mercredi 5 mars 2025

(FR) De quels minerais dispose l'Ukraine ?

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L'Ukraine possède d'importantes réserves de matières premières et de terres rares indispensables au développement de technologies de pointe.

Malgré la détérioration continue des relations entre les États-Unis et l'Ukraine, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont tous deux déclaré cette semaine qu'un accord sur l'accès des États-Unis aux minerais et terres rares convoités par l'Ukraine était toujours d'actualité.

La signature de l'accord - dont le cadre a déjà été convenu - a été compromise par la confrontation enflammée entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky vendredi 28 février 2025. Suit à cet échange, les États-Unis ont temporairement suspendu leur aide militaire à l'Ukraine.

Kiev espère cependant que la perspective d'un accès privilégié des États-Unis aux ressources naturelles de l'Ukraine pourrait aider à persuader Donald Trump de s'engager à fournir des garanties de sécurité à long terme.

Donald Trump a déjà déclaré que l'accord permettrait aux États-Unis de récupérer l'aide financière qu'ils ont accordée à l'Ukraine depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle en 2022. Il estime ce chiffre à 350 milliards de dollars, alors que seulement 83,4 milliards de dollars ont été déboursés depuis 2022, selon les dossiers du gouvernement américain.


Quelles sont les matières premières et les minéraux dont dispose l'Ukraine ?

Le Forum économique mondial (WEF) estime qu'il existe 20.000 gisements de minéraux couvrant 116 types en Ukraine, dont 3.055 (15 %) étaient actifs avant l'invasion de la Russie en 2022.

Selon le ministère ukrainien de l'économie, ces gisements comprennent 22 des 34 matières premières considérées comme "critiques" dans le cadre d'une législation de l'UE sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act : CRMA) de l'UE, un projet de loi de 2024 visant à minimiser la dépendance de l'Union à l'égard de rivaux géostratégiques tels que la Chine pour les matériaux nécessaires à la production de véhicules électriques, de panneaux solaires, de puces électroniques et d'autres technologies stratégiques.

L'Ukraine dispose d'environ 500.000 tonnes de lithium inexploité, essentiel à la production de batteries rechargeables utilisées dans les véhicules électriques (VE). Cela représente environ un tiers des réserves européennes et 3 % des réserves mondiales.

Deux sites majeurs, le gisement de Shevchenko (Donetsk) et Kruta Balka (Zaporizhzhia), sont actuellement situés dans des zones occupées ou en conflit.

Selon la Kyiv School of Economics, l'Ukraine représente également 6 % de la production mondiale de titane, utilisé dans l'aérospatiale, l'armée et les applications médicales, et est le cinquième producteur mondial de gallium, essentiel pour les semi-conducteurs.

Source : Institut pour l'étude de la guerre (ISW) et Institut des menaces critiques (Euronews 2025)


Elle figure parmi les cinq premiers pays au monde en termes de réserves de graphite, également essentiel à la production de batteries pour véhicules électriques, et parmi les dix premiers pays au monde pour les réserves de carbone, de manganèse, de fer, de titane et d'uranium.

Outre ces matières premières, le territoire ukrainien contiendrait d'importantes réserves de terres rares, un groupe de 17 éléments métalliques utilisés dans des appareils de haute technologie tels que les smartphones, les éoliennes et les IRM.

Bien que l'étendue de ses gisements de terres rares soit confidentielle, on estime qu'ils représentent 5 % des réserves mondiales, selon  l'Organisation des Nations Unies ONU (Nations unies).


Combien de minerais sont situés les territoires occupés ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie contrôle actuellement environ 20 % de la superficie du territoire ukrainien disposant de ressources minérales.

Des groupes de réflexion ukrainiens cités par Reuters affirment qu'environ 40 % des métaux ukrainiens se trouvent dans des territoires contrôlés par la Russie.

L'invasion a déjà perturbé les chaînes d'approvisionnement d'un grand nombre de ces minéraux.


Pourquoi ces ressources sont-elles convoitées ?

La Chine domine le marché de la transformation des matières premières, ce qui rend les autres puissances mondiales dépendantes d'elle.

Ces dernières années, Pékin a interrompu ou restreint les exportations de matières premières essentielles vers l'Union européenne et les États-Unis, obligeant l'Occident à redoubler d'efforts pour diversifier ses chaînes d'approvisionnement alors que la demande de ces matières monte en flèche.

En 2021, l'Union européenne et l'Ukraine ont conclu un partenariat stratégique sur les matières premières, décrit comme devant "contribuer à diversifier, renforcer et sécuriser l'approvisionnement des deux parties".

Le commissaire européen chargé de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné, a récemment appelé l'UE à mettre pleinement en œuvre ce partenariat, le qualifiant de "gagnant-gagnant pour les Ukrainiens".


L'accord entre les États-Unis et l'Ukraine est-il toujours d'actualité ?

Le premier ministre ukrainien Denys Shmygal a déclaré mardi que Kiev était prêt à signer "à tout moment" l'accord d'extraction minière avec les États-Unis.

Interrogé lundi afin de savoir si l'accord était "mort", le président Trump a répondu : "Non, je ne pense pas. Je pense que c'est un excellent accord pour nous".

Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui, avec son homologue français Emmanuel Macron, devrait prendre la tête de la rédaction d'un plan de cessez-le-feu à présenter aux États-Unis, a déclaré que l'accord sur les minerais proposé par Donald Trump ne constituerait pas une garantie de sécurité suffisante pour assurer une paix durable en Ukraine.


COMMENTAIRES

Trump organise la fin des combats à sa manière. La Russie conserverait les territoires conquis (Donbass et Crimée notamment) et l'Ukraine s'engageraient à céder aux USA une bonne partie de ses ressources, notamment les terres rares et le lithium qui servent à la fabrication de matériel électronique et de batteries et qui sont donc très demandés. Les terres rares sont d'ailleurs une des raisons de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Poutine se fout du territoire en lui-même. Ce qu'il veut, c'est ce qu'il renferme, y compris son potentiel agricole.

Il faut aussi comprendre que l'aide que UE et USA apportent à l'Ukraine est en échange de leurs ressources. Du coup, Trump en négociant avec Poutine s'assure juste un retour sur son investissement à lui. Au détriment des ukrainiens mais aussi des européens, les uns perdant une partie de leur territoire et de leurs ressources, les autres perdant toute chance de se faire rembourser leur aide militaire et se retrouvant en première ligne face à l'ennemi russe.






lundi 3 mars 2025

(FR) Forces aériennes européennes et mission nucléaire de l’OTAN

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Le partage nucléaire (Nuclear sharing) est un concept dans la politique de dissuasion nucléaire de l'OTAN , qui implique les pays membres sans armes nucléaires.

