lundi 27 juin 2022

(FR) Le G7 veut investir 600 milliards de dollars dans les pays en développement.

 

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Le président Biden et les dirigeants des pays du G7. Photo : Reuters.

À l’initiative des États-Unis, les dirigeants du G7 ont annoncé dimanche 26 juin 2022 leur engagement à lever près de 600 milliards de dollars en fonds publics et privés pour financer des projets d’infrastructures dans des pays en développement.

Ce nouveau programme, destiné à permettre de contrer les ambitions de la Chine, qui investit massivement dans ces pays dans le cadre de ses nouvelles routes de la soie, s’échelonnera sur cinq ans, ont indiqué les leaders du G7 réunis pour leur sommet en Allemagne.

Le président américain Joe Biden a déclaré que son pays mobilisera 200 milliards de dollars en subventions, en fonds fédéraux et en investissements privés pour soutenir des projets qui vont lutter contre le changement climatique et améliorer la santé mondiale. De plus, les fonds vont viser l’équité entre les sexes et les infrastructures numériques.

Il ne s'agit pas d’aide ou de charité, a expliqué M. Biden. C’est un investissement qui rapportera à tout le monde, a-t-il ajouté. Selon lui, le plan mis en avant par le G7 va permettre aux pays concernés de constater les avantages concrets d'un partenariat avec les démocraties.

Des centaines de milliards de dollars supplémentaires seront aussi disponibles, a affirmé Joe Biden, qui a prévenu que ces fonds proviendraient de banques multilatérales de développement, d’institutions de financement du développement ou encore de fonds souverains. Une partie de ce financement existe déjà.



Les dirigeants du G7 souhaitent contrer l'influence et les ambitions de la Chine, qui investit massivement dans près de 100 pays pour ses Nouvelles routes de la soie. PHOTO : GETTY IMAGES / POOL

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a noté que l’Europe va mobiliser 300 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années dans ce plan proposé par le G7 pour concurrencer le programme chinois appelé la  ou Initiative ceinture et route (ou BRI, pour Belt and Road Initiative), lancé par le président chinois Xi Jinping en 2013 puis en 2017 (Nouvelle route de la soie).



Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse sur le site du G7, au château d'Elmau, à Kruen, en Allemagne, le mardi 28 juin 2022. — Markus Schreiber/AP/SIPA.

Le Canada, le Japon et l’Italie vont également participer à cette nouvelle aide aux pays en développement, mais ils le feront en suivant leurs propres plans. Quant à la France et au Royaume-Uni, ils vont également participer à cette initiative.

L'Afrique subsaharienne sera sans aucun doute une priorité du partenariat lancé par le G7, mais l’Amérique centrale, l’Asie du Sud-Est et l’Asie centrale seront aussi des régions extrêmement importantes, a confié un haut responsable de l’exécutif américain.


Contrer les ambitions de la Chine

Les projets d’investissements de la Chine, dans sa version moderne de la route de la soie entre l’Asie et l’Europe, couvrent une centaine de pays. La construction d’infrastructures permet notamment à la Chine de garantir un approvisionnement en matières premières.

Or, dans de nombreux pays en développement, le plan chinois n’a débouché que sur peu d’avantages concrets, estiment des responsables de la Maison-Blanche.

Pékin est ainsi accusé de mener ses projets par le biais de prêts avantageux qui aggravent les problèmes d’endettement de pays déjà vulnérables.



Carte des principales routes commerciales de la route de la soie 2013 : en rouge, les routes terrestres, en bleu, les routes maritimes.

Le programme chinois existe depuis des années et s’est traduit par de nombreux versements en liquide et par de nombreux investissements, a commenté un haut responsable de la Maison-Blanche. Toutefois, selon lui, l’initiative du G7 n’arrive vraiment pas trop tard.

Beaucoup de pays qui ont reçu des fonds ou des investissements du programme BRI se rendent désormais compte, des années plus tard, qu’ils sont plus endettés, que leur PIB n’a pas progressé de manière significative et que les prétendus investissements n’ont pas atteint leurs populations, a expliqué ce haut responsable de la Maison-Blanche.



