dimanche 30 octobre 2022

(FR) L'Ukraine fait le bilan des pertes russes depuis le début de l'invasion 24 février 2022

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.




Pas moins de 71.200 soldats russes ont été tués depuis le début de la guerre en Ukraine selon un décompte de Kyiv publié le dimanche 30/10/2022.

Alors que l'avancée ukrainienne se poursuit pour reprendre les territoires perdus au début de l'invasion russe, fin février dernier, le ministère de la Défense ukrainien a publié un bilan des pertes russes.

Des chiffres colossaux qui sont d'ailleurs contestés par Moscou et dont nous ne sommes pas en mesure d'en vérifier l'exactitude.

Ces données font état de 71.200 soldats russes tués dont 950 lors des dernières 24 heures. Une dernière journée particulièrement lourde en perte pour l'armée russe qui déplore aussi la perte de :
- 13 tanks (2.672 au total),
- 52 véhicules blindés (5.453),
- 16 véhicules d'artillerie (1.724),
- 3 lance-roquettes (383),
- 2 systèmes de défense aérienne (197),
- 1 avion militaire (274) et
- 6 drones (1.412).

L'armée est de plus en plus fragilisée ces dernières semaines. Responsable du renseignement ukrainien, Kyrylo Budanov indiquait, ce samedi, que la stratégique ville de Kherson serait reprise aux Russes avant la fin du mois de novembre 2022.

Par ailleurs, critiqué par le dirigeant tchétchène Kadirov, le général de l'armée centrale russe en Ukraine, Alexander Lapin, a été démis de toutes ses fonctions ce samedi 29/10/2022. Il paie les récentes déroutes de l'armée russe en Ukraine.








(FR) La Russie accuse l’Ukraine et la Grande-Bretagne d’une attaque de drones sur sa flotte en Crimée.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Des installations militaires y ont été visées à plusieurs reprises ces derniers mois en Crimée. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE

La Russie a imputé samedi 29 octobre 2022 à l’Ukraine et à la Grande-Bretagne l’attaque massive de drones ayant visé sa flotte de la mer Noire en Crimée, péninsule annexée par Moscou, qui a provoqué des « dégâts mineurs » sur l’un des navires.

La Crimée, annexée en mars 2014 par la Russie après une intervention de ses forces spéciales et un référendum de rattachement dénoncé par Kiev et les Occidentaux, sert de quartier général à cette flotte et de base arrière logistique pour l’offensive russe en Ukraine. Des installations militaires y ont été visées à plusieurs reprises ces derniers mois.


L’attaque de drone la plus massive depuis le début du combat, selon Moscou



Selon des informations publiées par Военный Осведомитель le 21 septembre 2022, un drone naval de type inconnu a été découvert au large de Sébastopol.

Ces navires participaient à la protection des convois chargés d’exporter les céréales ukrainiennes, selon Moscou. « Cette nuit a eu lieu l’attaque la plus massive de drones et de véhicules de surface pilotés à distance sur les eaux de la baie de Sébastopol dans l’histoire » du conflit, déclarait ce matin Mikhaïl Razvojaïev, le gouverneur prorusse de la ville de Sébastopol, cité par l’agence TASS.

« La préparation de cet acte terroriste et la formation du personnel militaire du 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales ont été menées par des spécialistes britanniques basés à Otchakov, dans la région de Mykolaïv en Ukraine », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.

M. Razvojaïev a évoqué « l’attaque la plus massive de drones et de véhicules de surface pilotés à distance sur les eaux de la baie de Sébastopol dans l’histoire » du conflit en Ukraine.

Selon Moscou, l’attaque a impliqué « neuf véhicules aériens sans pilote et sept drones maritimes autonomes » et a visé des navires qui participent à la sécurité des convois chargés d’exporter les céréales ukrainiennes à la faveur d’un accord conclu sous égide de l’ONU et de la Turquie.

La Russie a critiqué récemment cet accord, faisant valoir que ses propres exportations de céréales souffraient à cause des sanctions.




twitter.com Vidéo publiée de l'attaque 29/10/2022 sur Sébastopol. Il montre un drone naval ciblant la frégate Admiral Makarov Project 11356 de la flotte de la mer Noire, qui, selon des sources russes, a été endommagée (il a remplacé le Moskva en tant que navire amiral de la flotte de la mer Noire).


Multiples attaques visant la Crimée

Les attaques visant la Crimée se sont multipliées ces dernières semaines, à mesure que les forces ukrainiennes progressent sur le front Sud en direction de la ville de Kherson, transformée en forteresse par les Russes en attendant l’inévitable assaut.

Jeudi 27 octobre 2022, M. Razvojaïev avait annoncé que la centrale électrique thermique de Balaklava avait été visée par une attaque de drone qui n’avait pas provoqué de gros dégâts ni de victimes.

En août 2022, il avait fait état d’une attaque au drone contre l’état-major de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol sans faire de victimes, après une première frappe quelques jours plus tôt qui a blessé cinq personnes.

Un aérodrome et une base militaire avaient également été victimes d’explosions en août 2022 en Crimée, des attaques pour lesquelles l’Ukraine avait fini par reconnaître une responsabilité plusieurs semaines après les faits.

Début octobre 2022, c’était le pont de Crimée, infrastructure clé pour la péninsule qui la relie à la Russie, inauguré à grands frais par Vladimir Poutine en 2018, qui était endommagé par l’explosion d’un camion piégé.


Le combat sur le terrain continue 

Ailleurs sur le terrain, l’armée ukrainienne a rapporté des combats dans les régions de Lougansk et de Donetsk dans l’Est, notamment près de Bakhmout, la seule zone où les troupes russes ont progressé ces dernières semaines, et des bombardements dans plusieurs autres régions.

Les séparatistes prorusses combattant aux côtés de Moscou ont annoncé un nouvel échange de prisonniers avec Kiev concernant 50 personnes de chaque côté.

Sur le front Sud, des journalistes de l’AFP ont assisté à des combats d’artillerie dans le village de Kobzartsi, la dernière localité côté ukrainien avant la ligne de contact avec les Russes.

« Ça peut mal tourner par là. Mais nous savons qu’ils souffrent bien plus de leur côté que du nôtre », a assuré un soldat ukrainien, Oleksiï, la vingtaine.

Les deux camps se préparent dans cette zone pour la bataille pour la ville de Kherson, la capitale régionale, d’où les autorités d’occupation ont évacué des dizaines de milliers de civils, que l’Ukraine a qualifié de « déportations ».










samedi 29 octobre 2022

(FR) L'accord territorial israélo-libanais pourrait changer le marché mondial du gaz.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Biden salue Lapid et Aoun pour l’accord frontalier conclu entre Israël et le Liban.
De gauche à droite : Le Premier ministre Yair Lapid, le président américain Joe Biden et le président libanais Michel Aoun. (Crédit : Collage/AP)
.