Le renouvellement des forces aériennes en Europe est régulièrement abordé sous des angles techniques ou industriels. En effet, le choix des pays de se tourner vers le F-35 de Lockheed Martin ou des porteurs européens renvoie des signes sur l’intégration des armées de l’air européennes avec leurs alliés américains, ou au contraire des volontés de privilégier les coopérations à l’échelle du continent. Par ailleurs, les capacités militaires des avions retenus et les volumes commandés sont également scrutés pour mieux comprendre les ambitions militaires des Etats dans le domaine aéronautique. Leur participation à la mission nucléaire de l’OTAN est rarement évoquée comme un élément central dans cette prise de décision. Pourtant, quatre Etats européens ont la capacité d’emporter des armes nucléaires avec leurs chasseurs nationaux. Ils semblent aujourd’hui attachés à poursuivre cette mission, ce qui conditionne en réalité fortement les capacités aériennes qu’ils cherchent à acquérir.


Le partage du nucléaire au sein de l’OTAN

Depuis les années 1950, plusieurs Etats européens sont directement impliqués dans la politique de dissuasion de l’Alliance atlantique. En effet, les Etats-Unis ont déployé pendant la guerre froide des armes nucléaires sur plusieurs bases aériennes pour crédibiliser leur posture vis-à-vis de l’Union soviétique mais également pour rassurer des Alliés contre un éventuel « découplage » de leurs intérêts et de ceux de Washington. A l’heure actuelle, on estime à environ 140 armes entreposées en Allemagne (BA Büchel), aux Pays-Bas (BA Volkel), en Belgique (BA Kleine Brogel), en Italie (BA Aviano et Ghedi Torre) et en Turquie (BA Incirlik).

Cela représente un fragment au regard du pic de la guerre froide où le Royaume-Uni ou la Grèce étaient également pays hôtes et où le nombre d’armes estimé sur le continent dépassait 7.000. Les armes stationnées à ce jour sont des bombes nucléaires B61.

Le dispositif actuel est relativement connu bien qu’il ne fasse l’objet d’aucune confirmation officielle de la part de l’OTAN ou des Etats hôtes. Sur la plupart des bases, les armes sont entreposées sous la responsabilité d’unités de soutien américaines. Des chasseurs bombardiers du pays hôte sont affectés et des pilotes formés pour pouvoir emporter ces armes à gravité en cas de décision d’y avoir recours. Ainsi, l’Allemagne entretient pour cette mission la 33ème escadre de chasseurs bombardiers équipée de Tornado PA-200. Les Pays-Bas et la Belgique y dédient des équipages de F-16 (10e Wing Tactique pour la Belgique ; 312ème et 313ème Escadron de la RNAF). En Italie, les Tornado PA-200 du 6ème Storm ont également la capacité de transporter les bombes nucléaires B61


Une mission réaffirmée

La composante des bombes nucléaires B61 n’est qu’un aspect de la dissuasion nucléaire de l’Alliance, qui est également assurée par les arsenaux stratégiques des Etats-Unis, et auxquels concourent les forces nucléaires autonomes du Royaume-Uni et de la France. Elle a été fortement remise en cause dans les années récentes. En effet, beaucoup ont jugé que l’utilité militaire de ces arsenaux était négligeable. Il serait en effet difficile d’imaginer un scénario où l’Alliance ferait le choix unanime de mener une mission de riposte nucléaire avec des bombes à gravité, armes qui restent aujourd'hui vulnérables au regard des défenses les plus modernes et dont la portée est limitée. Par ailleurs, au niveau politique, les armes restent impopulaires dans la plupart des pays hôtes. En 2010, le parti libéral allemand, représenté au gouvernement par Guido Westerwelle, a tenté de faire pression pour obtenir le retrait des bombes nucléaires B61 du territoire allemand. D’autres pays, comme les Pays-Bas et la Belgique, semblaient à l’époque intéressés par le retrait.


Forces aériennes européennes et mission nucléaire de l’OTAN

Pour autant, il y a désormais un relatif consensus sur l’intérêt de préserver le dispositif actuel. Au niveau militaire, le remplacement des armes actuelles par les B61-12 modernisées devrait améliorer les performances du dispositif et pallier à certaines vulnérabilités des bombes à gravité, en offrant en particulier une capacité modeste de tir à distance. Couplées à de nouveaux bombardiers, ces nouvelles armes seront plus crédibles dans une mission de dissuasion. Il n’est pas certain cependant qu’elles soient considérées comme parfaitement performantes, puisque Washington a appelé à l’acquisition de nouveaux missiles de faible portée dans la Nuclear Posture Review de 2018.

C’est en réalité pour leur rôle politique et symbolique que les B61 font désormais de nouveau consensus. Dans le contexte de durcissement des relations russo-européennes, et suite, à l’invasion de la Crimée, de nombreux alliés européens ont souhaité préserver les signes de solidarité transatlantique et rester impliqués dans la mission de dissuasion nucléaire de l’OTAN, à nouveau perçue comme pertinente.

A ce titre, des documents récents comme le Communiqué du Sommet de l’OTAN 2016 de Varsovie, évoquent formellement ce rôle en rappelant que « la posture de dissuasion nucléaire de l'OTAN repose également, en partie, sur les armes nucléaires des États‑Unis déployées à l'avant en Europe, ainsi que sur les capacités et l'infrastructure mise à disposition par les Alliés concernés…L'Alliance assurera une participation aussi large que possible des Alliés concernés aux arrangements agréés pour le partage du fardeau dans le domaine nucléaire ».

Depuis cette date, les gouvernements concernés n’ont plus contesté ouvertement le stationnement avancé et plusieurs ont même indiqué de manière discrète ou en réponse à des interrogations directes de leurs parlementaires qu’ils comptaient poursuivre leur participation dans cette mission.


La question des capacités aériennes

Ce choix politique et stratégique n’est pas sans conséquence pour le dimensionnement et l’acquisition des forces aériennes des pays hôtes, et en particulier pour ceux qui participent directement au transport des armes. En effet, cette mission nécessite des appareils certifiés et adaptés par l’armée américaine et des pilotes formés. Seuls les Tornado PA-200 et les F-16 Fighting Falcon sont actuellement certifiés dans ce cadre. Or, ces deux appareils arrivent en fin de vie dans les différents pays hôtes, avec des retraits anticipés pour 2025 environ. Les 5 pays ont donc entamé des procédures de renouvellement qui sont à des stades d’avancement divers. Dans la plupart de ces pays, la question de la mission nucléaire semble jouer un rôle important dans le choix de l’appareil, même si la question n’est que rarement évoquée publiquement.

Le choix du F-35, un appareil conçu clairement pour être certifié pour une mission nucléaire, est souvent perçu comme offrant la possibilité de mener cette mission. En effet, l’US Air Force a très tôt consacré une ligne budgétaire à l’adaptation du chasseur à l’emport des B61, un surcoût qui a d’ailleurs été contesté au Congrès. Compte-rendu des difficultés rencontrées par le programme F-35, le calendrier initial a été retardé et l'adaptation à la mission nucléaire, via l'installation de composants dénommés "bloc 4", a été retardée. 