Les nouvelles routes de la soie relient la Chine à l'Europe par le rail (2016) et par voie maritime.

Les promesses d’investissements du G7 dans les pays en développement pourraient être un bon début, a souligné la vice-présidente du groupe à but non lucratif Global Citizen, Friederike Roder.

Cependant, elle a rappelé que les pays membres du G7 ne consacrent en moyenne que 0,32 % de leur PIB à l’aide au développement, alors qu’ils ont promis d’y consacrer le double, soit 0,7 %. Toutefois, sans les pays en développement, il n’y aura pas de reprise durable de l’économie mondiale, a conclu Mme Friederike Roder.


Le G7 a affirmé sa détermination « inébranlable » à soutenir l'Ukraine

Au deuxième jour de la réunion, les dirigeants du groupe des 7 pays industrialisés du monde se sont engagés à continuer à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire". Pendant ce temps, le président Zelensky a exigé une augmentation de l'aide en armement à l'Ukraine et a demandé à l'Occident de maintenir la pression sur la Russie afin qu'elle puisse "mettre fin à la guerre cet hiver".



Les dirigeants du G7 avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel écoutent le président ukrainien par vidéoconférence le 27 juin 2022 au château d'Elmau, en Allemagne. REUTERS - PISCINE.

Après avoir décidé d'embargo sur l'importation d'or de Russie, les dirigeants du G7 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon, Canada et États-Unis) ont réaffirmé le 27 juin 2022 leur détermination à « inébranler » ce bloc. côte à côte avec l'Ukraine. Le G7 continue de soutenir le gouvernement de Kiev dans tous les aspects, "financiers, humanitaires, militaires, diplomatiques". Le G7 a également fait preuve "d'unité plus que jamais" dans le but de punir la Russie pour avoir envahi l'Ukraine depuis le 24 février 2022.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, en tant qu'hôte, a déclaré que le G7 serait aux côtés de l'Ukraine « tant que Kiev en aurait besoin », même si le G7 devait payer le prix de son soutien à Kiev. Le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré que si l'Ukraine perd, il sera difficile de démontrer « l'efficacité du modèle démocratique ». De plus, le G7 s'est engagé à tout faire pour réduire le risque de pénurie alimentaire mondiale, pour dégager les portes d'entrée pour faire sortir les produits agricoles ukrainiens. Le G7 a également évoqué "l'énorme responsabilité de la Russie" dans la crise alimentaire mondiale.



Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est adressé au pays du G7 via une visioconférence. Photo PQR.

Selon l'agence de presse AFP, plus tôt, s'exprimant par vidéo, le président Volodymyr Zelensky a appelé le groupe du G7 à "la pression maximale" sur la Russie, y compris la promulgation de sanctions économiques plus, la collecte de recettes "plus drastiques". La capacité financière de la Russie est limitée. Les autorités de Kiev espèrent que toutes ces pressions créeront les conditions pour que "la guerre se termine avant l'arrivée de l'hiver", car les soldats ukrainiens ont du mal à se battre dans les rudes conditions météorologiques hivernales.

Le président Zelensky a de nouveau demandé une aide militaire accrue, notamment pour fournir à Kiev des missiles sol-air à moyenne et longue portée. "Il n'est pas encore temps de parler de négociations avec la Russie", a-t-il ajouté.



Les 7 puissances économiques se réunissent à Elmau, en Allemagne. Photo PQR.

L'agence de presse britannique Reuters a cité hier une source proche de Washington disant qu'il est possible que "cette semaine", l'administration Biden "commande plus d'armes" pour approvisionner l'Ukraine. La déclaration ci-dessus a été faite alors que les troupes russes concentraient leurs tirs sur la ville de Lyssytchansk après avoir capturé Severodonetsk. Concernant l'accusation selon laquelle la Russie aurait bombardé hier un quartier résidentiel de la capitale Kiev, Moscou a corrigé aujourd'hui, affirmant que la cible était "une usine de missiles ukrainienne" dans la capitale.