Le 27 octobre 2022, le président libanais Michel Aoun a signé un document ratifiant un accord sur la délimitation des eaux territoriales avec Israël. Le bureau du Premier ministre israélien Yair Lapid a annoncé qu'Israël avait approuvé l'accord. Les experts estiment que l'accord israélo-libanais est important pour le marché mondial du gaz.

Selon oilprice.com, l'accord entre les deux pays Israël - Liban est une étape diplomatique historique qui contribuera à augmenter la production de gaz naturel des deux pays.

Alors que le monde manquera de gaz pour les prochains mois d'hiver, cet accord offre une lueur d'espoir pour les futurs marchés mondiaux de l'énergie.

Les négociations les plus récentes, menées par les États-Unis, durent depuis plusieurs mois. Ce processus commence en 2020.

Selon le Premier ministre israélien Yair Lapid, l'accord renforcera la sécurité d'Israël, injectera des milliards de dollars dans l'économie et assurera la stabilité à la frontière nord. Entre-temps, le président libanais Michel Aoun a déclaré que l'accord satisfaisait le Liban, répondait à ses exigences et protégeait les droits aux ressources naturelles.

Israël est désormais en mesure de produire du gaz naturel à partir d'un réservoir dans la mer de Karish. Ce réservoir et champ Tannin contiennent entre 56 et 85 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 44 millions de barils de liquide.

L'accord susmentionné est un changement, car le Liban a précédemment revendiqué une partie de la mine de Karish. Les pays européens et nord-américains attendent avec impatience qu'Israël démarre la production sur le terrain, afin d'alléger la pression d'une pénurie mondiale de gaz. Pendant ce temps, le Liban exploitera la mine voisine de Qana. Plusieurs représentants de TotalEnergies se sont rendus à Beyrouth pour discuter immédiatement de l'exploration et du développement de ce champ gazier.

Maha Yahya, directeur du Carnegie Middle East Center à Beyrouth, a exprimé son espoir pour l'accord: "L'accord signifie que les deux pays ont désormais un intérêt économique à maintenir la paix à travers les régions frontalières communes".

Bien que l'accord ait marqué des progrès significatifs dans les relations entre les deux pays, les experts n'ont pas tardé à critiquer l'accord en raison de certaines dispositions non précisées. Bien que le Liban obtienne des droits de production sur le champ de Qana, Israël recevra toujours une partie du loyer du champ grâce à un accord avec TotalEnergies, car le champ est situé dans les eaux israéliennes.

L'accord ne précise pas quel pourcentage des bénéfices qu'Israël recevra de la mine de Qana, ce qui pourrait conduire à de nouveaux désaccords à l'avenir.

Essentiellement, pour que le Liban développe le champ de Qana, Israël doit parvenir à un accord avec TotalEnergies avant de pouvoir continuer. Cela survient à un moment où le Liban connaît de graves pénuries d'énergie entraînant des pannes d'électricité prolongées au milieu d'une crise financière majeure.

En bref, l'accord maritime entre Israël et le Liban a permis aux deux pays d'établir des frontières claires et de mieux comprendre le potentiel du secteur énergétique à l'avenir. Alors qu'Israël pourrait être le meilleur bénéficiaire à court terme, l'accord donne au Liban une meilleure feuille de route pour l'industrie gazière et offre un plus grand potentiel pour les investissements étrangers.


16/10/2022 - Un accord historique sur la frontière maritime entre Israël et le Liban "ouvre la voie" à l'acheminement du gaz vers l'Europe

Le 11 octobre 2022, avec les États-Unis comme médiateurs, Israël et le Liban sont parvenus à un accord pour résoudre un problème de frontière maritime longtemps disputé et ouvrir la voie à Israël pour acheminer du gaz naturel vers l'Europe.


L'accord historique satisfait les deux parties

Selon l'agence de presse Al Jazeera, le 11 octobre 2022, les dirigeants d'Israël et du Liban ont officiellement annoncé que les deux pays étaient parvenus à un "accord historique" sur la question de la délimitation maritime, qui mentionnait le règlement d'un différend pluriannuel sur la frontière maritime sur de vastes gisements de pétrole et de gaz en mer Méditerranée. Israël et le Liban se sont tous deux déclarés satisfaits de l'accord.

Al Jazeera a déclaré que, bien que la portée de l'accord soit limitée, il peut apaiser les préoccupations économiques et de sécurité entre les deux pays.

Le bureau du Premier ministre israélien Yair Lapid a déclaré dans un communiqué que "l'accomplissement historique" a protégé la sécurité d'Israël et "contribuera aux intérêts économiques d'Israël".

Le président libanais Michel Aoun a également publié le même jour une déclaration disant qu'il était satisfait de l'accord et que le Liban explorerait le gaz naturel dans les eaux contestées.

Le ministre libanais de l'Énergie, Walid Fayyad, a déclaré à Al Jazeera que "la dernière étape de l'accord a été sécurisée à la satisfaction du gouvernement libanais" , ajoutant que "l'accord devrait apporter succès et opportunité au Liban".

Selon Reuters, le soir du 12 octobre 2022, le Premier ministre israélien Yair Lapid a déclaré lors d'une conférence de presse que l'accord contribuait à maintenir le contrôle d'Israël sur la "frontière de sécurité" établie unilatéralement par le Liban dans les eaux limitrophes entre le Liban et Israël; dans le même temps, si le Liban développait le champ gazier de Qana, qui est principalement situé dans une zone contrôlée par le Liban, Israël recevrait environ 17 % des revenus.

Yair Lapid a déclaré que l'accord "injecterait des milliards de dollars d'énergie et d'avantages économiques en Israël, réduirait la probabilité d'un conflit militaire avec le Hezbollah libanais et garantirait la stabilité des frontières au nord d'Israël".



Selon la carte de démarcation maritime publiée par l'agence de presse AFP, quatre lignes délimitent la ligne d'intérêt entre Israël et le Liban.
- La ligne frontalière 1 (Ligne 1) est la ligne frontalière enregistrée par Israël auprès des Nations Unies
- La ligne frontalière 23 (Ligne 23) est une ligne frontalière enregistrée par le Liban auprès des Nations Unies et les États-Unis ont participé à la délimitation de la frontière ;
- La frontière de Hof (ligne Hof) proposée par l'ambassadeur américain Frederic Hof pour résoudre le conflit ;
- La ligne frontalière 29 (ligne 29) a été proposée après que les autorités libanaises ont jugé la ligne 23 incorrecte et que le pays devrait avoir plus de souveraineté. Pendant ce temps, les champs pétroliers et gaziers de Qana et Karish se trouvent dans des eaux contestées entre les deux pays.

Lors d'une conférence de presse le 12 octobre 2022, le Premier ministre israélien Yair Lapid a souligné qu'Israël exploitera sans tarder le champ gazier de Karish, exportera de l'énergie vers l'Europe et ripostera résolument à toute attaque sur ce point. M. Lapid a également déclaré que l'accord avait été soumis au Parlement israélien pour examen ce jour-là, avant d'être définitivement approuvé par une réunion du cabinet.