Les Pays-Bas font partie des partenaires historiques du programme F-35. La position officielle néerlandaise est régulièrement rappelée par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense au Parlement. Elle indique qu’il est trop tôt pour savoir si les F-35, qui viendront succéder au F-16 d’ici à 2024, auront une mission nucléaire. En effet, lorsque les commandes ont été passées, la politique officielle des Pays-Bas visait à faire en sorte que d’ici là, les circonstances internationales et les accords de l’OTAN permettent de rendre cette dernière caduque. Cette posture est rappelée régulièrement par le gouvernement, mais on peut cependant lire en creux que le F-35 devra reprendre l’ensemble des missions du F-16, ce qui dans le contexte stratégique prévisible inclut de prendre en charge la mission nucléaire.

Pour rappel, les Pays-Bas ont pour l’instant commandé 37 avions F-35A, dont deux ont été livrés en 2013. Le premier avion opérationnel a été présenté le 30 janvier 2019. Dans le cadre du plan d’investissement de l’OTAN, les Pays-Bas pourraient envisager d’accroître leur commande initiale, une information qui n’est pas encore officielle mais semble avoir le soutien du gouvernement.

La contribution italienne au programme JSF/F-35 a débuté en 1998 avec le projet de retombées importantes pour l’industrie aéronautique italienne. Au lancement du programme, l'Italie avait évoqué l'achat de 131 appareils. Ce volume a été réduit à 90 par le gouvernement Monti à la suite de la crise financière. Le changement politique avec l’arrivée au gouvernement en 2018 du parti M5S, très hostile au programme pour des raisons budgétaires, mais également connu pour ses positions antinucléaires, a posé de nombreuses questions sur son évolution. Initialement chahutée par ses sympathisants sur l’avenir du programme, la ministre de la Défense Elisabetta Trenta a laissé entendre que le volume des 90 avions n’était pour l’instant pas remis en cause mais que le rythme d’acquisition allait ralentir. Concernant l’adaptation à la mission nucléaire, on ne dispose pas d’informations officielles sur ce point à l’heure actuelle. Interrogé par les députés sur cette question, l’ancien secrétaire adjoint à la Défense avait répondu de manière vague. Le nouveau gouvernement ne s’est pas exprimé à ce sujet.

En Belgique, le renouvellement des F-16 a connu certains rebondissements depuis le lancement de la procédure en 2014. Plusieurs modèles ont initialement été présentés comme de possibles candidats : le F-35A de Lockheed Martin mais aussi le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing, le Gripen de SAAB, le Rafale de Dassault et l’Eurofighter. En février 2018, deux constructeurs ont finalement remis leurs offres à Bruxelles, Lockheed Martin et le consortium Eurofighter. La France a proposé le Rafale dans une procédure parallèle d’accord de coopération gouvernementale. À noter que lors de la publication de l’appel d’offres, le critère « adaptable à la mission nucléaire » était apparu comme anecdotique dans le processus d’attribution, comptant selon la presse pour moins d’1% dans l’évaluation des offres. Néanmoins, un document ultérieur émanant du ministre de la Défense a semblé indiquer qu’il s’agissait d’un critère de choix fondamental. Le flou entourant cette question a notamment suscité des contestations au Parlement où l’honnêteté de la procédure d’appel d’offres a été mise en cause. La décision, plusieurs fois repoussée, a été rendue le 25 octobre 2018 avec l’annonce du gouvernement de l’acquisition de 34 avions F-35A pour un montant de 4 milliards d’euros. Les premières livraisons devraient intervenir à compter de 2023.

Le cas de la Turquie est particulier puisque la livraison des avions F-35A commandés par Ankara devrait être provisoirement suspendue par Washington. En effet, le Sénat a ajouté un amendement à la National Defense Authorization Act de 2018 pour bloquer les transferts à destination de la Turquie en opposition à l’emprisonnement du pasteur américain Andrew Brunson, accusé d’espionnage, par le gouvernement d’Erdoğan. Il a également estimé plus substantiellement que les systèmes F-35 seraient mis en danger en cas de transferts vers la Turquie du fait de l’acquisition par l’armée turque du système antimissile russe S-400. Si l’exclusion de la Turquie du programme F-35 devait intervenir, on pourrait penser qu’Ankara abandonnerait définitivement la capacité d’emporter les B61 stationnées sur son territoire.

L’Allemagne est un autre pays pour lequel subsistent des interrogations sur ce sujet. Le gouvernement n’a pas encore pris de décision officielle sur le remplacement des Tornado actuellement consacrés à la mission nucléaire. En janvier 2019, le ministère de la Défense a présélectionné l’Eurofighter et le F/A-18 Hornet, alors que le F-35 a été éliminé de l’appel d’offre. Priorisant la montée en puissance d’un avion de 5ème génération franco-allemand, Berlin envisagerait d’acquérir un nombre limité d’appareils comme une solution « transitoire ». La capacité à prendre en charge toutes les missions du Tornado, y compris celles liées à l’OTAN a été affirmée à plusieurs reprises. La capacité de l’un ou l’autre de ces appareils à être adaptée à la mission nucléaire serait actuellement à l’étude. Le gouvernement a indiqué que les critères de sélection de ces deux appareils avaient été la possible harmonisation avec le NWGS/FCAS franco-allemand, le calendrier d’acquisition d’un avion successeur et la capacité à maintenir sans interruption un rôle dans la mission de partage du nucléaire. Ainsi, les autorités nationales ont précisé que seuls des modèles américains et allemands avaient été examinés justement pour éviter des problèmes complexes de certification. Pour rappel, le F/A-18 Hornet a été certifié pour l’emport d’armes nucléaires jusqu’en 1994, mais devrait être reconfiguré pour pouvoir porter les B61-12. Concernant l’Eurofighter, la certification semble a priori possible, mais des interrogations persistent sur le coût d’une telle opération, ses conséquences en termes de protection des secrets industriels et le temps que l’opération pourrait prendre. Le gouvernement a été interrogé par les députés allemands en avril 2019 et a évoqué la certification comme « possible » sans donner de précisions sur les éventuelles complications.

Pour autant, la poursuite de la mission nucléaire demeure sources de controverses. Ainsi, le parti SPD a initié une commission d’examen de ses positions en matière de relations internationales, de Défense et de stratégie visant spécifiquement à réétudier la participation allemande à la mission nucléaire de l’OTAN. Ralf Stegner, vice-président du SPD, a d’ores et déjà annoncé que la mission de partage nucléaire ne lui semblait plus adaptée aux défis actuels et qu’il était peu probable que le groupe soutienne la commande du F/A-18.

