukraine et de dépenser davantage en matière de défense dans le cadre de l’OTAN.

Kamala Harris préconise également une politique économique forte à l’égard de la Chine. Elle cherchera probablement à coopérer avec l’Europe pour développer une approche commune visant à freiner les politiques économiques et étrangères de plus en plus agressives de Pékin.


Une Europe vulnérable attend le prochain président américain – ​​Analyse de Steven Blockmans, chercheur principal, Centre d'études politiques européennes (Bruxelles).

La guerre globale menée par la Russie contre l’Ukraine a contraint l’Europe à accroître son autonomie de défense. Pourtant, des années de sous-investissement ont fait des États-Unis un pilier essentiel de la sécurité européenne. L’élection du président américain – ​​commandant en chef de l’armée américaine – est donc très importante pour l’orientation future du panorama de la sécurité européenne.

L’approche du président américain à l’égard de l’OTAN – fondement de la politique de défense collective de l’Europe – a un impact profond sur la cohésion et l’efficacité de cette alliance. Un président Kamala Harris, fervent partisan de l'OTAN et déterminé à défendre les principes de l'alliance, renforcerait les garanties de sécurité qui ont contribué à maintenir la stabilité européenne depuis la Seconde Guerre mondiale. Au contraire, si Donald Trump est réélu et remet en question la valeur de l’OTAN, ou réduit la participation américaine, cela provoquera une instabilité au sein de l’alliance, deviendra une opportunité pour les opposants et affaiblira l’architecture de sécurité européenne.

La position du président américain à l'égard de la Russie et de ses alliés, notamment sa politique de sanctions, sa présence militaire en Europe de l'Est et son soutien à l'Ukraine, ont un impact direct sur la sécurité européenne. L’idée de la manière dont les États-Unis réagiraient avec force à une invasion russe, soutenue par Kamala Harris et le candidat à la vice-présidence Tim Walz, empêcherait une plus grande instabilité en Europe. Pendant ce temps, les politiques de non-intervention (laissez-faire) soutenues par Donald Trump et J. D. Vance encourageront certainement les actions russes qui menacent les pays européens.

Le leadership américain joue également un rôle clé dans la lutte contre d’autres menaces mondiales qui affectent directement l’Europe, telles que les guerres au Moyen-Orient, les cyberattaques et la liberté de navigation dans les eaux internationales. Une administration Kamala Harris qui donne la priorité à la coopération internationale pour lutter contre l’autoritarisme et est disposée à se joindre aux efforts conjoints avec ses alliés européens contribuera à renforcer la coopération transatlantique pour faire face aux menaces émergentes. Parallèlement, une approche incohérente, unilatérale et isolationniste qui pourrait se produire si Donald Trump est réélu rendra l'Europe plus vulnérable, car l'Europe dépend fortement du renseignement, des capacités militaires américaines et de l'influence diplomatique pour relever ces défis.

L’Europe a mis du temps à se protéger de l’influence de Donald Trump et aura du mal à répondre de manière coordonnée aux nouveaux défis de sécurité, ce qui la rendra plus vulnérable aux futures menaces néfastes.

Le ton internationaliste de Kamala Harris lors de la campagne suggère qu'elle poursuivra les objectifs de politique étrangère de Joe Biden, donnant ainsi à l'Europe plus de temps pour renforcer ses défenses dans le cadre de la coopération américaine. Toutefois, les Européens ne doivent pas négliger le développement de leurs propres capacités de dissuasion et de défense. Un président Kamala Harris, favorable à l’Europe, prendra ses fonctions dans un contexte de lassitude croissante résultant de la guerre de trois ans en Ukraine et de la probabilité croissante de rupture des accords de cessez-le-feu. En outre, le manque relatif d'expérience de Kamal  Harris dans le domaine de la politique étrangère pourrait être contesté par la Chine et la Russie ailleurs, obligeant l'Europe à se démener pour attirer l'attention d'une administration Kamal  Harris.


Un changement profond est en cours, quel que soit le vainqueur des élections – Analyse de Patrycja Sasnal, directrice de recherche, Institut polonais des affaires internationales

"C'est l'élection la plus importante de notre vie", a déclaré la vice-présidente Kamala Harris lors de la Convention nationale démocrate au début du mois. Cela est certainement également vrai pour les Européens. Jamais auparavant une élection américaine n’avait été aussi importante pour l’Europe. Le consensus sur l’importance des organisations mondiales et régionales telles que les Nations Unies, l’OTAN, l’Union européenne, l’alliance transatlantique, le système des droits de l’homme et le système économique est remis en question. Qui plus est, la compréhension générale des relations internationales enseignée dans les universités, et peut-être même les messages dominants véhiculés à travers les produits culturels occidentaux, de la musique aux émissions de télévision, risquent tous de changer – tous pourraient être affectés.

Les déclarations faites pendant la campagne électorale de Donald Trump montrent que le plus grand danger d'un second mandat présidentiel de Trump est que le président russe Vladimir Poutine soit libre de faire tout ce que Poutine veut avec l'allié américain et qu'il ait conclu un accord avec Poutine sans la participation de l'Ukraine. avec juste « un seul appel téléphonique ». Si cela se produit, non seulement l’Ukraine perdra la guerre et sa souveraineté, mais le reste de l’Europe devra également faire face seule à la menace de la Russie et à l’affaiblissement de l’ordre mondial. Les capacités militaires peu fiables de l'Europe – combinées à un manque de volonté de les améliorer et de les appliquer – combinées à la nouvelle politique isolationniste des États-Unis, ne suffiront pas à dissuader la Russie de prendre des mesures d'invasion, car la guerre était le seul moyen pour le régime russe de survivre. Tous les dictateurs et dirigeants à tendance autocratique, même dans les pays démocratiques alliés, se sentiront alors accrus en pouvoir.