Le Premier ministre israélien Yair Lapid lors d'une conférence de presse le 12/10/2022. Reuters.

Le "partenariat" est encore loin

Mais l'agence de presse Al Jazeera a rapporté qu'Elias Bou Saab - le négociateur en chef pour le Liban - avait précédemment déclaré que l'accord n'était pas destiné à établir un « partenariat » entre Israël et le Liban ; Strictement parlant, les deux pays sont toujours en conflit.

Le conseiller à la sécurité nationale d'Israël, Eyal Hurata, a exprimé le même point de vue que la partie libanaise.

Selon le site chinois "Watcher", le Liban et Israël sont voisins, mais les deux pays n'ont pas encore établi de relations diplomatiques. Les deux pays maintiennent une partie de la mer Méditerranée d'environ 860 kilomètres carrés comme leurs propres zones économiques exclusives.



Auparavant, les deux parties avaient eu plusieurs pourparlers sur la démarcation des frontières maritimes, mais les négociations ont été reportées sine die en raison de graves désaccords. Les enquêtes de ces dernières années ont montré que la zone maritime contestée est riche en ressources en gaz naturel.

En juin 2022, un navire de forage de gaz naturel affrété par Israël est entré dans le champ gazier de Karish dans les eaux contestées en préparation des opérations minières. Cette décision a provoqué de vives réactions de la part du gouvernement libanais et du Hezbollah.

Après cela, les deux pays ont commencé à négocier la délimitation des eaux contestées sous la coordination des États-Unis et, le 1er octobre 2022, ont reçu un projet de délimitation de la frontière maritime entre les deux pays coordonné par les États-Unis.

Cependant, les deux pays ont des divergences sur un certain nombre de dispositions du projet, notamment la question de savoir s'il convient de reconnaître une « frontière de sécurité » maritime de 5 km de long précédemment établie unilatéralement par le Liban ; et si Israël recevra le montant correspondant de l'exploration du gaz naturel du Liban dans les eaux contestées... Par conséquent, les deux parties ont continué à se coordonner et à négocier.










(FR) Comment l'hiver entrave-t-il la puissance de combat de la russie et de l'ukraine ?

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Un char ukrainien effectue des exercices d’entraînement, début février 2022. EPA-EFE/Sergey Kozlov.

Sur le champ de bataille ukrainien, l'hiver froid approche. Les experts ont déclaré que les intempéries affecteront considérablement la force de combat et les plans de combat des armées russe et ukrainienne.


Tout est plus difficile

L'hiver arrive lentement sur le territoire de l'Ukraine. La température baisse progressivement, suivie de pluies froides, créant de la boue qui gêne aussi bien les piétons que les véhicules. Suivi d'un froid profond et de chutes de neige, rendant les opérations de combat difficiles.

Les armées des deux camps devront lutter pour faire face au froid et à un ensoleillement plus court - des facteurs qui causent de grandes difficultés pour le travail logistique, et affectent négativement la santé et le moral des soldats.

Dans de telles conditions météorologiques, l'efficacité des armes et des capteurs de collecte de renseignements sera également réduite.

Le climat hivernal en Europe centrale et orientale est très effrayant. L'entretien, la réparation de la voiture, le nettoyage du pistolet à la main deviendront beaucoup plus difficiles.

Les tranchées jouent un rôle important sur le champ de bataille ukrainien, aidant les deux camps à éviter les tirs d'artillerie et de mitrailleuses. Mais creuser des tranchées lorsque le sol gèle ne sera pas facile.

Avec le temps glacial de l'hiver, les chars sont sujets aux embouteillages, a déclaré un responsable de l'OTAN.

Le transport de nourriture et de munitions prendra également plus de temps car les camions sont plus susceptibles de glisser sur la route, de tomber en panne ou de rester coincés dans la neige.

Les États-Unis, le Canada, la Bulgarie et d'autres membres de l'OTAN ont fait don de vêtements coréens à l'armée ukrainienne. Les Ukrainiens des grandes villes ont également participé à la collecte de fonds pour "aider l'armée à se réchauffer".

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que les ministres de la Défense des pays membres du bloc militaire ont beaucoup discuté de la garantie de vêtements et d'équipements chauds pour aider les soldats ukrainiens à opérer dans des conditions hivernales tels que des générateurs d'électricité, des tentes…

Yury Bereza, commandant du bataillon Dnipro-1 de la Garde nationale ukrainienne, a déclaré que 1.500 soldats sous son commandement sont équipés de bottes supplémentaires et de couvertures chaudes lorsque l'hiver arrive.

Bereza a noté qu'il y a une différence entre l'hiver dans l'est de l'Ukraine, où les températures chutent à moins 20 degrés Celsius, et le sud de l'Ukraine, où les températures sont moins froides.

Pendant ce temps, dans les camps d'entraînement des recrues en Russie, les officiers instruisent également les recrues sur l'utilisation des réchauds qui leur sont remis.


Impact sur le plan de bataille

Les analystes occidentaux disent que le temps hivernal rend difficile la progression des troupes russes mais facile à défendre. Pendant ce temps, le commandant d'une unité ukrainienne dans l'est affirme que l'hiver empêchera ses soldats de se cacher sur le champ de bataille.

Mykola Bielieskov, chercheur à l' Institut national d'études stratégiques du gouvernement ukrainien, a déclaré : "En général, les opérations au sol sont très difficiles. Le combat en hiver sera doublement difficile. Lors du lancement d'une offensive majeure, la température de l'air de moins 15 degrés Celsius sera un test pour les deux parties."

Le mauvais temps affecte les deux côtés de la guerre et a le potentiel de ralentir le rythme des combats, a déclaré Ben Barry, expert en guerre au sol à l'Institut international d'études stratégiques de Londres (IISS). "Mais si chaque camp veut toujours se battre, c'est toujours possible."

Mike Martin, chercheur principal au Kings College de Londres, a commenté : "Le style de combat de l'Ukraine est basé sur la mobilité, nécessitant vitesse et flexibilité. Ces deux facteurs sont difficiles à atteindre en hiver."

La guerre dans l'est de l'Ukraine est orientée vers les tirs d'artillerie. Les soldats ukrainiens ont tiré de l'artillerie puis se sont déplacés vers une autre position pour empêcher les contre-feu russes. Ils sont conscients que la partie russe est susceptible de riposter à l'endroit exact d'où provenaient les obus ukrainiens. Pendant ce temps, dans la neige, les traces des véhicules militaires ukrainiens seront clairement visibles devant le drone russe et pourront aider la Russie à localiser avec précision l'emplacement des soldats ukrainiens qui viennent de se déplacer. Et si les soldats ukrainiens allument des feux pour se réchauffer le corps en hiver, ils seront plus facilement détectés. En hiver les feuilles tombent, elles sont encore plus exposées.

Le chercheur Bielieskov a poursuivi : "En hiver, il n'est plus possible de se battre comme au printemps et en été. Beaucoup plus difficile à cacher. Il va falloir inventer de nouvelles méthodes et de nouvelles stratégies. Nous nous battrons dans la nouvelle réalité."

