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Radio-Canada - De nouvelles frappes russes de missiles et de drones ont semé la terreur lundi 17/10/2022 dans la capitale et d'autres villes d'Ukraine, où au moins 8 personnes ont péri sous les bombes.
Au total, sur l'ensemble de la journée, l'ennemi a effectué 9 frappes de missiles, 39 frappes aériennes, [a tiré] jusqu'à 30 obus avec des lance-roquettes multiples, a résumé dans la soirée l'état-major de l'armée ukrainienne.
Outre la capitale Kiev, les environs de Kharkiv et de Soumy, de Donetsk, de Dnipro ou de Kherson et de Mykolaïv ont été touchés.
S'ils visaient officiellement des installations énergétiques, les bombardements russes ont une fois de plus causé de lourds dégâts dans les secteurs résidentiels.
L'ennemi agit sournoisement, tue des civils, frappe des habitations, des infrastructures, a accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur le réseau social Telegram après ces frappes.
Il y a déjà 4 morts après l'attaque contre un immeuble d'habitation à Kiev, dont une jeune famille qui attendait un enfant. Les opérations de secours ne sont pas terminées. La terreur doit perdre, et elle perdra, a-t-il ajouté en joignant plusieurs photos à son message.
Des images captées à Kiev montraient le lundi matin des policiers ouvrant le feu avec leurs armes de service sur un drone qui survolait la ville à très basse altitude avant que ce dernier n’explose contre un immeuble tout juste derrière eux.
Dans la région de Soumy, un bâtiment administratif a été détruit par une frappe de missiles visant un transformateur électrique, tuant 4 personnes. Dans la région de Dnipro, une frappe de missiles de croisière sur un transformateur a fait un blessé. La présidence ukrainienne a affirmé que 3 missiles avaient pu être abattus dans ce secteur.
À Moscou, l’état-major russe s’est félicité d’avoir atteint toutes ses cibles avec des armes de haute précision.
Dans le sud de l'Ukraine, l'armée a déclaré avoir abattu dans la nuit de dimanche à lundi 26 drones iraniens de type Shahed-136.
À court de missiles de précision (qui coûtent jusqu’à 2 millions de dollars l’unité), les forces russes se sont tournées vers des drones de fabrication iranienne guidés par GPS, beaucoup moins coûteux et capables d’atteindre des cibles à plusieurs centaines de kilomètres de leur point de lancement.
Le Shahed-136, un drone-suicide chargé de puissants explosifs, ainsi que le Mohajer-6, armé de missiles et de bombes, sont maintenant les principales armes déployées par Moscou contre les villes ukrainiennes en plus de son artillerie régulière.
Dans le même temps, dans le sud-ouest de la Russie, 13 personnes ont été tuées et 19 autres blessées à la suite de la chute d'un avion militaire russe qui a provoqué un gigantesque incendie dans un immeuble à Ieïsk, non loin de la frontière ukrainienne, ont annoncé les autorités.
Washington hausse le ton contre l'Iran et ses alliés
Compte tenu de la destruction que sèment ces drones dans les grandes villes de son pays, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a réclamé l'imposition immédiate de sanctions internationales contre l'Iran qui fournit, selon lui, ces armes aux Russes en violation des résolutions des Nations unies.
Un cri qui a trouvé des échos jusqu'à Washington où le porte-parole du Département d'État, Vedant Patel, porte-parole du département d'État, a déclaré que toute personne exerçant des activités avec l'Iran en lien avec le développement de drones ou de missiles balistiques, ou [impliquée dans] la circulation d'armes de l'Iran vers la Russie devrait faire preuve de vigilance.
Les États-Unis n'hésiteront pas à avoir recours à des sanctions ou à prendre des mesures à l'encontre des principaux responsables, a-t-il ajouté.
Téhéran se défend
Nous ne nous mêlons pas de ce conflit et nous ne fournissons d'armes à personne, a répliqué Nasser Kanaani, ministre iranien des Affaires étrangères.
Si elle s’est engagée lundi 17/10/2022à sanctionner des dirigeants politiques et des membres de la police iranienne pour la répression sanglante des manifestations qui sévissent depuis plusieurs semaines maintenant dans le pays, l’Union européenne (UE) s’est montrée plus nuancée sur des sanctions liées aux ventes de drones à la Russie.
Les Européens attendent en fait d'avoir des preuves de l'implication de Téhéran dans la fourniture des drones de combat utilisés par la Russie en Ukraine, a précisé le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn.
En attendant, les Ukrainiens réclament d’urgence des systèmes de protection antiaériens contre les missiles et les drones tueurs lancés en grand nombre contre les villes ukrainiennes.
La France, les États-Unis, l'Allemagne et l'Espagne ont déjà annoncé la livraison prochaine aux Ukrainiens de systèmes de missiles sol-air efficaces contre ces engins.
Mission d'entraînement de 15 000 soldats ukrainiens
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont par ailleurs approuvé lundi 17/10/2022 la mise en place d’une mission de formation visant à entraîner 15 000 soldats ukrainiens aux tactiques de combat de base.
Près de 3000 de ces soldats recevront aussi des formations tactiques plus spécialisées, comme le maniement de radars, d’unités de génie militaire et d’artillerie de précision.
La Russie est en train de perdre cette guerre, moralement, politiquement et même militairement. C'est pourquoi nous devons poursuivre notre soutien à l'Ukraine, a expliqué le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avant une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE.
Collaboration de plusieurs pays
La durée initiale de cette mission d’entraînement, qui se déroulera dans les pays membres de l’UE, est de 2 ans.
Financée à partir de la Facilité européenne pour la paix (FEP), un fonds constitué hors du budget européen pour aider militairement l'Ukraine, cette formation vise à compléter les missions d’entraînement que poursuivent déjà les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada.
La France prévoit notamment former 2.000 de ces soldats ukrainiens sur son territoire, selon le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. L’Allemagne vise, pour sa part, à former l’équivalent d’une brigade, qui est généralement composée de 7.000 à 8.000 hommes.
La Pologne demeure quant à elle la plaque tournante de l’effort de guerre européen en raison de la longue frontière terrestre qu’elle partage avec l’Ukraine.
Sur le plan matériel, l’Union européenne a annoncé lundi l’octroi de 500 millions d’euros supplémentaires en équipements militaires aux forces ukrainiennes.
Les Ukrainiens réclament d’urgence des systèmes de protection antiaériens contre les missiles et surtout les drones tueurs, lancés en grand nombre contre les villes ukrainiennes.
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