La vice-présidente Kamala Harris a clairement indiqué dans son discours de nomination qu’elle affronterait la Russie et défendrait l’Ukraine – et qu’elle resterait ferme sur cette question. Cependant, si elle devient présidente, Kamala Harris sera un exemple de changement générationnel dans la politique américaine, ce qui signifie également des changements et des défis pour l'Europe.

Tout d’abord, sous le président américain Joe Biden, nous disons au revoir aux hommes politiques de l’après-guerre froide, qui étaient profondément attachés aux pays européens, aussi beaux ou difficiles soient-ils, et qui accordent une grande importance aux relations transatlantiques. une foi à la limite de la religion. Pour Kamala Harris, l'Europe devra accepter une nouvelle Amérique, orientée vers la côte Ouest, profondément attachée à l'Asie et à l'Amérique latine, éventuellement au prix d'échanges de partenariats avec l'Europe.

Deuxièmement, l’Europe a besoin du leadership américain sur de nombreuses questions mondiales, mais ce leadership est encore très vague. Si Kamala Harris ne change pas la politique américaine au Moyen-Orient, l’Europe ne le fera pas non plus, ce qui réduira encore davantage la position du bloc occidental collectif. De même, l’Europe bénéficierait d’une approche américaine nouvelle, pragmatique et fondée sur des principes à l’égard de la Chine, comme le démontre l’expérience du candidat à la vice-présidence de Kamala Harris, Tim Walz. Mais il existe des facteurs puissants qui poussent l’Amérique et l’Europe vers un conflit avec la Chine. Bien qu’il ait représenté les États-Unis à la COP28Kamala Harris est resté silencieux sur la question du changement climatique, ce qui – s’il continue – étouffera les efforts européens pour résoudre ce problème. Dans les domaines de la cybersécurité, des menaces hybrides, de l’essor de l’intelligence artificielle et de la course à la supériorité spatiale, l’Europe est comme un enfant perdu dans la forêt sans un partenaire fort comme les États-Unis. Si Kamala Harris gagne et parvient à transformer cet enthousiasme en un leadership américain fort, ce sera une bonne nouvelle pour l’Europe. Mais si Kamala Harris est élu et amène l’Amérique à se replier et à se concentrer sur elle-même, l’Europe devra trouver un moyen de s’adapter. Le Trumpisme est trop dangereux pour être simplement un signal d’alarme pour l’Europe, mais Kamala Harris, en tant que leader amical, peut apporter un changement en Europe.


L’avenir de la sécurité européenne est en jeu – Analyse de Leslie Vinjamuri, directrice du programme États-Unis et Amériques, Royal Institute of International Studies (Chatham House)

L’Europe est influencée par la puissance américaine et ses décisions de politique étrangère depuis plus de sept décennies. Toutefois, ce n’est que récemment que les élections américaines sont devenues une préoccupation majeure pour l’Europe. Depuis 2018, l’Europe accorde même une attention particulière aux élections de mi-mandat aux États-Unis.

Pendant la guerre froide, les deux partis américains ont convenu de s'engager à assurer la sécurité de l'Europe, de sorte que les élections n'étaient pas la principale préoccupation de l'Europe comme elles le sont aujourd'hui.

Dans les années 1990, l’Amérique a dû faire des choix en matière de politique étrangère, et il n’était pas facile de déterminer quel choix était le bon. Le leadership compte, tout comme les élections. La décision du président américain Bill Clinton de promouvoir l'élargissement de l'OTAN, initialement pour inclure la République tchèque, la Hongrie et la Pologne, a créé un consensus bipartisan sur la forme de la sécurité européenne dans la période d'après-guerre froide. Cependant, l’Europe a placé sa confiance dans les États-Unis et ne se concentre donc pas trop sur les élections présidentielles.

Toutefois, l’élection présidentielle américaine de 2000 a eu de graves conséquences pour l’Europe. L’invasion américaine de l’Irak sous la présidence de George W. Bush a joué un rôle clé dans l’affaiblissement du soutien au Premier ministre britannique Tony Blair et à l’aile modérée du Parti travailliste.

L’élection présidentielle de 2016 a mis fin à toute complaisance persistante à l’égard des élections américaines. Les Européens et leurs dirigeants ont commencé à prédire activement les conséquences des élections américaines sur la politique étrangère. Après la victoire électorale de Donald Trump en 2016, l’Europe a été confrontée à une guerre tarifaire et a été contrainte d’accepter la fin du Plan d’action global commun (JCPOA), également connu sous le nom d’accord nucléaire iranien, que l’Europe était déterminée à protéger. Au cours de ces quatre années, le Royaume-Uni a perdu confiance dans le soutien américain. Cela arrive à un moment où le Royaume-Uni traverse une période sensible au niveau national, alors qu’il est en train de se retirer de l’Union européenne.