Dans le contexte actuel, le facteur nucléaire reste donc essentiel pour au moins 4 pays de l’OTAN, et leur volonté de conserver la capacité d’emporter les armes nucléaires stationnées sur leur territoire joue un rôle important dans les choix retenus pour leurs forces aériennes. La participation à cette mission particulière et confidentielle n’oblige pas un Etat à sélectionner un seul type d’appareil, comme le F-35, mais restreint ses options. Ainsi, certains constructeurs, comme SAAB, ont indiqué par le passé ne pas vouloir développer d’appareils pouvant emporter des armes nucléaires. Il est donc important de prendre en compte ce facteur dans les réflexions qui entourent le renouvellement des capacités aériennes des différents alliés de l’OTAN, d’autant plus qu’il peut être sujet à des débats politiques internes. Cela s’applique également pour les programmes coopératifs futurs. Dès lors, le projet franco-allemand FCAS ne devrait pas faire l’économie d’une réflexion sur sa capacité à emporter des armes nucléaires, qu’elles soient d’origine françaises ou américaines. Le gouvernement allemand a déjà été interrogé sur cette question, qui reste particulièrement ouverte.


Avions de chasse de sixième génération

Le chasseur de nouvelle génération est un avion de chasse de sixième génération en cours de conceptualisation chez Dassault Aviation et Airbus Defense and Space qui devrait remplacer la génération actuelle des Rafale de Dassault, les Eurofighter Typhoon de l'Allemagne et les F-18 Hornet de l'Espagne à l'horizon 2040.

Les effecteurs déportés sont des engins mi-drones, mi-missiles conçus pour saturer les défenses ennemies, mener des missions de brouillage, désigner des cibles ou même larguer des missiles

Les satellites, les avions de ravitaillement, les avions radar, les navires de la Marine enverront les données de leurs capteurs au pilote, lui permettant de s’adapter à des défenses aériennes de plus longue portée.


SourcePartage nucléaire






dimanche 2 mars 2025

(FR) GUERRE EN UKRAINE : Incroyable échange entre Zelensky, Trump et Vance dans le Bureau ovale.

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Incroyable échange entre Zelensky, Trump et Vance dans le Bureau ovale • FRANCE 24

Cet échange qui a eu lieu à la Maison-Blanche a suscité de vives réactions à travers le monde: le président des États-Unis, Donald Trump, et son vice-président J.D. Vance ont accueilli le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky.

La discussion devait tourner autour d’un accord économique historique entre les États-Unis et l’Ukraine censé financer la reconstruction de ce pays de l’Europe de l’Est endommagé par sa lutte contre l’invasion russe.

La conversation d’environs trois quarts d’heure a tourné au vinaigre. Tout a commencé quand un journaliste a demandé si le président Trump était trop aligné avec Vladimir Poutine, le président de la Russie. Voici la transcription complète.

TRUMP: Si je ne m'alignais pas sur les deux [Poutine et Zelensky, NDLR], il n’y aurait jamais d’entente. Vous voulez que je dise des choses vraiment horribles sur Poutine, puis que je dise: « Bonjour Vladimir, comment ça regarde pour une entente ? » Ça ne marche pas comme ça. Je ne suis pas aligné avec Poutine, je ne suis aligné avec personne, je suis aligné avec les États-Unis et pour le bien du monde. Je suis aligné avec le monde et je veux en finir avec cette affaire. Vous voyez la haine [que Zelensky] a pour Poutine, c'est très difficile pour moi de conclure un accord avec une telle haine. Il a une haine énorme, et je le comprends, mais je peux vous dire que l'autre camp n'est pas vraiment amoureux de lui non plus. Donc, ce n'est pas une question d'alignement, je suis aligné avec le monde. Je veux que les choses [s’arrangent]; je suis aligné avec l'Europe, je veux voir si nous pouvons faire avancer les choses. Vous voulez que je sois dur? Je peux être plus dur que n'importe quel être humain que vous n’ayez jamais vu, je serais si dur, mais vous n'obtiendrez jamais d’entente de cette façon, c'est comme ça. D'accord, autre question?

VANCE: Je veux répondre à ça. Écoutez, pendant quatre ans, les États-Unis ont eu un président qui s'est levé lors de conférences de presse et a parlé durement de Vladimir Poutine, puis Poutine a envahi l'Ukraine et détruit une partie importante du pays. La voie de la paix et de la prospérité passe peut-être par la diplomatie. Nous avons essayé la voie de Joe Biden, celle de se frapper la poitrine et de prétendre que les paroles du président des États-Unis importaient plus que ses actions. Ce qui fait de l'Amérique [les États-Unis, NDLR] un bon pays, c'est que l'Amérique s'engage dans la diplomatie. C'est ce que fait le président Trump.

ZELENSKY: Puis-je vous poser une question?

VANCE: Bien sûr.

ZELENSKY: Oui?

VANCE: Oui.

ZELENSKY: D'accord. [Poutine] a occupé nos régions, de grandes parties de l'Ukraine, une partie de l'Est et la Crimée; il les a occupées en 2014. Donc, pendant de nombreuses années… Je ne parle pas seulement de Biden, mais de cette époque où il y avait le président Obama, puis le président Trump, puis le président Biden, maintenant le président Trump. Que Dieu le bénisse, maintenant le président Trump va l'arrêter. Mais en 2014, personne ne l'a arrêté. Il a juste occupé, et pris. Il a tué des gens, vous savez? Sur le front…

TRUMP: 2015.

ZELENSKY: 2014.

VANCE: De 2014 à 2015.

TRUMP: Ah, 2014.

ZELENSKY: Oui, oui, oui, alors…

TRUMP: Je n'étais pas là.

ZELENSKY: Oui, mais...

VANCE: C'est tout à fait exact.

ZELENSKY: Oui, mais de 2014 à 2022, la situation était la même, des gens mouraient sur la ligne de front. Personne ne l'a arrêté. Vous savez que nous avons eu des conversations avec lui, beaucoup de conversations, des conversations multilatérales. Et nous avons signé avec lui, moi… En tant que nouveau président en 2019, j'ai signé l'accord avec lui. J'ai signé avec lui, Macron [le président de la France] et Merkel [chancelière d’Allemagne à l’époque], nous avons signé un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu… ils m'ont tous dit qu'il ne partirait jamais, nous avons signé un contrat gazier avec lui... Oui, mais après cela, il a rompu le cessez-le-feu, il a tué nos gens et il n'a pas procédé à l'échange de prisonniers. Nous avons signé l'échange de prisonniers, mais il ne l'a pas fait. De quel genre de diplomatie, J.D., parlez-vous? Que voulez-vous dire?

VANCE: Je parle du type de diplomatie qui mettra fin à la destruction de votre pays.

ZELENSKY: Oui, mais si vous...