La période la plus difficile sera en novembre et début décembre – la période que les Russes appellent "raspoutitsa" lorsque la route deviendra boueuse. Puis la boue durcit.

"Celui qui est le mieux préparé et qui est capable d'utiliser cette situation à son avantage ira de l'avant", a déclaré Bielieskov.

La conception russe traditionnelle "raspoutitsa" aideront les Russes au combat comme ils l'ont fait au cours des siècles précédents, lorsqu'ils ont dû lutter contre les armées d'invasion de Napoléon et d'Hitler.

L'hiver peut être difficile, mais il peut aussi apporter des opportunités. Bielieskov se souvient de la bataille de Moscou en 1941 "Opération Barbarossa", lorsque la boue a gelé dans la seconde quinzaine de novembre, créant une opportunité pour les troupes allemandes et soviétiques. En fin de compte, seule l'Armée rouge soviétique a profité de cette opportunité.









vendredi 28 octobre 2022

(FR) Ukraine : Volodymyr Zelensky fait le décompte des frappes russes et remercie ses compatriotes.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine à l’invitation de l’Union européenne et du G7, le mardi 25 octobre 2022. AP - Markus Schreiber


RFI 28/10/2022 - En Ukraine, les combats se poursuivent même si les informations sur l’avancée des troupes ukrainiennes se font de plus en plus rares. Les frappes russes ne s'arrêtent pas non plus, mais pas de quoi démoraliser les Ukrainiens comme l’a de nouveau affirmé le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi.

La mise en scène est peu habituelle de la part de Volodymyr Zelensky. Dans cette vidéo postée la nuit dernière, le président ukrainien qui, habituellement, est assis à son bureau, est à l’extérieur, devant l’épave d’un drone, faisant le bilan des deux dernières journées au cours desquelles la défense ukrainienne est parvenue à contrer nombres d’attaques russes.

« Le 246e jour touche à sa fin. Nous continuons notre résistance. L'agresseur continue sa terreur. Nous sommes à nouveau attaqués depuis le ciel par une volée de leurs corbeaux. Plus de 30 drones ont été lancés en deux jours. Les défenseurs de notre ciel ont empêché les vautours de l'ennemi de pénétrer à l'arrière du pays et ont abattu 23 Shahed (drones de fabrication iranienne). Au total, pendant cette période, la Russie a effectué 4.500 frappes de missiles et plus de 8.000 raids aériens. Mais nous nous battons, nous en abattrons davantage », a déclaré le président ukrainien. 

Volodymyr Zelensky en profite pour remercier ses compatriotes qui luttent sans merci, ainsi que toutes les personnes qui ont participé aux collectes de fonds et qui ont facilité l’achat de matériel qui permet de détruire des drones. Après des semaines de terreur, même à Kiev, ces derniers jours, les forces ukrainiennes semblent à même de contrer les attaques russes, même si tous les jours des civils meurent suite à des bombardements qui provoquent également de gros dégâts matériels.

Dans l’oblast de Donetsk, les positions n’ont pas beaucoup évolué et dans le sud et plus précisément dans la région de Kherson, les soldats ukrainiens avancent lentement vers cette capitale régionale où, selon les autorités russes, 70.000 habitants auraient été évacués, ce qui présage d’âpres combats dans les jours ou les semaines à venir. 








jeudi 27 octobre 2022

(FR) TotalEnergies : la grève reconduite jusqu’au 2 novembre à la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher.

 Cliquez ici pour consulter la documentation la plus récente.



Les salariés de la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher ont voté la poursuite de la grève - Photo Delphine Letainturier/Paris-Normandie.


27/10/2022 - TotalEnergies : la grève reconduite jusqu’au 2 novembre à la raffinerie de Normandie

Réunis en Assemblée générale, les salariés de la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher près du Havre ont voté la poursuite de la grève jusqu’au 2 novembre 2022.

Entre 150 à 200 salariés se sont réunis en assemblée générale, jeudi 27 octobre 2022, devant l’entrée de la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher pour décider de la suite à donner au mouvement de grève entamé, un mois plus tôt jour pour jour, pour réclamer une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail.

La grève est reconduite jusqu’à mercredi 2 novembre 14 h. La raffinerie de Gonfreville-l’Orcher et le dépôt de Feyzin (Rhône) sont les deux derniers sites à poursuivre le mouvement entamé par la CGT le 27 septembre, qui a provoqué des difficultés d’approvisionnement en carburant dans tout le pays.

27 octobre 2022, le jour de présentation des résultats du 3e trimestre de groupe, TotalEnergies a communiqué ses résultats nets sur le troisième trimestre de 2022 : 6,6 milliards de dollars (+ 43 % par rapport au 3e trimestre 2021).


23/10/2022La grève reconduite au dépôt de "Feyzin", six salariés réquisitionnés.

La grève a été reconduite ce samedi matin 22/10/2022 au dépôt de carburants de Feyzin dans le Rhône, a indiqué la CGT qui a recensé 90 % de grévistes dans les services chargés des livraisons. « La grève a été reconduite ce matin, jusqu’à lundi », les expéditions étant fermées le dimanche, a déclaré Pedro Alfonso, délégué syndical CGT. Entre 120 et 130 salariés sont en grève, ce qui représente 90 % du service expéditions et du service Vemu (énergie, mouvement et utilité) où est concentré le mouvement, a-t-il ajouté.

Six membres du personnel, grévistes ou intérimaires, ont été réquisitionnés ce samedi 22 octobre, selon lui. « La détermination des grévistes est intacte », a affirmé le responsable syndical, dénonçant des réquisitions réalisées « sans respect du Code du travail ». Les salariés seront invités à se prononcer sur la suite du mouvement lundi 24 octobre.

Les salariés réclament une augmentation de salaire face à l’inflation et aux bénéfices géants engrangés par le groupe pétrolier TotalEnergies. Le gouvernement a réquisitionné des salariés sur plusieurs sites et le travail a repris dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, après un accord négocié la semaine dernière entre deux syndicats et la direction. La CGT n’a pas signé cet accord et deux sites continuent leur grève, en Normandie et à Feyzin.



21/10/2022TotalEnergies : la grève reconduite jusqu’au 27 octobre à Gonfreville

La mobilisation des grévistes à la raffinerie de Gonfreville, en Seine-Maritime, va se poursuivre jusqu’à jeudi prochain, a annoncé la CGT.

Le mouvement de grève se poursuit chez TotalEnergies. La mobilisation a été reconduite jeudi 20 octobre à la raffinerie de Gonfreville (Seine-Maritime), et ce jusqu'au 27 octobre, annonce la CGT. « La grève est reconduite jusqu'au 27 octobre », jour où TotalEnergies doit annoncer ses résultats du troisième trimestre, « à moins que la direction ne nous contacte avant », a précisé Ludovic Desplanches, élu CGT, à l'issue d'une assemblée générale en milieu de journée.