L’Europe a suivi les élections de 2020 avec appréhension, et cela est tout à fait compréhensible. La victoire électorale du président Joe Biden en 2020 a conduit l’OTAN à unir et à défendre l’Ukraine, et les États-Unis à renforcer leurs liens avec leurs alliés européens et l’Union européenne. Les conséquences de l’adoption par les États-Unis de l’Inflationary Reduction Act sont dérisoires en comparaison du chaos qu’une seconde présidence Donald Trump déclencherait sur les relations transatlantiques.

Actuellement, les inquiétudes de l’Europe concernant les élections de 2024 sont une question de survie. Au point qu’il est désormais impossible d’imaginer un monde dans lequel l’Europe puisse être confiante ou indifférente à l’élection présidentielle américaine.

Les élections américaines ont déjà commencé à influencer l’Europe, car celle-ci comprend qu’elles auront des implications particulièrement importantes pour sa sécurité future. Il existe un sentiment largement répandu selon lequel la réélection de Donald Trump pourrait conduire à une rupture significative et potentiellement irréversible dans les relations transatlantiques, ainsi que dans la nature de la démocratie américaine. Une Amérique changée pourrait conduire à un avenir dans lequel les valeurs partagées ne sont plus la source d’objectifs communs, et l’Amérique et l’Europe se sépareront simplement lorsque cela est dans leur intérêt de sécurité et d’économie. les deux côtés sont devenus différents. Plus précisément, les élections ont des implications importantes pour l’Ukraine, l’OTAN, la sécurité européenne, la coopération avec la Chine et l’orientation future de la politique de sécurité économique – la liste est longue.

Le sort de l'Europe sera complètement différent si la vice-présidente Kamala Harris est élue comme prochain président des États-Unis. La politique étrangère de Kamala Harris sera façonnée par des valeurs partagées, l’engagement des États-Unis envers l’OTAN et la politique étrangère. Et sur une longue liste de questions, notamment sur le changement climatique, Kamala Harris et les décideurs politiques européens ont des points de vue assez similaires.

Si au contraire Donald Trump est réélu, toutes les prédictions ne seront plus exactes. L’extrême droite sera renforcée aux États-Unis et en Europe. La coopération entre les pays sur le changement climatique et l’intelligence artificielle prendra fin à mi-chemin. La nécessité pour l’Europe de devenir une puissance géopolitique deviendra bien plus urgente. Cependant, dans le contexte d’une Amérique exigeante, ces efforts deviendront plus difficiles à réaliser.

Évidemment, les élections ne font pas tout. La coopération face aux défis mondiaux sera difficile quel que soit le résultat des élections. Les États-Unis resteront prudents face à la tendance à l'ajustement de l'Europe. L’Europe sera toujours confrontée à la pression des États-Unis pour qu’elle dépense davantage, fasse plus et coopère plus étroitement, quel que soit le prochain président américain. Les conflits persistants, les problèmes mondiaux complexes et les limites économiques et politiques de l'Amérique rendent presque certain que cela se produira. Toutefois, si Donald Trump est réélu, le risque d’un chaos et d’une instabilité supplémentaires est élevé, ce qui pourrait affaiblir la réflexion stratégique si importante dans le contexte actuel.


Article : « Why the U.S. Presidential Election Matters for Europe »,  Council on Foreign Relations , 09/03/2024.








(FR) La composition du gouvernement de Michel Barnier a été annoncée le 21 septembre 2024.

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Seize jours après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, la composition de son gouvernement est annoncée. Découvrez la liste des ministres qui composent ce gouvernement.

Le président de la République a nommé, le 5 septembre 2024, Michel Barnier comme nouveau Premier ministre. Michel Barnier succède à Gabriel Attal qui avait remis la démission de son gouvernement le 16 juillet 2024 à la suite des élections législatives. La composition complète du gouvernement a été annoncée le 21 septembre 2024.

Le décret relatif à la composition du gouvernement est publié au Journal officiel du 22 septembre 2024.




SOURCES

=> Le gouvernement de Michel Barnier

=> Décret du 21 septembre 2024 relatif à la composition du Gouvernement

=> La composition du gouvernement de Michel Barnier





dimanche 22 septembre 2024

(FR) Israël-Liban : Les explosions de "bipeurs" et de "talkies-walkies" au Liban

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Explosion dans un magasin de téléphones mobiles à Sidon, au Liban, le 18 septembre 2024.
REUTERS - Hassan Hankir.


Les explosions de bipeurs et de talkies-walkies au Liban survenues les 17 et 18 septembre 2024 sont des attaques attribuées à Israël qui ont consisté à faire exploser de manière simultanée plusieurs milliers de bipeurs et de talkies-walkies utilisés notamment par le Hezbollah au Liban. Les explosions de bipeurs le 17 septembre ont fait près de 12 morts et 2 800 blessés. Le 18 septembre 2024, ce sont des talkies-walkies qui explosent, faisant au moins 20 morts et plus de 450 blessés.

Au cours de la guerre entre Israël et le Hamas, le Hezbollah s'est joint au conflit en soutien au Hamas en tirant sur des positions israéliennes. Depuis lors, le Hezbollah et Israël ont été impliqués dans des échanges de tirs transfrontaliers, qui ont déplacé des communautés entières en Israël et au Liban et causé des dommages importants aux bâtiments et aux terres le long de la frontière.


17 septembre 2024 - une série d'explosions simultanées de bipeurs

Le 17 septembre 2024, des centaines de membres du Hezbollah, ainsi que des civils de leur entourage, ont été grièvement blessés dans plusieurs endroits au Liban à la suite de l'explosion de bipeurs (appareils de radiomessagerie, en anglais « pagers »). Les bipeurs ont sonné pendant plusieurs secondes avant l'explosion dans le but que le destinataire ait le temps de se saisir de l'appareil, de manière à augmenter les chances qu'il soit touché au visage par l'explosion.