VANCE: Monsieur le Président, Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois, je pense que c'est un manque de respect de votre part de venir dans le Bureau ovale et d'essayer de plaider cette affaire devant les médias américains. En ce moment, vous allez de l'avant et forcez les conscrits à aller au front parce que vous avez des problèmes de main-d'œuvre. Vous devriez remercier le président d'essayer de mettre fin à ce conflit.

ZELENSKY: Êtes-vous déjà allé en Ukraine pour voir quels sont nos problèmes?

VANCE: Je suis allé...

ZELENSKY: Venez une fois.

VANCE: J'ai en fait regardé et vu les reportages et je sais que ce qui se passe, c'est que vous amenez des gens, vous les amenez pour une tournée de propagande, Monsieur le Président. N'êtes-vous pas d'accord pour dire que vous avez eu des problèmes pour faire entrer des gens dans votre armée?

ZELENSKY: Nous avons des problèmes...

VANCE: Et pensez-vous qu'il est respectueux de venir au Bureau ovale des États-Unis d'Amérique et d'attaquer l'administration qui tente d'empêcher la destruction de votre pays?

ZELENSKY: Voilà beaucoup de questions. Commençons par le début.

VANCE: Bien sûr.

ZELENSKY: Tout d'abord, pendant la guerre, tout le monde a des problèmes. Même vous, mais vous avez une bel océan entre nous et vous ne le ressentez pas maintenant, mais vous le ressentirez à l'avenir. Que Dieu vous bénisse, que Dieu vous bénisse...

TRUMP: Vous n'en savez rien. Vous ne savez pas... Ne nous dites pas ce que nous allons ressentir. Nous essayons de résoudre un problème. Ne nous dites pas ce que nous allons ressentir.

ZELENSKY: Je ne vous dis rien, je réponds à la question...

TRUMP: Parce que vous n'êtes pas en position de le dicter.

VANCE: C'est exactement ce que vous faites.

TRUMP: Vous n'êtes pas en position de dicter ce que nous allons ressentir, nous allons nous sentir très bien. Nous allons nous sentir très bien et très forts...

ZELENSKY: Vous ressentirez l'influence...

TRUMP: Vous n'êtes pas en très bonne position en ce moment. Vous vous êtes laissé vous retrouver dans une très mauvaise position…

ZELENSKY : Depuis le tout début de la guerre...

TRUMP: Vous n'êtes pas en position de force. Vous n'avez pas les cartes en main pour l'instant. Avec nous, vous commencez à avoir des cartes.

TRUMP: En ce moment, vous jouez aux cartes, vous jouez aux cartes, vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale. Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale. Et ce que vous faites est très irrespectueux envers le pays, ce pays. Il vous a soutenu bien plus que ce que beaucoup de gens auraient dû faire.

VANCE: Avez-vous dit « merci » une seule fois pendant tout ce temps?

ZELENSKY: Plusieurs fois.

VANCE: Non, dans ce...

ZELENSKY: Même aujourd'hui. Même aujourd'hui...

VANCE: Non, dans toute cette réunion. Vous êtes allé en Pennsylvanie et avez fait campagne pour l'opposition en octobre. Offrez quelques mots de reconnaissance pour les États-Unis et le président qui tente de sauver votre pays.

ZELENSKY: S'il vous plaît, vous pensez que si vous parlez très fort de la guerre...

ZELENSKY: Je ne joue pas aux cartes. [inaudible] Monsieur le Président, [inaudible].

TRUMP: Il ne parle pas fort. Il ne parle pas fort. Votre pays est en grande difficulté.

ZELENSKY: Puis-je? Puis-je répondre?

TRUMP: Attendez une minute. Non, non. Vous avez beaucoup parlé. Votre pays est en grande difficulté.

ZELENSKY: Je sais. Je sais.

TRUMP: Vous ne gagnez pas, vous ne gagnez pas. Vous avez de très bonnes chances de vous en sortir grâce à nous.

ZELENSKY: Monsieur le Président, nous restons dans notre pays, nous restons forts. Depuis le tout début de la guerre, nous sommes seuls et nous en sommes reconnaissants. J'ai dit merci dans ce cabinet, [inaudible], j'ai dit merci...

TRUMP: Vous n'avez pas été seuls. Vous n'avez pas été seuls. Nous vous avons donné, par l'intermédiaire de ce stupide président, 350 milliards de dollars.

ZELENSKY: Vous avez voté pour votre président.

TRUMP: Nous vous avons donné du matériel militaire et vos hommes sont courageux, mais ils ont dû utiliser nos militaires. Si vous n'aviez pas eu notre matériel militaire, si vous n'aviez pas eu notre matériel militaire, cette guerre aurait été terminée en deux semaines.

ZELENSKY: Dans trois jours, je l'ai entendu de la bouche de Poutine, dans trois jours...

TRUMP: Peut-être moins.

ZELENSKY: Dans deux semaines, bien sûr...

TRUMP: Il va être très difficile de négocier comme ça, je vous le dis.

VANCE: Dites simplement merci.

ZELENSKY: Je l'ai dit à maintes reprises, merci au peuple américain...

VANCE: Acceptez qu'il y a des désaccords et allons plaider ces désaccords plutôt que d'essayer de vous battre dans les médias américains lorsque vous avez tort. Nous savons que vous avez tort.

TRUMP: Mais vous voyez, je pense que c'est bien pour le peuple américain de voir ce qui se passe. Je pense que c'est très important, c'est pourquoi j'ai fait durer cela si longtemps. Vous devez être reconnaissant...

ZELENSKY: Je suis reconnaissant...

TRUMP: Vous n'avez pas les cartes. Vous êtes enterrés là-bas, vos hommes meurent, vous manquez de soldats... Écoutez. Vous manquez de soldats, ce serait une sacrée bonne chose. Ensuite, vous nous dites: « Je ne veux pas de cessez-le-feu, je ne veux pas de cessez-le-feu, je veux partir, et je veux ceci...». Écoutez, si vous pouviez obtenir un cessez-le-feu maintenant, je vous dis que vous l'accepteriez pour que les balles cessent de voler et que vos hommes cessent de se faire tuer.

ZELENSKY: Bien sûr, bien sûr que nous voulons arrêter la guerre.

TRUMP: Mais vous dites que vous ne voulez pas de cessez-le-feu...

ZELENSKY: Ce que je vous ai dit...

TRUMP: Je veux un cessez-le-feu. Parce qu'on obtient un cessez-le-feu plus rapidement qu'un accord.

ZELENSKY: Avec des garanties. Demandez à nos gens ce qu'ils pensent du cessez-le-feu. Peu importe pour vous ce que...

TRUMP: Ce n'était pas avec moi. Ce n'était pas avec moi. […] C'était avec un type nommé Biden qui n'est pas intelligent... C'était avec Obama.

ZELENSKY: C'était votre président. C'était votre président...

TRUMP: Excusez-moi, c'était avec Obama qui vous a donné des draps, et moi je vous ai donné des javelots.

ZELENSKY: Oui.