(FR) Le G7 exhorte à se serrer la main par solidarité face à Poutine.

 

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Les dirigeants assistent à une fête au château d'Elmau à Kruen, près de Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne, le soir du 26 juin 2022 dans le cadre du sommet du G7 - Photo : AP.

Le président américain Joe Biden a appelé les alliés à "faire front commun" face à la Russie alors que les dirigeants du G7 sont en Allemagne pour un sommet, qui a été éclipsé par le conflit russo-ukrainien.

"Nous devons être solidaires. Parce que dès le début, le président russe Vladimir Poutine a cru que d'une manière ou d'une autre l'alliance militaire de l'OTAN et le groupe du G7 seraient divisés, mais nous ne l'avons pas fait et nous l'avons fait. Nous non plus à l'avenir". Le président américain Joe Biden a déclaré lors d'une réunion privée avec le chancelier allemand Olaf Scholz avant la conférence du 26 juin 2022.

Pendant ce temps, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré à Joe Biden que les alliés essayaient tous de "maintenir l'unité, ce que Poutine n'a clairement jamais voulu".

M. Scholz - qui a fait l'objet de critiques dans son pays et à l'étranger pour sa réticence à envoyer des armes lourdes à l'Ukraine - a également déclaré : "L'Allemagne et les États-Unis agiront toujours ensemble en ce qui concerne les questions de sécurité de l'Ukraine".

L'agence de presse AP a cité un haut responsable de l'administration Biden disant que lors de la même réunion, Biden et Scholz se sont mis d'accord sur la nécessité de négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Cependant, ils n'entrent pas dans les détails de la façon d'y arriver.



En Allemagne, le G7 affiche son unité et maintient la pression sur Poutine.

Au début du sommet en Allemagne le 26 juin 2022, quatre pays (Royaume-Uni, Canada, Japon et États-Unis) parmi les sept membres du G7 ont décidé d'interdire les importations d'or russe pour durcir les sanctions contre Moscou et couper les moyens de financement de la campagne militaire russe en Ukraine.

Cependant, il n'est pas clair si le G7 sera d'accord sur ledit plan. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré que la question devrait être traitée avec soin et discutée plus avant.

Présent en Allemagne, le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté les dirigeants du G7 à ne pas succomber à la "fatigue". Il s'est dit préoccupé par le fait que des divisions pourraient émerger au sein de l'alliance des pays pro-ukrainiens alors que le conflit russo-ukrainien entre dans son cinquième mois.











(FR) La Russie fait défaut sur sa dette extérieure pour la première fois depuis plus d'un siècle.

 

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La Russie ne parvient pas à rembourser sa dette extérieure dans les délais.

La Russie a fait défaut sur sa dette extérieure pour la première fois depuis la révolution de 1917, selon des informations, aliénant davantage le pays du système financier mondial après les sanctions imposées pour sa guerre en Ukraine.

Le pays a raté la date limite de dimanche soir 26 juin 2022 pour respecter un délai de grâce de 30 jours sur les paiements d’intérêts de 100 millions de dollars initialement dus le 27 mai 2022, a rapporté Bloomberg lundi matin 27 juin 2022.

La Russie qualifie tout défaut d’artificiel parce qu’elle a l’argent pour payer ses dettes, mais affirme que les sanctions ont gelé ses réserves de devises étrangères détenues à l’étranger.

« C’est une chose très, très rare, où un gouvernement qui en a autrement les moyens est contraint par un gouvernement extérieur à faire défaut », a déclaré Hassan Malik, analyste souverain principal chez Loomis Sayles, à Bloomberg. « Ce sera l’un des grands défauts de l’histoire. »

Le mois dernier, le département du Trésor américain a mis fin à la capacité de la Russie à rembourser ses milliards de dettes aux investisseurs internationaux par le biais des banques américaines. En réponse, le ministère russe des Finances a déclaré qu’il paierait les dettes libellées en dollars en roubles et offrirait « la possibilité d’une conversion ultérieure dans la monnaie d’origine ».