Les explosifs avaient été disposés, de manière indétectable, dans près de 5.000 de ces bipeurs, le modèle Gold Apollo AR-924 (un fabricant de systèmes de radiomessagerie sans fil, basé à Taïwan), dans le courant de l'année 2024, soit lors de leur fabrication en Hongrie soit au cours de leur transport. Les bipeurs sont de la marque Gold Apollo. Cette entreprise taïwanaise déclare que ces appareils ont été fabriqués sous licence par l'entreprise hongroise BAC Consulting. Selon le New York Times, BAC Consulting est une « organisation écran créée par des membres des services de renseignements israéliens ». Cette société écran emploie un seul prestataire de service.

Le média d'investigation hongrois Telex met en cause une autre société qui aurait fourni des bipeurs piégés, Norta Global Ltd., basée en Bulgarie.


18 septembre 2024 - l'explosion de talkies-walkies piégés

Le 18 septembre 2024, des talkies-walkies explosent au Liban, ainsi que des téléphones portables et d'autres appareils de transmission. Ces nouvelles explosions font au moins vingt morts et 450 blessés. D'après des membres des services hospitaliers libanais, la majorité des personnes blessées par l'explosion de talkies-walkies piégés ont définitivement perdu la vue. Les appareils étaient notamment utilisés par les membres du Hezbollah ainsi que par des civils. Les appareils qui explosent sont plus massifs que la veille, les explosions, plus puissantes et les atteintes, plus graves.

Des talkies-walkies ont explosé pendant les funérailles de membres du Hezbollah tués le jour précédent par l'explosion de bipeurs. D'autres explosions se sont produites dans des marchés et des rues animées.


Les talkies-walkies IC-V82 sont fabriqués par la société japonaise ICOM de 2004 à octobre 2014 ; il s'agit de modèles anciens qui ne sont pas passés par un circuit de commercialisation régulier. Certaines explosions ont entraîné l'incendie de véhicules.


Conséquences

Les attaques provoquent le choc et l'indignation de la plupart des Libanais du fait que les explosions ont eu lieu dans des lieux publics comme des marchés ou dans la rue et ont atteint des civils de manière indiscriminée. Le Monde parle d'« une onde de terreur qui s'est répandue à travers le Liban ».

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres rappelle que les « objets civils » ne doivent pas être transformés en armes de guerre. L'ONU parle aussi d'une « escalade extrêmement inquiétante ». À la demande de l'Algérie, le Conseil de sécurité se réunit en urgence le 20 septembre 2024.

Selon The Guardian, des observateurs internationaux déclarent que « la détonation simultanée des milliers d'appareils de communication piégés pourrait constituer un crime de guerre ». Le fait qu'une partie, en l'occurrence le Hezbollah, ait recours à des moyens d'action illégaux, autorise l'autre partie - Israël - à répondre mais non à violer le droit international.






samedi 21 septembre 2024

(FR) Elections américaines 2024 : Kamala Harris peut-elle gagner face à Trump ?

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Portrait officiel de Kamala Harris comme vice-présidente des États-Unis en 2021.

À mon avis, Kamala Harris va gagner et a récupéré le support de l’UWA (United Auto Workers) un des plus importants syndicats de travailleurs avec environ 700.000 membres aux États-Unis, Canada et Porto Rico, organisés dans environ 950 sections.

Elle fédère autour de sa candidature le vote des femmes, le vote des noirs, le vote des jeunes et bien évidemment le vote des démocrates.



Je crois que Donald Trump peut difficilement gagner face à Kamala Harris. Toute sa stratégie de campagne dirigée contre Joe Biden est tombée à l'eau, le jour où ce dernier a abandonné la course. Il est depuis lors, complètement désemparé. Comme les sondages sont mauvais pour lui, que la campagne de Kamala Harris a le vent dans les voiles attirant des foules records et que l'argent rentre à flot chez les démocrates, Donald Trump s'en va inexorablement vers une défaite catastrophique dont cette fois-ci, il ne se remettra pas. Le parti républicain devrait prendre près d'une décennie pour se reconstruire, avant de pouvoir espérer à nouveau avoir les rênes du pouvoir.

Ce que je ne comprends pas, c'est que Trump soit toujours là !

Avec tous ses procès qui lui ont été intentés où pour un bon nombre d'entre eux il était certainement coupable dont l'assaut du Capitole où sa culpabilité semble évidente, comment se fait-il qu'il n'ait pas été frappé d'inéligibilité ? La justice américaine n'est qu'un vaste guignol.



Assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump.
Scène du 6 janvier 2021 devant le Capitole des États-Unis.
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Par Tyler Merbler from USA).


De plus, comment un tel incompétent a-t-il encore pu être désigné par son Parti comme leur candidat ? Pourquoi n'ont pas proposé un homme dans leur rang plus représentatif de leurs valeurs que ce guignol, cet électron libre, caractériel qui limoge quiconque se permet la moindre remarque ?

C'est vrai que comme dit le proverbe "Nous américains sommes les premiers partout même dans le mauvais goût" et il faudrait ajouter dans la démonomanie. Remarquer qu'en France, on est pas mal non plus dans ce domaine.