« On a envoyé un courrier à la direction pour se mettre autour de la table et pour l'instant, rien », a ajouté Ludovic Desplanches, se défendant d'être « jusqu'au boutiste ». « Est-ce qu'ils veulent laisser pourrir le mouvement ? On se pose la question », a-t-il dit.


20/10/2022 - TotalEnergies : la grève reconduite jusqu’au 27 octobre à Gonfreville

La CGT reconduit la grève dans la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher, en Seine-Maritime, et le dépôt de Feyzin, dans le Rhône, à l'issue des assemblées générales ce jeudi 20 octobre matin. Sur les cinq sites du groupe pétrolier, deux poursuivent le mouvement.

Deux sites restent bloqués. Si l'incertitude sur l'approvisionnement en carburant à l'approche des vacances scolaires n'est pas levée, jeudi 20 octobre, la mobilisation dans les sites pétroliers de TotalEnergies commence à s'essouffler. Après trois semaines de blocages, le mouvement a été "suspendu", mercredi soir, sur le site de à Mardyck, près de Dunkerque, et celui de La Mède dans les Bouches-du-Rhône, au moment où les équipes de nuit devaient prendre leur quart, a appris l'AFP auprès d'Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. La fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). Le mouvement a en revanche été reconduit à Gonfreville en Seine-Maritime (raffinerie et dépôt) et au dépôt de Feyzin (Rhône). Suivez notre direct. 

Une station-service sur cinq connaissait des difficultés mercredi. Une station-service sur cinq (20,3%) connaissait des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant, mercredi à 13 heures, contre 24,8% mardi. Des situations restent tendues en Bourgogne-Franche-Comté (33,1%), Ile-de-France (30,5%) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4%), selon les derniers chiffres mercredi du ministère de la Transition énergétique. D'après le groupe Vinci Autoroutes, au moins 90% des stations-service de son réseau étaient en mesure de fournir du carburant.

Des salariés du site de Feyzin réquisitionné. Pressé d'accélérer les livraisons dans les stations, le gouvernement a une nouvelle fois réquisitionné des salariés pour travailler mercredi sur le site de Feyzin. Ce site était mercredi soir le dernier, avec celui de Normandie, à poursuivre la mobilisation. "Les salariés grévistes ne lèveront pas la grève tant qu'ils n'auront rien de concret sur la table", a déclaré Pedro Afonso, délégué syndical de Feyzin, à l'issue d'une réunion avec la direction locale. 

Un "protocole de sortie de fin de conflit".  La CGT a affirmé à l'AFP avoir proposé mercredi sans succès un "protocole de sortie de fin de conflit" à la direction du groupe, prévoyant notamment "des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes". De son côté, TotalEnergies a fait valoir qu'il n'y avait pas lieu de rouvrir des négociations, un accord ayant été conclu vendredi avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la CFE-CGC et la CFDT. Un texte que la CGT n'a pas signé.




19/10/2022 - TotalEnergies / CGT : Fin de la grève votée à la raffinerie de Donges - Grève reconduite à la raffinerie de Gonfreville en Normandie

La CGT a annoncé ce mercredi après-midi la reconduction de la grève à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville, en Normandie. Mais dans le même temps, elle a voté la fin de la grève à la raffinerie de Donges. La veille, la grève interprofessionnelle a réuni 107.000 personnes en France selon le ministère de l'Intérieur et près de 300.000, d'après la CGT. Du côté des stations-service, 25% d'entre elles faisaient toujours face à des difficultés d'approvisionnement en carburant ce mardi 18/10, selon le gouvernement.


Fin de la grève votée à la raffinerie TotalEnergies de Donges

La fin de la grève pour les salaires a été votée mercredi en milieu de journée à la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), a annoncé le secrétaire CGT Fabien Privé Saint-Lanne.

"En responsabilité et en conscience, l'arrêt de la grève a été annoncé pour le personnel d'exploitation à compter de 13h et pour le personnel de jour à compter 17h", a-t-il déclaré devant la presse à l'issue d'une assemblée générale.


La grève reconduite à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville, en Normandie

Selon la CGT, la grève a été reconduite ce mercredi après-midi à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville, en Normandie. A l'issue d'une assemblée générale qui a réuni plusieurs dizaines de salariés, la grève a été reconduite "après un vote très largement majoritaire", a déclaré à l'AFP le secrétaire général CGT de la plateforme normande, Alexis Antonioli.



19/10/2022les grévistes des sites de TotalEnergies doivent se prononcer mercredi midi sur la suite du mouvement

lemonde.fr - « On verra ce qu’il en sera pour la suite, lors des assemblées générales » de salariés, a déclaré le coordinateur CGT au plan national. De nouvelles réquisitions ont eu lieu sur le site de la raffinerie TotalEnergies à Feyzin, mercredi.

La grève dans les raffineries se poursuivra-t-elle à l’approche des vacances de la Toussaint ? Après trois semaines de blocage, les grévistes matinaux de la Confédération générale du travail (CGT) des sites pétroliers de TotalEnergies ont voté pour la reconduite de leur mouvement, mercredi 19 octobre. Mais la décision finale ne sera connue qu’à la mi-journée, à l’issue du vote en assemblées générales du reste des équipes sur l’ensemble des sites.

Dans l’Hexagone, 22,8 % des stations-service étaient toujours en manque d’essence ou de diesel mardi soir, a fait savoir la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher sur Franceinfo, mercredi matin. « L’amélioration continue à se faire », a-t-elle assuré, en évoquant la région des Hauts-de-France, où le taux de rupture est passé depuis le week-end de « 55 % à moins de 20 % ».


Quatre raffineries en grève, nouvelles réquisitions à Feyzin

Seulement trois des sept raffineries françaises ne sont pas touchées. Mercredi matin 19/10/2022, le mouvement de grève à l’appel de la CGT dans les raffineries et les dépôts concernait les raffineries TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique) et la Mède (Bouches-du-Rhône), ainsi que les dépôts de Feyzin (Rhône), dont la raffinerie est fermée pour raisons techniques, et des Flandres (Nord), a précisé Eric Sellini, coordinateur CGT au plan national pour le groupe TotalEnergies.

Pour hâter l’approvisionnement des stations-service, le gouvernement a rouvert les vannes de sites bloqués en ayant recours à la réquisition de salariés, la dernière visant mercredi de nouveau le site de TotalEnergies à Feyzin, dans le Rhône.

La mesure vise à « soulager » les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, très touchées par les pénuries. « Dix personnes peuvent débloquer le dépôt », a affirmé la ministre de la transition énergétique, assurant mettre « tout en œuvre pour [que la population puisse] partir en vacances tranquillement ».

D’autres salariés « devraient être réquisitionnés dans la journée », selon une source préfectorale, alors qu’un tiers des stations étaient toujours en difficulté en Rhône-Alpes-Auvergne, mardi soir.

Si, à l’issue d’une journée de grève interprofessionnelle dans tout le pays – au cours de laquelle aucune réquisition n’avait été décrétée –, la CGT a proposé la « reconduction du mouvement » jusqu’à mercredi midi, « rien n’est décidé » pour la suite, a fait valoir Olivier Mateu, secrétaire départemental CGT des Bouches-du-Rhône.