TRUMP: Je vous ai donné les javelots pour éliminer tous ces chars. Obama vous a donné des draps. En fait, la déclaration est la suivante: Obama a donné des draps et Trump a donné des javelots. Vous devez être plus reconnaissant. Parce que Laissez-moi vous dire que vous n'avez pas les cartes. Avec nous, vous avez les cartes. Mais sans nous, vous n'avez aucune carte.

JOURNALISTE: Une dernière question...

TRUMP: Ce sera une affaire difficile à conclure. Parce que les attitudes doivent changer.

JOURNALISTE: Et si la Russie rompt le cessez-le-feu?

TRUMP: Que dites-vous?

VANCE: Elle demande: « Et si la Russie rompt le cessez-le-feu? »

TRUMP: Eh bien, et s'ils... Et si quoi que ce soit! Et si une bombe vous tombait sur la tête maintenant? D'accord? Et s'ils le rompaient [l’accord]? Je ne sais pas. Ils l'ont rompu avec Biden parce que Biden, ils ne le respectaient pas, ils ne respectaient pas Obama. Ils me respectent. Laissez-moi vous dire que Poutine a traversé un enfer avec moi. Il a traversé une fausse chasse aux sorcières où ils l'ont utilisé, lui et la Russie. La Russie, la Russie, la Russie, vous avez déjà entendu parler de cet accord? C'était un faux, une arnaque de Hunter Biden, Joe Biden. Hillary Clinton, Adam Schiff le sournois, c'était une arnaque démocrate. Et il a dû subir ça. Et il l'a subi et nous n'avons pas fini dans une guerre. Il a subi ça, il a été accusé de toutes ces choses, il n'avait rien à voir avec ça. Ça venait de la salle de bain de Hunter Biden. Ça venait de la chambre de Hunter Biden. C'était dégoûtant. Et puis ils ont dit: «Oh, oh, l'ordinateur portable de l'enfer a été fabriqué par la Russie». Les 51 agents, tout cela n'était qu'une arnaque, et il a dû supporter ça. Il a été accusé de toutes ces choses. Tout ce que je peux dire, c'est ceci: il a peut-être rompu des accords avec Obama et Bush, et il les a peut-être rompus avec Biden. Il l'a peut-être fait, peut-être pas, je ne sais pas ce qui s'est passé. Mais il ne l'a pas fait avec moi. Il veut conclure un accord. Je ne sais pas s'il peut conclure un accord. […] Le problème, c'est que je t'ai donné le pouvoir [il regarde Zelensky] d'être un dur à cuire. Et je ne pense pas que tu serais un dur à cuire sans les États-Unis. Et ton peuple est très courageux.

ZELENSKY: Merci.

TRUMP: Mais soit vous concluez un accord, soit nous partons. Et si nous partons, vous vous battrez. Je ne pense pas que ce sera joli, mais vous vous battrez. Mais vous n'avez pas les cartes en main. Mais une fois que nous aurons signé cet accord, vous serez dans une bien meilleure position. Mais vous n'agissez pas du tout avec gratitude, et ce n'est pas bien. Pour être honnête, ce n'est pas bien. […] Très bien, je pense que nous en avons assez vu, qu'en pensez-vous? Ce sera de la grande télévision, je vous le dis.


Mon avis personnel

La résistance de Zelensky face à Trump marque un vrai tournant. Les terres rares de l'Ukraine ne tombent pas dans les mains des USA. Les pays européens gardent leur chance. La reconstruction de l'Ukraine incombera aux pays européens et, selon Trump, les terres rares de l'Ukraine devraient tomber dans les mains des USA. Alors Zelensky qui a montré le courage face à Trump.  

Sans doute Trump est-il bon pour les USA et le peuple américain mais je suis citoyen d'un pays européen. Je tiens à féliciter Zelensky de choisir le soutien à long terme de l'Europe. A nos dirigeants maintenant de faire preuve du même courage que Zelensky face à Trump et de choisir ce qui est bon pour l'Europe. Le Royaume-Uni et la France travaillent avec Kiev sur « un plan pour faire cesser les combats » entre l'Ukraine et la Russie.

Le japon, la Corée du sud, et Taïwan doivent vraiment être inquiet en voyant comment les USA aident leurs alliés. L'Europe va se refermer sur elle-même et doit à tout prix ce défendre par elle-même. Le 1er mars 2025, la France appelle l'UE à investir massivement dans « l'autonomie de défense ».


Réponse internationale

- Ihor Michalchyshyn, Président du Congrès ukrainien canadien, a déclaré qu’il se sentait « assez choqué et assez en colère » de la façon dont le président Zelensky a été traité.

Svitlana Kominko, cofondatrice de la Maple Hope Foundation, une organisation à but non lucratif visant à aider les Ukrainiens touchés par la guerre, a expliqué avoir eu du mal à dormir après avoir vu le dirigeant ukrainien se faire « rabaisser » par Donald Trump dans le bureau ovale.

Mme Kominko  a ajouté « C’est tellement triste et embarrassant. Nous avons une salle pleine de messieurs en costume qui n’ont plus aucun sens de l’humanité en eux. Et nous avions une personne sans costume, qui se bat pour son pays », .

- Les dirigeants de Grande-Bretagne, d'Allemagne, du Danemark, d'Italie, des Pays-Bas, de Norvège, de Pologne, d'Espagne, du Canada, de Finlande, de Suède, de la République tchèque et de Roumanie étaient présents au sommet pour accroître leur soutien à l'Ukraine.

- Le président français Emmanuel Macron a déclaré que lui et le Premier ministre britannique Keir Starmer avaient élaboré un plan alternatif pour un cessez-le-feu partiel d'un mois qui s'appliquerait aux infrastructures aériennes, maritimes et énergétiques, mais n'inclurait pas les combats au sol.

- Altercation Trump-Zelensky : la presse américaine décrit "le spectacle le plus honteux de l’histoire politique du pays", avec un Donald Trump rhabillé en Parrain.











lundi 24 février 2025

(FR) Quels sont les aliments qui fatigue le moins l'estomac ?

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Certains aliments sont plus faciles à digérer que d’autres et sollicitent moins l’estomac, réduisant ainsi la fatigue digestive. 

Voici les aliments les plus doux pour l’estomac :

1. Fruits bien mûrs et pauvres en fibres irritantes

- Bananes mûres : riches en potassium et douces pour la muqueuse gastrique.

- Poires sans peau : faciles à digérer et peu acides.

- Pommes cuites : plus digestes que les pommes crues.


2. Légumes cuits et légers 

- Carottes, courgettes et patates douces cuites : riches en nutriments et très digestes.

- Potiron : alcalinisant et doux pour l’estomac.

- Haricots verts bien cuits : peu fibreux et faciles à assimiler.


3. Protéines maigres

- Viandes blanches (poulet, dinde sans peau) : plus légères que les viandes rouges.