Comment les américains ne comprennent-ils pas que ce type est une calamité pour leur pays ? Ne se rendent-ils pas compte de sa nullité, de son incompétence : avec son mur entre les USA et le Mexique, sa sympathie pour Poutine, ses tweets où il ne raconte que des sottises, son racisme, sa sympathie pour le lobby des armes et sa démagogie à ras du sol.

S'il est élu, c'est reparti pour les conneries, les trumperies.



Pauvres USA, c'est affligeant ! Vraiment, les américains méritent mieux que cela. Espérons que Kamala Harris soit élue.








jeudi 19 septembre 2024

(FR) Elections américaines 2024 : plus de 100 anciens hauts responsables républicains soutiennent Kamala Harris.

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La vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris (Reuters).

D’anciens hauts responsables républicains et membres du Congrès s’opposent « fermement » à l’élection de Donald Trump. Ils jugent le candidat de leur parti « inapte à servir à nouveau en tant que président » et appellent à élire la démocrate Kamala Harris.

Plus de 100 anciens responsables de l’administration républicaine et d’anciens membres républicains du Congrès ont annoncé ce mercredi 18 septembre 2024 soutenir la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris à l’élection présidentielle américaine, jugeant le candidat de leur parti, Donald Trump, « inapte à servir à nouveau en tant que président ».


Des républicains s’opposent « fermement » à l’élection de Trump

Dans une lettre relayée par le New York Times, 111 anciens responsables républicains de diverses administrations américaines, y compris la Sécurité intérieure, le département de la Justice, le Trésor, les Affaires étrangères, ainsi que d’anciens membres du Congrès, ont annoncé soutenir la candidature démocrate de Kamala Harris à l’élection présidentielle.

Parmi ces hauts responsables qui ont servi sous les administrations de Ronald Reagan, George W. Bush, ou encore Donald Trump, figurent l’ancien directeur du FBI et de la CIA, William Webster, ou l’ancien directeur du renseignement national (DNI) John Negroponte, pointe le Washington Post.  D’anciens membres républicains du Congrès ont aussi signé la lettre, à l’instar de Charles W. Boustany Jr., Dan Miller ou encore Bill Paxon.

« Nous nous attendons à ne pas être d’accord avec Kamala Harris sur de nombreuses questions de politique intérieure et étrangère, mais nous pensons qu’elle possède les qualités essentielles pour exercer la fonction de président, ce qui n’est pas le cas de Donald Trump », écrivent-ils. « Nous soutenons donc son élection à la présidence. »

Les signataires s’opposent ainsi « fermement » à l’élection de Donald Trump, l’accusant d’avoir « encouragé le chaos quotidien au sein du gouvernement » lorsqu’il occupait la Maison-Blanche.

Ils condamnent par ailleurs l’incitation de Donald Trump à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, visant à renverser les résultats de l’élection. « Il a violé son serment et mis en danger notre pays », jugent-ils, citant l’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, quand il a déclaré que « quiconque se place au-dessus de la Constitution ne devrait jamais être président des États-Unis ».


Une menace pour la démocratie

Ces Républicains imputent par ailleurs à l’ancien président républicain des « qualités dangereuses », évoquant son « affinité » avec des « dirigeants autoritaires », sa « sensibilité à la flatterie et à la manipulation de Vladimir Poutine et de Xi Jinping », son « mépris pour les normes de comportement décent, éthique et légal », et ses « prises de décisions chaotiques en matière de sécurité nationale ».

Au contraire, les Républicains ayant signé la lettre estiment que Kamala Harris a démontré son engagement à « défendre la liberté, la démocratie et l’État de droit ».

Ils appellent à « ne pas faire confiance » à Donald Trump qui représente un danger pour la démocratie et les institutions américaines. « Nous invitons les autres Américains à se joindre à nous pour soutenir [Kamala Harris] », exhortent-ils.


Un nouveau sondage d'opinion publié le 18 septembre 2024

Ces dernières semaines, certains républicains ont franchi les lignes de parti pour soutenir la candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris.

Un nouveau sondage d'opinion publié le 18 septembre 2024 montre que Mme Harris mène M. Trump dans les États clés de la Pennsylvanie, du Michigan et du Wisconsin, des États importants qui pourraient déterminer l'issue de la prochaine course à la Maison Blanche

Dans le dernier sondage de l'Université Quinnipiac auprès des électeurs probables, Mme Harris avait 51 % de soutien,
- tandis que M. Trump a reçu 45 % de soutien en Pennsylvanie.
- Dans le Michigan, le taux de soutien à Mme Harris est de 50 % et celui de M. Trump est de 45 %.
- Dans le Wisconsin, Mme Harris a obtenu 48 % de soutien, contre 47 % pour M. Trump.

L'enquête a été réalisée après le débat du 10 septembre 2024 entre les deux candidats à la présidentielle. Lors de ce débat, Mme Harris a été mieux notée que son adversaire.

Dans les sondages d’opinion publique, Mme Harris ne détient toujours qu’environ 230 voix électorales, tandis que M. Trump pourrait en avoir un peu moins. Ainsi, chaque camp, qu'il soit supérieur ou inférieur, ne dispose toujours pas de suffisamment de 270 voix électorales pour remporter l'élection.

Ainsi, Mme Harris et M. Trump devront se concentrer sur une campagne étroite auprès des États du champ de bataille et auprès des électeurs indécis de ces États du champ de bataille. Jusqu’à présent, ils comptent 7 États du champ de bataille, dont la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan, l’Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie et le Nevada.










samedi 14 septembre 2024

(FR) Elections américaines 2024 : Annonce du taux de soutien à M. Trump et à Mme Harris après un débat houleux.