« Ce sont les salariés qui décideront », insiste M. Sellini, alors que le coût de la grève commence à se faire sentir pour certains grévistes en plus du poids des réquisitions. « Au-delà des raffineurs et des quatorze mille salariés de TotalEnergies, nous portons aussi la voix de ceux qui souffrent du fait que les salaires ne suivent pas l’inflation et qui voient l’hiver arriver avec des promesses de hausse sur les prix de l’énergie ou de l’alimentation », souligne-t-il toutefois.


Accord de branche pour les industries gazières et électriques

La CGT n’a pas signé l’accord sur les salaires conclu le vendredi 14 octobre 2022 entre la direction de TotalEnergies et deux syndicats majoritaires – la Confédération française de l’encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT) –, prévoyant une hausse générale de 5 % des salaires, assortie d’augmentations individuelles et d’une prime exceptionnelle comprise entre 3 000 et 6 000 euros. La CGT réclamait 10 % d’augmentation pour compenser l’inflation prévue cette année et profiter des revenus exceptionnels engrangés par le groupe pétrolier en 2021.

Dans un autre secteur de l’énergie, la CGT a signé un accord de branche avec Force ouvrière (FO) et la CFDT portant sur des augmentations dans les industries gazières et électriques (IEG), a appris l’Agence France-Presse, mardi 18/10/2022. Ce qui constitue une première étape pour l’ouverture de négociations salariales en bonne et due forme dans les cent cinquante-sept entreprises concernées, dont font partie EDF et Engie.

D’après TotalEnergies, les sites touchés par la grève comptent un peu plus de trois mille quatre cents personnes en contrat à durée indéterminée. La société estime à environ 90 le nombre de salariés grévistes présents sur ces infrastructures à l’instant T. Les salariés tournent de fait par équipes et par quarts. A Feyzin, la CGT revendique une centaine de grévistes, selon son représentant local, Pedro Afonso, pour qui « la détermination est intacte ».




18/10/2022 " légère amélioration, avec 28,1% de stations en difficulté lundi", , selon la ministre de la Transition énergétique

Une légère amélioration. A 16 heures, 28,1% de stations-service connaissaient encore des difficultés, avec une rupture sur au moins un produit, a annoncé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à l'issue d'une réunion à l'Elysée, lundi 17 octobre 2022. "La décision qui a été prise, c'est de mobiliser un cran au-dessus les préfets en appui des Total, des Esso, pour accélérer l'acheminement du carburant vers les stations-service en lien avec les transporteurs", a-t-elle expliqué sur RTL.

Dans le détail, 22,4% des stations-service sont concernées dans les Hauts-de-France (contre 23,4% hier), 40,9% en Ile-de-France (contre 41,6% hier), 37% en Centre-Val de Loire (contre 42,8% hier), 40,5% en Bourgogne-Franche-Comté (contre 39,4% hier) et 36,3% en Auvergne-Rhône-Alpes (contre 37,9% hier). 


Emmanuel Macron réunit les ministres concernés à l'Elysée

Emmanuel Macron a fait "un point de la solution" lundi, à l'Elysée, avec la Première ministre, Elisabeth Borne, et les membres du gouvernement concernés. Etaient présents les ministres Bruno Le Maire (Economie), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Christophe Béchu (Transition écologique), Clément Beaune (Transports) et le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Le chef d'Etat a assuré vouloir que la crise du carburant "se règle le plus vite possible", promettant de "faire le maximum". 


De nouvelles réquisitions à Dunkerque et Feyzin

Le gouvernement a réquisitionné le dépôt de carburant de Feyzin, dans le Rhône, à partir de 14 heures, après avoir reconduit à 6 heures la réquisition du dépôt de Mardyck, près de Dunkerque, dans le Nord. Ces mesures visent à alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, a fait savoir lundi le ministère de la Transition énergétique.


Les ristournes prolongées

TotalEnergies a confirmé la prolongation de la remise à la pompe de 20 centimes par litre jusqu'à mi-novembre. Elle devait baisser à 10 centimes par litre au 1er novembre et jusqu'au 31 décembre. Cette ristourne s'ajoute à celle financée par l'Etat de 30 centimes, elle aussi prolongée jusqu'à mi-novembre, comme annoncé dimanche par la Première ministre, Elisabeth Borne


Des réquisitions pour "subvenir à des besoins basiques"

"Nous le faisons pour les Français, nous ne le faisons pas contre les grévistes, [les réquisitions] sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d'aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques", a déclaré lundi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d'une visite matinale au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), destinée à vérifier le ravitaillement en cours des camions-citernes dans un dépôt alimenté par la raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine, en Normandie.



17/10/2022Pénurie de carburant : pourquoi la situation ne s'améliore-t-elle pas vraiment dans les stations-service ?

.francetvinfo.fr - La grève se poursuit lundi 17/10/2022 dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies en dépit de menaces de nouvelles réquisitions au début d'une semaine à haut risque marquée par un mouvement interprofessionnel mardi 18/10 et les premiers départs en vacances vendredi. 

"La situation va s'améliorer cette semaine", a promis aux automobilistes la Première ministre Elisabeth Borne dimanche 16 octobre 2022 sur TF1. Mais face aux difficultés à se rendre au travail, inquiétude en zones rurales en pleine période de récoltes et semis, crainte de perturbations dans les départs en vacances et d'annulations, les conséquences des tensions dans les stations-service sur de nombreux secteurs d'activités se font de plus en plus sentir. Malgré la signature d'un accord avec la direction de TotalEnergies et la menace de nouvelles réquisitions, la grève dans les raffineries est reconduite ce lundi 17 octobre et entre dans sa troisième semaine.

Pire : la pénurie de carburant ne semblait pas se résorber dimanche, les chiffres diffusés dans la soirée de dimanche montrent une aggravation de la situation des stations-service : 30,1% étaient considérées en difficulté contre 27,3% la veille, du fait de livraisons moins nombreuses en week-end, selon le gouvernement. Un tiers des stations manquent donc toujours d'au moins un type de carburant à l'échelle nationale. Et le réapprovisionnement général n'interviendra pas à court terme.


"Les effets des mesures prennent du temps"

Le gouvernement a déjà joué plusieurs cartes pour tenter de remplir les cuves des stations la semaine dernière. Il a réquisitionné des salariés, puisé dans le stock national, autorisé les livreurs de carburants à rouler pendant le week-end... "Les effets de ces mesures prennent du temps", assure Elisabeth Borne. Dans les Hauts-de-France, le stock d'essence est remonté un peu grâce aux réquisitions du dépôt de Dunkerque en seulement quelques jours mais la pénurie a déjà repris un peu d'ampleur ce week-end.