- Poissons maigres (cabillaud, sole, colin) : faciles à digérer et riches en oméga-3.

- Œufs (cuits mollets ou pochés) : source de protéines digestes.


4. Céréales et féculents digestes 

- Riz blanc bien cuit : peu de fibres, parfait pour l’estomac.

- Pâtes et pain blanc : moins irritants que les versions complètes.

- Semoule et pommes de terre vapeur : sources de glucides bien tolérées.


5. Produits laitiers doux (en cas de bonne tolérance) 

- Yaourt nature ou kéfir : probiotiques bénéfiques pour la digestion.

- Fromages frais (ricotta, cottage cheese) : plus digestes que les fromages affinés.


6. Boissons douces pour l’estomac 

- Eau tiède : meilleure pour la digestion que l’eau glacée.

- Tisanes digestives (camomille, verveine, fenouil) : apaisent l’estomac.

- Lait d’amande sans sucre : plus doux que le lait de vache.


💡 Évitez les aliments trop gras, épicés, acides ou ultra-transformés, qui fatiguent l’estomac et ralentissent la digestion. Un repas léger, bien cuit et pauvre en fibres dures aidera à préserver votre confort digestif. 













dimanche 23 février 2025

(FR) Taïwan doit-il craindre un abandon par les États-Unis sous Trump ?

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Taïwan, une île au cœur des tensions.

Les responsables taïwanais doivent-ils s’inquiéter, voire paniquer, face aux événements en Ukraine et aux positions de Donald Trump sur cette guerre ? 

La Chine revendique Taïwan, qu’elle considère comme une province renégate destinée à réintégrer son giron. Cependant, depuis des décennies, les États-Unis garantissent la sécurité de l’île grâce à des accords militaires. Joe Biden s’est d’ailleurs montré particulièrement engagé dans la défense de Taïwan. Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, de nombreuses comparaisons ont émergé : 

- Pékin pourrait-il suivre l’exemple de Moscou et lancer une offensive contre Taïwan ? 

- L’attitude de Donald Trump, qui semble prêt à abandonner l’Ukraine, renforce cette inquiétude. 

Si Washington renonce à ses garanties de défense, la Chine pourrait être tentée d’accélérer une réunification par la force, objectif majeur du Parti communiste chinois.




L’expérience de Hong Kong a profondément marqué Taïwan. La fin du principe « un pays, deux systèmes » et l’autoritarisme de Pékin ont convaincu les Taïwanais qu’une réunification pacifique ne leur offrirait aucune garantie politique. 

Aujourd’hui, seuls 3 % d’entre eux soutiennent une réintégration dans la Chine continentale. Le retour de Trump au pouvoir alimente les incertitudes. Il entretient un mépris affiché pour le droit international et a montré peu d’égard pour les alliances occidentales. Pourquoi respecterait-il les engagements envers Taïwan ? Certains craignent qu’il ne profite d’un sommet avec Xi Jinping pour négocier un accord, sacrifiant l’île sur l’autel d’un rapprochement avec Pékin. Certes, Donald Trump s’est montré hostile à la Chine, mais il reste un pragmatique obsédé par les « deals ». 

Avant la pandémie de Covid-19Donald Trump négociait un accord commercial majeur avec Pékin, suspendu depuis. Son retour pourrait relancer ces discussions, d’autant que de nombreuses entreprises américaines, comme Tesla d’Elon Musk, ont intérêt à préserver leurs liens avec la Chine. Toutefois, une invasion de Taïwan n’est pas une évidence, même si plusieurs scénarios prévoient une possible offensive chinoise d’ici 2027. Pékin pourrait hésiter face aux risques économiques et diplomatiques. Une action militaire brutale ternirait son image auprès des pays du Sud global, où elle cherche à renforcer son influence face aux États-Unis. 

De plus, le Parti communiste chinois doit maintenir une croissance économique stable pour assurer sa légitimité. Il pourrait donc privilégier une approche plus subtile, intensifiant la pression sur Taïwan sans recourir à la force, en appliquant les principes de Sun Tzu : gagner sans combattre.

Quoi qu’il en soit, les événements en Ukraine résonnent en Asie. Le Japon, la Corée du Sud et Taïwan perçoivent le « lâchage » de Kiev comme un signal inquiétant. Si Trump peut traiter ses alliés européens avec désinvolture, il pourrait en faire de même avec ses partenaires asiatiques. L’histoire montre que Washington n’a pas toujours consulté Tokyo avant d’opérer des virages diplomatiques, comme en 1972 lors du rapprochement sino-américain orchestré par Nixon. Aujourd’hui, la crainte d’un scénario similaire n’est pas infondée.


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* Trump : abandonner l’Ukraine aujourd’hui, Taïwan demain ? de Pascal Boniface

Pascal Boniface, né le 25 février 1956 à Paris, est un géopolitologue français, fondateur et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

Le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la question de l’Ukraine alimente les craintes quant à d’autres ambitions territoriales ailleurs dans le monde. Taïwan doit-il redouter une offensive chinoise ?

Depuis des années, la Chine de Xi Jinping oscille entre démonstrations de force et périodes d’accalmie, maintenant ses volontés irrédentistes sur l’île Taïwan. Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, Washington prend ses distances avec ses alliances traditionnelles et adopte une approche plus transactionnelle des relations internationales. Cette évolution interroge sur la solidité du Taiwan Relations Act et de l’aide américaine en cas d’agression chinoise.

Pékin pourrait-elle être tentée de concrétiser ses ambitions ? Une invasion militaire de Taïwan aurait de lourdes conséquences et entrainerait une forte instabilité en mer de Chine. Mais les tensions actuelles en Europe pourraient remodeler les rapports de force à l’échelle mondiale, avec des répercussions directes en Asie-Pacifique.




vendredi 21 février 2025

(FR) Euro numérique : La BCE annonce sa propre blockchain, mais sans Bitcoin.

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Logo de la Banque centrale européenne

La Banque centrale européenne (BCE) est à l’origine de projets qui ne font pas l’unanimité. En effet, la création d’un euro numérique suscite de nombreuses critiques. En parallèle, la BCE vient d’annoncer le développement d’une blockchain maison pour supporter les transactions en euro numérique.


La BCE dévoile sa blockchain maison

Le 20 février 2025, la Banque centrale européenne a annoncé le développement d’une blockchain maison. Celle-ci a pour objectif de permettre le règlement des transactions en euro numérique.

Selon l’annonce, cette blockchain sera développée dans le cadre du projet TARGET Services. Cela permettra d’assurer l’interopérabilité entre les différents services de la BCE.

En parallèle, la BCE souhaite développer une solution plus intégrée sur le long terme. Celle-ci devrait permettre le règlement des transactions basées sur la blockchain en euro numérique.

Cette nouvelle infrastructure permettra de soutenir l’utilisation de solutions innovantes tout en maintenant la sécurité et l’efficacité des services TARGET.