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Mme Kamala Harris et M. Donald Trump.

Un sondage Reuters/Ipsos terminé le 12 septembre 2024 a fourni les informations et a déclaré que Mme Harris avait accru son avantage après le débat avec M. Trump au cours duquel la plupart des électeurs pensaient qu'elle avait gagné.

Le sondage de deux jours a donné à Harris une avance de 5 % parmi les électeurs inscrits, soit un peu mieux que l'avantage de 4 % qu'elle avait sur Trump dans un sondage Reuters/Ipsos réalisé du 21 au 28 août 2024.

Parmi les électeurs qui ont déclaré avoir entendu au moins quelque chose sur le débat du 10 septembre 2024, 53 % ont déclaré que Mme Harris avait gagné et 24 % que M. Trump avait gagné, le reste affirmant qu'aucun d'eux n'avait gagné ou ne répondait pas.

Environ 52 % de ceux qui connaissent le débat ont déclaré que M. Trump avait trébuché et n'avait pas semblé vif, tandis que 21 % ont déclaré que Harris l'était. Parmi les électeurs républicains, un cinquième des personnes interrogées ont déclaré que M. Trump n’était pas vif.

Mme Harris, 59 ans, a mis M. Trump, 78 ans, sur la défensive lors d'un débat présidentiel compétitif qui a été marqué par une série d'attaques sur son aptitude à exercer ses fonctions et d'innombrables problèmes juridiques.

Environ 52 % des électeurs familiers avec le débat ont déclaré que Mme Harris « donnait l'impression d'avoir une plus grande intégrité morale », contre 29 % qui ont déclaré que M. Trump avait cette impression.

De nombreux républicains étaient également sceptiques quant à la performance de leur candidat lors du débat de Philadelphie. Environ 53 % des républicains interrogés ont déclaré que Trump avait gagné le débat, contre 91 % des démocrates qui ont déclaré qu'elle était la gagnante.

Parmi les républicains, 31 % ont déclaré que personne n’avait gagné et 14 % ont déclaré que Mme Harris avait vaincu M. Trump.

91 % des électeurs inscrits au sondage ont déclaré avoir entendu au moins une partie du débat, et 44 % ont déclaré en avoir entendu beaucoup.

Le débat organisé par ABC News a attiré 67,1 millions de téléspectateurs, selon les données de Nielsen, dépassant les quelque 51 millions qui ont regardé M. Trump débattre du candidat Joe Biden en juin 2024.

La performance désastreuse du président Biden dans ce débat a conduit de nombreux démocrates à lui demander d'abandonner sa candidature à la réélection, ce qu'il a fait en juillet.

M. Trump est actuellement le candidat le plus âgé de la course, et le sondage montre que 52 % des électeurs considèrent M. Trump trop vieux pour travailler au gouvernement, contre 7 % qui disent la même chose de Mme Harris.

Dans l’ensemble, les électeurs accordent une note plus élevée à Mme Harris qu’à M. Trump en termes de comportement. Lorsqu’on leur a demandé lequel des deux semblait le plus sérieux, 56 % des observateurs du débat ont choisi Mme Harris, contre 24 % qui ont choisi M. Trump.

49% ont déclaré que Mme Harris "semble être quelqu'un qui m'écouterait et comprendrait mes préoccupations", contre 18% qui voyaient M. Trump de cette façon.

Le sondage a interrogé 1 690 Américains âgés dans tout le pays, dont 1 405 électeurs inscrits. Il comporte une marge d’erreur d’environ 3 % parmi les électeurs inscrits.

Alors que les enquêtes nationales, notamment les sondages Reuters/Ipsos, donnent des indications importantes sur l'opinion des électeurs, les résultats du collège électoral État par État détermineront le vainqueur et une poignée d'États potentiellement décisifs sur le champ de bataille.






dimanche 8 septembre 2024

(FR) Dominique Pélicot " Affaire des viols de Mazan "

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L’homme au cœur de toute l’affaire : Dominique Pélicot.

L'affaire des viols de Mazan, également connue comme l'affaire Pélicot ou l'affaire Dominique Pélicot, est une affaire judiciaire française, dans laquelle 51 hommes sont accusés d'avoir violé la même femme, Gisèle Pélicot, droguée à son insu par son mari, Dominique Pélicot, également mis en cause. Les faits se sont déroulés de juillet 2011 à octobre 2020 dans la commune de Mazan (Vaucluse). Le procès débute le 2 septembre 2024 dans la ville d'Avignon et doit se terminer 20 décembre 2024.


Contexte

En septembre 2020, Dominique Pélicot, alors âgé de 67 ans, est arrêté dans un supermarché de Carpentras après avoir filmé sous les jupes de clientes à leur insu. Lors de l'enquête préliminaire pour le délit de « captation d'image impudique », les enquêteurs découvrent dans le matériel informatique saisi des échanges sur le site de rencontres coco.gg (fermé en juin 2024), au cours desquels Dominique Pélicot invite des inconnus à violer sa femme, inconsciente sous l'effet de fortes doses d'un puissant anxiolytique, le Temesta (lorazépam), qu'il lui administre, ainsi qu'à regarder les vidéos de ces viols.