Reste que a situation s'est dégradée à différents endroits. En région Centre, entre samedi et dimanche, 7% de stations en plus se sont retrouvées à sec avec au moins une cuve vide. Légère hausse aussi en région parisienne avec plus de 40% de stations concernées. Ailleurs, là où les livraisons sont presque normalement assurées, les stocks diminuent aussi. Les automobilistes prennent plus de carburant que d'habitude par peur de manquer et les routiers se concentrent sur ces zones épargnées pour faire le plein.

Face à ce blocage après près de trois semaines de grève, la Première ministre Elisabeth Borne a brandi la menace de nouvelles "réquisitions" de salariés en cas de "situations très tendues". Sur le plateau du journal télévisé du 20 heures de TF1, elle a haussé le ton en demandant aux salariés grévistes de TotalEnergies "de respecter l'accord majoritaire et de ne pas bloquer le pays avec toutes les difficultés que cela crée". Avant elle, c'est Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, qui était monté au créneau dans la matinée en jugeant "inacceptable qu'il y ait la poursuite de blocages". 

Actuellement, les grèves concernent trois raffineries (sur huit) et cinq gros dépôts (sur environ 200) et sont plus ou moins suivies selon les sites de TotalEnergies, selon le gouvernement. Il s'agit de ceux de Normandie (raffinerie et dépôt), Donges (raffinerie et dépôt), La Mède (bioraffinerie et dépôt), Flandres (dépôt) et Feyzin (dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique). Seul un dépôt de TotalEnergies, celui de Flandres près de Dunkerque, a fait l'objet d'une réquisition lancée jeudi 13 octobre par le gouvernement.



15/10/2022Pénurie d'essence : La grève chez TotalEnergies continue ce samedi 15/10/2022, la réquisition de personnels grévistes confirmée par la justice.




capital.fr - Alors que la grève a été reconduite chez TotalEnergies dans l'ensemble des sites touchés, la justice a rejeté le recours en référé de la CGT pour contester les réquisitions de personnels grévistes du dépôt de la raffinerie Esso-ExxonMobil.

Poursuite de la grève ce week-end chez TotalEnergies

Ce samedi 15/10/2022, la grève se poursuit chez TotalEnergies dans les raffineries. Si grève a déjà été reconduite sur deux sites (la raffinerie de Normandie située près du Havre, la plus importante de France et celle de Donges en Loire-Atlantique), elle pourrait également impliquer la bio-raffinerie de la Mède (Bouches-du-Rhône), la raffinerie de Feyzin (Rhône), ainsi que le dépôt de carburant de Flandres (Nord).


Nouveau recours de la CGT rejeté

Le tribunal administratif de Lille a rejeté ce vendredi soir 14/10/2022 la requête en référé-liberté déposée par la CGT. Il contestait la légalité de la réquisition par la préfecture de personnels grévistes du dépôt TotalEnergies de Mardyck, près de Dunkerque (Nord).

Il a jugé qu'en "mettant en place un service visant à assurer, par un nombre restreint mais suffisant de salariés, la seule expédition de carburants, le préfet du Nord n’a pas porté au droit de grève une atteinte grave et manifestement illégale".


Les transports de carburants sont autorisés à rouler ce week-end

Afin de faciliter les livraisons de carburant et l'approvisionnement des réseaux de distribution, le Ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a prolongé les mesures exceptionnelles permettant aux transporteurs routiers de carburants de circuler davantage ce week-end et les prochains jours, selon un communiqué publié jeudi 13/10/2022.


TotalEnergies : les syndicats majoritaires CFE-CGC et CFDT annoncent avoir signé l'accord sur les salaires

La CFDT et la CFE-CGT viennent d'annoncer la signature de l'accord conclu avec TotalEnergies 14/10/2022. Après discussions avec les adhérents, les syndicats acceptent les propositions de la société pétrolière, à savoir une augmentation des salaires de 7% à compter du mois prochain en plus d'une prime allant de 3.000 à 6.000 euros.




14/10/2022 - Raffineries : Quels sites sont encore en grève ce vendredi 14 octobre 2022 ?

bfmtv.com - Alors que la CGT a claqué la porte des négociations salariales avec TotalEnergies, les difficultés risquent de se poursuivre pour les automobilistes français.

Le bras de fer continue : Les salariés grévistes de TotalEnergies ont voté vendredi la poursuite de la grève après un projet d'accord sur des hausses de salaires rejeté par la CGT, à l'origine du mouvement social qui a provoqué une rare pénurie d'essence en France et menace de s'amplifier.

Ce vendredi, quelles sont les raffineries qui sont à l'arrêt et celles qui ont repris le travail ?


TotalEnergies, cinq sites encore en grève

La grève a été reconduite vendredi après-midi sur l'ensemble des sites de TotalEnergies, en dépit de la signature d'un accord par les deux organisations majoritaires, la CFE-CGC et la CFDT. Le mouvement est reconduit jusqu'à vendredi soir dans les raffineries et dépôts pétroliers du groupe à :

- Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), la grève est reconduite jusqu'à mardi prochain
- Donges (Loire-Atlantique): la CGT indique que des livraisons seront réalisées ce vendredi pour "apaiser les tensions".
- Feyzin (Rhône)
- Grandpuits (Seine-Maritime)
- Flandres: des salariés sont réquisitionnés au dépôt mais la CGT entend protester contre et "durcir le ton" affirme un salarié sur BFMTV.


Esso-ExxonMobil, la grève levée

- Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime): grève levée, un nouveau vote des salariés ce vendredi a confirmé la fin du mouvement.
- Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône): grève levée



13/10/2022 - La CGT appelle à élargir la grève aux salariés des transports et des centrales nucléaires

nouvelobs.com - Le mouvement des raffineurs de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil pourrait s’élargir aux salariés des transports et des centrales nucléaires.

Energie, cheminots, le train de la « grève générale », avancée par plusieurs politiques et syndicalistes depuis quelques jours, est en marche. Après presque deux semaines de bras de fer avec le gouvernement et les entreprises, les grévistes des raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil commencent à avoir des alliés. 

Ce jeudi 13 octobre au matin, les cinq sites de TotalEnergies complètement bloqués (les raffineries de Normandie, de la Mède, de Feyzin, de Donges et le dépôt de carburant de Flandres) ont prévenu qu’ils ne bougeraient pas d’un iota en reconduisant la grève.

Même schéma pour les deux raffineries d’Esso-ExxonMobilFos-sur-Mer et Port-Jérôme-Gravenchon). Les grévistes demandent des augmentations de salaires liées à l’inflation et aux superprofits engrangés par leurs entreprises.


Des centrales nucléaires déjà mobilisées

Ils sont désormais en passe d’être rejoints par d’autres secteurs professionnels. Ce jeudi 13 octobre, la fédération CGT de l’énergie a appelé à élargir à l’ensemble du secteur de l’énergie le mouvement. « La FNME-CGT appelle à l’élargissement de la grève dans toutes entreprises de l’énergie », a annoncé le syndicat, qui rappelle que des mouvements touchaient déjà une partie des centrales nucléaires soumises à des travaux ou des opérations de maintenance.