« Il y a de l’argent et il y a aussi la volonté de payer », a déclaré le mois dernier le ministre russe des Finances, Anton Siluanov. « Cette situation, créée artificiellement par un pays hostile, n’aura aucun effet sur la qualité de vie des Russes. »

Tim Ash, analyste senior souverain des marchés émergents chez BlueBay Asset Management, a tweeté que le défaut « n’est clairement pas » hors du contrôle de la Russie et que les sanctions l’empêchent de payer ses dettes parce qu’elle a envahi l’Ukraine.

La Russie doit environ 40 milliards de dollars en obligations étrangères. Avant le début de la guerre, la Russie disposait d’environ 640 milliards de dollars de réserves de devises et d’or, dont une grande partie était détenue à l’étranger et est maintenant gelée.

La Russie n’a pas fait défaut sur ses dettes internationales depuis la révolution il y a plus d’un siècle, lorsque l’empire russe s’est effondré et que l’Union soviétique a été créée.

La Russie a fait défaut sur ses dettes intérieures à la fin des années 1990, mais a pu se remettre de ce défaut avec l’aide de l’aide internationale.



La Russie a fait défaut sur sa dette souveraine en devises étrangères après l'expiration dimanche du délai pour verser 100 millions de dollars à ses créanciers.

Les investisseurs s’attendent à ce que la Russie fasse défaut depuis des mois. Les contrats d’assurance qui couvrent la dette russe ont évalué une probabilité de défaut de 80% pendant des semaines, et des agences de notation telles que Standard & Poor’s et Moody’s ont placé la dette du pays profondément en territoire indésirable.

Les agences de notation peuvent abaisser la note à défaut ou un tribunal peut trancher la question.

Une fois qu’un pays fait défaut, il peut être coupé des emprunts sur le marché obligataire jusqu’à ce que le défaut soit réglé et que les investisseurs reprennent confiance dans la capacité et la volonté du gouvernement de payer. Mais la Russie a déjà été coupée des marchés de capitaux occidentaux, de sorte que tout retour à l’emprunt est de toute façon loin d’être le cas.

Le Kremlin peut toujours emprunter des roubles chez lui, où il compte principalement sur les banques russes pour acheter ses obligations.

Les sanctions occidentales liées à la guerre ont poussé les entreprises étrangères à fuir la Russie et interrompu les liens commerciaux et financiers du pays avec le reste du monde. Le défaut serait un symptôme de plus de cet isolement et de cette perturbation.

Les analystes en investissement estiment prudemment qu’un défaut de paiement de la Russie n’aurait pas le type d’impact sur les marchés financiers mondiaux et les institutions que son défaut sur la dette intérieure en 1998. À l’époque, le défaut de paiement de la Russie sur les obligations nationales en rouble a conduit le gouvernement américain à intervenir et à amener les banques à renflouer Long-Term Capital Management, un grand fonds spéculatif américain dont l’effondrement, craignait-on, aurait pu ébranler l’ensemble du système financier et bancaire.


Comprendre le défaut de paiement imminent de la Russie

Les agences de notation craignent que la Russie ne rembourse pas sa dette auprès des créanciers internationaux. Une situation qui plongerait le pays en situation de défaut de paiement.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, les sanctions économiques de l’Occident pleuvent sur la Russie. Et les conséquences se font déjà sentir. Des agences de notation comme Fitch, S&P Global Ratings et Moody’s ont abaissé la note de la Russie de « B » à « C », soit la dernière note avant une situation de faillite. En d’autres termes, le pays est désormais classé dans la catégorie des pays susceptibles de ne pas pouvoir ou ne pas vouloir rembourser leur dette. Une situation que la Russie n’a pas connue au XXIe siècle.