Sur l'ordinateur saisi, les enquêteurs découvrent un dossier intitulé « ABUS » dans lequel se trouvent des centaines de vidéos aux titres explicites, et déterminent ainsi que les faits se sont déroulés de juillet 2011 à octobre 2020, dénombrant 92 viols sur la victime, qui ont eu lieu à Mazan dans la chambre du couple. Cette dernière, mariée à Dominique Pélicot depuis une cinquantaine d'années, n'a aucun souvenir des faits à cause de la soumission chimique et découvre ce dont elle a été victime au moment de l'enquête.

Les policiers découvrent que la fille aînée du couple apparaît également inconsciente et en sous-vêtements sur certaines images. Dominique Pélicot a aussi filmé à leur insu ses belles-filles et a diffusé les vidéos sur le même site.

En avril 2022, Caroline Darian, la fille de l'accusé et de la victime Gisèle Pélicot, publie un livre Et j'ai cessé de t'appeler Papa aux éditions Jean-Claude Lattès.


Profil de la victime Gisèle Pélicot




Gisèle Pelicot devant la presse après son témoignage devant la cour
© Maxppp - Philippe Dauphin

Gisèle Pélicot est une femme septuagénaire, mariée à Dominique Pélicot. Elle s'est plainte durant de longues années de douleurs gynécologiques, d'absences et de fatigue. La découverte a posteriori des abus commis sur elle alors qu'elle était inconsciente a causé un traumatisme psychique grave, selon un psychiatre l'ayant examinée. Dès la connaissance des faits, elle demande le divorce et déménage.


Profils des accusés




Procès des viols de Mazan: 35 accusés, sur les 51, contestent les faits.

Entre 2011 et 2020, 92 faits de viol sont commis sur la même victime. Les policiers dénombrent 83 violeurs potentiels, parmi lesquels 51 sont identifiés, auxquels s'ajoute le mari de la victime. Tous ont été arrêtés lors d'une dizaine de vagues d'interpellations puis incarcérés. Il s'agit d'hommes ordinaires, ayant entre 26 et 73 ans, venant tous de la même région Provence-Alpes-Côte d'Azur. que le couple. Ces accusés sont sans pathologies psychiques, mais nourrissent un sentiment de toute-puissance sur les corps féminins. Certains sont retraités, d'autres exercent des professions et des fonctions diverses, pour certaines d'utilité publique : pompier, militaire, gardien de prison, conseiller municipal. Plusieurs d'entre eux ont déjà été condamnés pour des faits de violence conjugale ou de viols. D'importantes quantités d'images pédopornographiques sont retrouvées lors de l'enquête.


Profil de Dominique Pélicot

Dominique Pélicot, né le 27 novembre 1952 à Quincy-sous-Sénart et père de trois enfants, a longtemps travaillé chez EDF et dans l’immobilier. Il partage une existence apparemment tranquille avec Gisèle Pélicot, son épouse depuis 1973. Ensemble, ils façonnent alors une vie conjugale qui semble, aux yeux de tous, tout à fait ordinaire.


Procès

Le parquet d'Avignon requiert le renvoi devant la cour criminelle du département Vaucluse pour viol avec circonstances aggravantes. Le procès s'ouvre le 2 septembre 2024 et doit s'étendre jusqu'au 20 décembre 2024.

À l'ouverture du procès, l'avocat général demande le huis clos, mais la victime s'y oppose et la cour criminelle opte finalement après délibération pour la publicité des débats. De ce fait, cette affaire prend une dimension internationale car 36 médias sont accrédités. L'attitude digne de Gisèle Pélicot, ses paroles sont repris dans de nombreux articles, comme les cite France Info, tels que The Guardian, Hindustan Times, El Mundo, The New York Times.


Affaires judiciaires antérieures de Dominique Pélicot

- Viol et meurtre de Sophie Narme en 1991 : Dominique Pélicot est également mis en examen le 14 octobre 2022, pour le viol précédé ou suivi du meurtre non élucidé de Sophie Narme, âgée de 23 ans en décembre 1991 à Paris, qui présente plusieurs éléments de similarité. Il nie être l'auteur des faits. L'ADN n'a pu être comparé.

- Tentative de viol en 1999 : Son ADN, prélevé suite aux agressions sexuelles en 2010, correspond à l'ADN retrouvé sous la chaussure d'Estella B., une jeune agente immobilière de 19 ans, victime d'une agression le 11 mai 1999 à Villeparisis. Dominique Pélicot, qui dans un premier temps nie les faits, finit par les reconnaître puisque le même ADN est sur d’autres femmes. Il est mis en examen pour l’agression d’Estella.

- Agressions sexuelles en 2010 : L'enquête révèle également que Dominique Pélicot a déjà été arrêté en 2010 pour avoir filmé l’entrejambe de femmes à leurs insu, dans un supermarché de Seine-et-Marne. À cette occasion, un prélèvement ADN est réalisé et fait le lien avec l'affaire de 1999.


Liste des accusés

Principal accusé : Dominique Pélicot, mari de la victime, 71 ans.