Depuis deux semaines, dans les centrales de Cattenom, Tricastin, Cruas, Bugey et Gravelines, la colère gronde. Et ces grévistes ont un moyen de pression de taille : le redémarrage des centrales, juste avant l’hiver, dans un contexte où l’électricité pourrait manquer.

« Les grèves peuvent avoir un impact sur certains travaux de maintenance », a indiqué EDF à l’AFP, sans être en mesure dans l’immédiat d’évaluer si le calendrier de retour au réseau de ces installations serait affecté par ces mouvements. Le cas échéant, EDF serait tenue de le communiquer. Selon le secrétaire FO du comité social et économique, Franck Redondo, un retard dans le raccordement n’aurait pas de conséquences sur les particuliers, mais entraînerait « des coupures » dans les entreprises.


Les transports prennent le chemin de la grève

Au bord des rails, les esprits s’échauffent également. Les cheminots du technicentre du Landy à Saint-Denis (93), qui assure la maintenance de tous les trains au départ de la gare de Paris-Nord, ont voté une grève reconductible à partir de lundi 17 octobre. Pour l’heure, il s’agit d’un seul technicentre mais une réunion est prévue ce jeudi à 14 heures entre les 25 syndicats régionaux de Sud-Rail pour décider d’un éventuel mouvement, confie le syndicat à « l’Obs ». Selon les informations de nos confrères de RMC, des scénarios d’une grève de 24 heures ou d’une grève reconductible sont sur la table.

Enfin, les salariés des transports franciliens de la RATP envisagent également de rejoindre la lutte. Ce jeudi matin, quelques-uns étaient rassemblés en assemblée générale au dépôt de bus des Lilas, indique la CGT-RATP à « l’Obs ».


Vers une journée interprofessionnelle ?

Un peu plus tard dans la matinée, la Fédération CGT Commerce et Services (Petite enfance, vendeurs, agent de sécurité, hôtesses de caisse…) a également appelé à la grève immédiate et jusqu’à mardi, selon les informations de RTL. Les revendications sont les mêmes : une hausse des salaires.

Plusieurs syndicats se retrouveront ce jeudi en fin d’après-midi pour évoquer les termes d’un appel à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle la semaine prochaine pour défendre le droit de grève et les salaires, a-t-on appris de sources syndicales.

La CGT, FO, Solidaires, la FSU et l’UNSA participeront à cette réunion pour l’instant prévue en visioconférence, selon des participants.

Un texte sera publié à l’issue de la réunion, « pour annoncer la journée de mardi » prochain, selon un responsable.

Pour l’heure, aucun mouvement n’a été décidé. Mais ajouté à une pénurie d’essence, une grève des transports pourrait bel et bien paralyser l’Hexagone et forcer le gouvernement et les entreprises à plier face aux demandes des travailleurs.


13/10/2022 - La CGT appelle à élargir la grève à tout le secteur de l'énergie

- Depuis trois semaines, les salariés des raffineries de Total et d’Esso sont en grève pour réclamer de meilleurs salaires, entraînant des pénuries de carburants dans tout le pays. Un tiers des stations-service sont affectées par ce mouvement.

- Le conflit social se poursuit ce jeudi chez Esso-ExxonMobil, visé par de premières réquisitions de salariés, tandis qu’à TotalEnergies, la situation est au point mort après le refus des salariés grévistes de débloquer les expéditions de carburant pour ravitailler les stations-service à sec.

- Lors d’un entretien sur France 2 mercredi soir 12 octobre 2022, Emmanuel Macron a prévu un retour de la normale dans la distribution de carburants « dans le courant de la semaine qui vient », appelant « à la responsabilité » la direction de TotalEnergies et la CGT.

La fédération CGT de l'énergie a appelé ce jeudi 13 octobre 2022 à élargir à l'ensemble du secteur de l'énergie le mouvement pour les salaires à l'oeuvre dans certaines de ses entreprises, en plein conflit dans le secteur pétrolier, avec des réquisitions de grévistes.

« La FNME-CGT appelle à l'élargissement de la grève dans toutes entreprises de l'énergie », a annoncé la fédération, qui rappelle que des mouvements touchaient jeudi 13 octobre une partie des centrales nucléaires soumises à des travaux ou des opérations de maintenance.

Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies propose d'augmenter ses salariés français de 6% en 2023, a indiqué le groupe, touché depuis fin septembre par une grève massive dans ses raffineries. 

« En plus de la prime pour les salariés dans le monde (de 1 mois de salaire), TotalEnergies indique également avoir proposé (pour la France) une enveloppe d'augmentation salariale sur la base de l'inflation 2022, soit 6% », a indiqué la communication du groupe. 


11/10/2022Le gouvernement menace d’intervenir contre les blocages des dépôts de carburants.

RFILe mouvement de grève et de blocage des raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil se poursuit, et les pénuries d'essence à travers la France restent tendues. Le gouvernement a commencé à augmenter la pression sur les entreprises et les syndicats, déclarant qu'ils étaient prêts à "intervenir" pour débloquer les dépôts de carburants.

Des stations-service fermées, des centaines de voitures alignées en attente d'être ravitaillées, des prix de l'essence gonflés, c'est une scène que l'on peut voir partout en France pendant des jours. Hier soir 10 octobre 2022, près d'un tiers des stations-service à travers la France restaient invendues, selon les données du gouvernement. Entre-temps, la Confédération générale du travail CGT a annoncé la prolongation de la grève d'au moins 24 heures. Le gouvernement a appelé à plusieurs reprises à des négociations salariales et à la fin du blocus des approvisionnements pétroliers. Mais les deux dirigeants des entreprises concernées et le syndicat n'ont pas pu trouver une voix commune. 

Face à l'impasse, hier soir, la première ministre française Elisabeth Borne, juste après son retour d'une visite en Algérie, a convoqué en urgence une réunion de plusieurs ministres concernés pour trouver des solutions. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, sur la radio RTL, a indiqué ce matin 11 octobre que la grève a duré "trop longtemps" et a évoqué la possibilité de procéder à des réquisitions ou de rouvrir les accès aux dépôts.



Selon une source présente à la réunion gouvernementale hier soir, le scénario d'intervention du gouvernement serait vraisemblablement de faire pression sur les chefs d'entreprise Esso-ExxoMobil et TotalEnergies pour tenter de faire des concessions syndicales pour mettre fin à la pénurie de carburant.

En attendant l'issue des négociations, le gouvernement a décidé de prélever une partie du pétrole de la réserve stratégique pour approvisionner les consommateurs. TotalEnergies a également dû importer davantage d'essence pour combler le manque à gagner causé par la fermeture de deux de ses raffineries.

Pour l'instant, la rivalité entre les entreprises et la CGT perdure. Le syndicat a exigé une augmentation de 10% des salaires des travailleurs pour 2022, au lieu des 3,5% négociés plus tôt cette année. La base de leurs affirmations est qu'au premier trimestre 2022, ces deux géants du pétrole et du gaz ont réalisé plus de 10 milliards de dollars de bénéfices.