Euro numérique : une réalité de plus en plus proche

En parallèle de l’annonce de sa blockchain maison, la BCE poursuit le développement de son euro numérique.

Ainsi, le 20 février 2025, la BCE a lancé une consultation publique concernant l’euro numérique. Cette consultation vise à recueillir l’avis des citoyens européens sur les règles qui encadreront l’utilisation de l’euro numérique.

Les résultats de cette consultation seront ensuite utilisés pour élaborer des propositions législatives. Ces dernières seront soumises au Parlement européen à Strasbourg et au Conseil de l’Union européenne à Bruxelles.

De leur côté, les citoyens européens semblent être majoritairement opposés à l’euro numérique. En effet, selon un sondage mené par la BCE, 70 % des Européens seraient opposés à l’euro numérique.

Ces derniers craignent notamment pour la protection de leur vie privée. En effet, l’euro numérique pourrait permettre aux autorités de suivre toutes les transactions effectuées par les citoyens.

Malgré les critiques, la BCE continue de défendre son projet. Elle met en avant les avantages potentiels de l’euro numérique, tels que la réduction des coûts de transaction et l’amélioration de l’inclusion financière.

De son côté, la France fait figure de bon élève pour la BCE. En effet, la Banque de France a récemment annoncé le lancement d’une phase pilote pour tester l’euro numérique dans des conditions réelles.


Sources 

1. Systèmes opérés par la Banque de France

2. YouTube : Les services TARGET | Banque de France

3. Qu’est-ce que TARGET 2 ?

4. Banques et cryptos : le gouverneur de la Banque de France veut révolutionner la finance, mais sans Bitcoin





mardi 4 février 2025

(FR) Loi de Finances 2025 : l'augmentation de la TVA sur l'abonnement d'ELECTRICITE et du GAZ

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© Epictura / mauyom98

Le projet de loi de finances pour 2025 propose de mettre fin au taux réduit de TVA sur le prix de l'abonnement. Une fois adopté, le taux de TVA sur l'abonnement d'électricité et du gaz devrait passer de 5,5 % à 20 %. Cette nouvelle augmentation alourdirait encore davantage le poids des taxes sur la facture, qui, au 1er février 2025, est passé de 26 % à 35 % pour l'électricité.


Fin du taux de TVA réduit sur l'abonnement d'électricité et du gaz

Évoquée dans un premier temps par Michel Barnier, puis rapidement abandonnée sous la menace de la censure, la fin du taux réduit de TVA sur le prix de l'abonnement d'électricité fait son grand retour dans le projet de loi de Finances 2025, que François Bayrou souhaite faire adopter en recourant à l'article 49.3 cette semaine.

En effet, l'article 7, II, du Projet de loi de Finances 2025 adopté par le Sénat en première lecture, ne prévoit plus l'application d'un taux de TVA réduit sur l'abonnement d'électricité et de gaz à 5,5 % mais un taux plein à 20 %.


Impact sur la facture d'électricité d'un taux de TVA à 20 % sur l'abonnement

Malgré la baisse du prix de l'électricité de 15 % en moyenne au 1er février 2025, le prix de l'abonnement d'électricité (partie fixe de la facture) à quant à lui augmenté en raison de l'augmentation des taxes. Ainsi, pour un ménage avec un compteur 6 kVA (puissance la plus répandue en France) en option base, le prix de l'abonnement au tarif réglementé d'EDF est passé de 151,2 € à 164,6 € TTC par an, soit une hausse 8,89 %

Ainsi, l'application du taux de TVA à 20 % fera grimper le prix de l'abonnement à 184,3 € par an, soit une nouvelle augmentation de 12 %. Sur un an, l'augmentation aura été de 21,9 %.


Le poids des taxes sur la facture d'électricité de plus en plus important

La mise en place du bouclier tarifaire a supposé une accalmie fiscale pour les ménages et entreprises françaises. Cependant, son retrait suppose désormais un retour à une pression fiscale plus élevée, suscitant des inquiétudes quant au pouvoir d’achat et à la compétitivité des entreprises.

Ainsi, depuis le 1er février 2025, le poids des taxes sur le montant total des factures a bondi, passant de 26 % en moyenne à 35 % aujourd'hui. Pour un ménage consommant 7700 kWh par an (compteur 6 kVA, base), cela suppose aujourd'hui un total de 600 € par an rien qu'en taxes.


Quelles sont les taxes en vigueur sur l’électricité et le gaz ?

Les taxes sur l’électricité

Trois taxes principales s’appliquent sur la facture d’électricité :

1. Accise sur l’électricité (ex CSPE et TICFE), qui finance en grande partie les dépenses liées au service public de l’électricité et dont un tiers est reversé aux collectivités locales. Depuis février 2025, elle est remontée à son taux plein, majorée de l'inflation, soit 33,7 € pour MWh consommé pour les particuliers (soit 40,4 € du MWh TTC).

2. CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement), prélevée sur la partie fixe du tarif d’acheminement (TURPE). Elle sert notamment à financer l’assurance vieillesse du personnel des industries électriques et gazières. Son taux actuel pour les particuliers est de 21,93 % sur la partie fixe du Tarif d'acheminement.

3. TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée). Deux taux sont appliqués : 
- 5,5 % sur la partie abonnement ainsi que sur la CTA et pourrait passer à 20 % si le Projet de loi de Finances 2025 est adopté. 
- 20 % sur la consommation (prix du kWh HT) et sur l’accise.

Tous les ménages paient en proportion les mêmes taxes sur l'électricité, quel que soit leur fournisseur ou leur option tarifaire (Base, Heures pleines / Heures creuses, etc.).


Les taxes sur le gaz

Comme pour l’électricité, trois taxes s’appliquent sur la facture de gaz :

1. Accise sur le gaz (ex TICGN), qui alimente majoritairement le budget de l’État. Elle est passée le 1er janvier 2025 à 17,16 € du MWh hors taxes (+4,83 % par rapport à 2024).

2. CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement), basée sur un pourcentage du tarif d’utilisation des réseaux (ATR). Elle est soumise à la TVA à 5,5 %. Pour un foyer consommant 13 450 kWh/an, la CTA revient à environ 34,49 € par an.

3. TVA, Deux taux sont appliqués : 
- un taux réduit de 5,5 % sur l’abonnement et la CTA. Ce taux pourrait passer à 20 % si le Projet de loi de Finances 2025 est adopté ;
- un taux plein de  20 % sur la consommation ainsi que sur l’accise.

Comme pour l'électricité, tous les ménages paient en proportions les mêmes taxes sur le gaz, quel que soit leur fournisseur, zone tarifaire ou leur classe de consommation.


Source : 

1. Exclusivité : l'augmentation de la TVA sur l'abonnement d'électricité et du gaz prévue par la Loi de Finances 2025

2. Quelles sont les principales mesures fiscales pour 2025 ?