Accusés de viols :
(La liste peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul)

- Adrien L., 34 ans, chef de chantier, condamné à dix-huit ans de prison pour viols et violences sur ses anciennes compagnes;

- Charly A., 29 ans, intérimaire;

- Christian L., pompier;

- Cyrille D., 59 ans, ouvrier dans le bâtiment;

- Didier, 66 ans, retraité;

- Dominique D., ancien militaire devenu chauffeur routier;

- Nizar H.;

- Jean-Pierre M., 63 ans, père de 6 enfants, que Dominique Pélicot aurait « formé» à agresser sa femme de la même manière;

- Jérôme V., ancien pompier volontaire qui travaille dans l'alimentation;

- Joan K, militaire de première classe;

- Karim S. expert en informatique;

- Lionel R.;

- Ludovik B., magasinier;

- Mohamed R., ancien détenu pendant cinq ans pour avoir violé sa fille;

- Nicolas F., correspondant local de presse d'un quotidien régional;

- Patrice N., 54 ans, électricien;

- Quentin H., gardien de prison au centre pénitentiaire d'Avignon -Le Pontet;

- Redouan E., 55 ans, infirmier, détenu pour des violences contre sa compagne;

- Simoné M., ancien chasseur alpin qui travaille dans le BTP;

- Vincent C., déjà condamné pour violences conjugales.

Cas de divulgation complète :

Le 9 septembre 2024, les avocats de plusieurs accusés annoncent porter plaintes pour menaces sur leurs clients suite à la « diffusion d'informations personnelles suivie de menaces » portant préjudice aux proches et enfants des accusés.



SourceAffaire des viols de Mazan





jeudi 5 septembre 2024

(FR) Qui est le nouveau Premier ministre Michel Barnier ?

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Michel Barnier est « un homme d’État. Un homme de consensus et de négociation », assure un député LR. © Crédit photo : JOEL SAGET / AFP

Près de deux mois après les élections législatives et la démission de Gabriel Attal, le président de la République Emmanuel Macron a enfin tranché en nommant à Matignon l’ex-négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit.

Après la piste Bernard Cazeneuve, celle de Xavier Bertrand, c’ est finalement Michel Barnier qui vient d’être nommé Premier ministre. Un profil qui correspond à la fiche de poste. Un homme de droite qui ne détricotera pas le bilan d’Emmanuel Macron, doté de 50 ans d’expérience politique, ancien sénateur, plusieurs fois ministre, et ex négociateur du Brexit. Un homme qui surtout pourrait ne pas être soumis à une motion de censure immédiatement.

Fin du suspense. 51 jours après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron a annoncé la nomination du nouveau Premier ministre ce jeudi 5 septembre 2024. C'est finalement Michel Barnier, 73 ans, qui devient le nouveau locataire de Matignon, a fait savoir l'Élysée par voie d'un communiqué.

Le chef de l’Etat  demande à Michel Barnier de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays ». « Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le Président s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », est-il également précisé.


Député, sénateur, ministre, commissaire européen…

Conseiller général dès 22 ans en Savoie, cet aguerri du compromis a occupé la plupart des hautes fonctions que compte la France : il a été élu député à plusieurs reprises dans son fief savoyard, la 2e circonscription. En 1993, il est entré pour la première fois au gouvernement, devenant ministre de l'Environnement pour les deux ultimes années de la présidence de François Mitterrand. Sous Jacques Chirac et Alain Juppé, c'est avec le portefeuille délégué aux Affaires européennes qu'il a officié, jusqu'à la dissolution de 1997. L'occasion, pour Michel Barnier, de découvrir l'autre face du Parlement, devenant sénateur.

En 1999 a débuté la première aventure bruxelloise pour Michel Barnier, nommé commissaire européen à la Politique régionale pendant près de 15 ans, avant un nouveau retour au gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères sous la tutelle de Jean-Pierre Raffarin, puis de l'Agriculture et de la Pêche durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Élu député européen après ses dernières fonctions ministérielles, il a renoué avec un nouveau mandat de 4 ans, de 2010 et à 2014, en tant que commissaire européen, ce coup-ci chargé du Marché intérieur et aux Services. Ce fin connaisseur des arcanes bruxellois a ensuite été chargé des délicates négociations avec le Royaume-Uni, à la suite de leur décision de quitter l'Union européenne, le fameux Brexit. Un poste qu'il a occupé jusqu'à la fin mars 2021.

Seule ombre au tableau de cet impressionnant CV, son échec, en décembre 2021, à se qualifier pour le second tour du congrès des Républicains, en vue de représenter la droite à la présidentielle 2022, laissant Éric Ciotti et Valérie Pécresse s'affronter en finale.


Des interminables consultations

Avec cette nomination, Emmanuel Macron met un terme à deux semaines de longues consultations, ayant reçu la quasi-intégralité des forces politiques à l'Élysée, du Nouveau Front populaire au Rassemblement national. Une séquence où le chef de l'État a même fait appel à ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais aussi à des proches comme François Bayrou, ou encore une personnalité syndicale comme l'ancien dirigeant de la CFDT, Laurent Berger.

S'il a bien reçu d'emblée Lucie Castets, cette haute fonctionnaire désignée par le NFP, avant de l'écarter dans la foulée, d'autres noms ont été régulièrement sortis du chapeau. Après la piste de Thierry Beaudet, inconnu du grand public, rapidement évoquée lundi 2 septembre 2024, la balance a ensuite oscillé entre deux personnalités de droite et de gauche : Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, et l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve. Le nom de David Lisnard, maire de Cannes (Les Républicains) et président de l'Association des maires de France, avait également circulé en fin d'après-midi ce mercredi 2 septembre 2024.


La passation de pouvoir

Le jeudi 5 septembre 2024 vers 18h, le nouveau Premier ministre Michel Barnier est arrivé à Matignon et s'entretient avec Gabriel Attal.