Qu’est-ce que le défaut de paiement pour un pays ?

On dit qu’un pays est en situation de défaut de paiement lorsqu’il ne peut ou ne veut plus rembourser ses emprunts en temps et en heure. Un gouvernement peut emprunter de l’argent auprès de différentes entités : la dette publique d’un pays peut être officielle (auprès d’un autre Etat ou des institutions financières) ou privée (après des banques, sur les marchés financiers).

Pour noter la solvabilité d’un pays et donc savoir s’il est en capacité de rembourser ses emprunts, les agences de notation attribuent des lettres allant de « A » à « D ». Chaque agence possède son système de notation, et les lettres peuvent être accompagnées d’un « + » ou « - » voire d’un « 1 » ou « 2 ». Les notes plus élevées correspondent à une bonne solvabilité, alors que la note « D » est synonyme de défaut de paiement.


Pourquoi ce risque est-il imminent pour la Russie ?

A partir du 27 juin 2022, la Russie devra payer les intérêts de 100 millions de dollars par le biais des banques américaines. Mais même si elle est en capacité de rembourser, a Russie n’en aura pas forcément la volonté compte tenu du contexte.



Cette considération est aussi partagée par les agences de notation qui ont baissé la note de la Russie, considérant qu’elle ne paiera très probablement pas les intérêts. La note C traduit un type de défaut qui a commencé, où le pays est au point mort avec une capacité de paiement qui est irrévocablement compromise.

La Russie a déjà connu une situation de faillite en 1998. À l’époque, l’inflation s’était envolée pour atteindre un niveau exceptionnel, à hauteur de 84 %. Incapable de rembourser sa dette, la Russie avait traversé une crise financière majeure.











dimanche 26 juin 2022

(FR) Elisabeth Borne à Matignon et la charge de former un « nouveau gouvernement d’action » pour début juillet 2022.

 

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Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, lors de la cérémonie commémorant l’appel du 18-Juin, au mémorial du Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine), le 18 juin 2022. GONZALO FUENTES / AFP

Le chef de l’Etat n’exclut pas d’ouvrir les rangs gouvernementaux à d’autres forces politiques mais écarte explicitement La France insoumise et le Rassemblement national.

Dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP) rendu public dans la soirée de samedi 25 juin 2022, Emmanuel Macron annonce avoir demandé à Elisabeth Borne de lui présenter en fin de semaine prochaine des « propositions » pour « un nouveau gouvernement d’action », qui sera nommé « dans les premiers jours du mois de juillet ».

« A mon retour des sommets du G7 et de l’OTAN, la première ministre me soumettra des propositions pour une feuille de route pour le gouvernement de la France sur les prochains mois et les prochaines années, et également pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action au service de la France, que nous mettrons en place dans les premiers jours du mois de juillet », déclare-t-il.

L’annonce de ce nouveau casting gouvernemental acte de fait le maintien à Matignon de l’ancienne ministre du travail, dont une partie de l’opposition réclamait le départ pour tenir compte du nouvel équilibre politique qui s’est imposé à l’Assemblée nationale.

« La première ministre a ma confiance pour mener l’action du gouvernement dans la durée pour notre pays », insiste Emmanuel Macron. Mais ce choix pourrait aussi préfigurer la nomination, au sein de l’équipe exécutive, de nouveaux représentants de forces politiques prêtes à coopérer avec la majorité.


Pas de RN ni de LFI dans le "nouveau gouvernement d'action" ?

Sur le spectre des partenaires politiques envisagés, Emmanuel Macron a écarté le RN et LFI du champ des partis de gouvernement. "Ce sera des communistes aux LR". "Les Français ont accordé une légitimité aux députés RN et LFI et ces partis ont une formation politique. Je ne confonds pas les extrêmes mais par leur expression, leur positionnement - j'ai toujours été clair sur ce sujet -, ces formations ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement". 


Un "projet présidentiel" qui "pourra être amendé ou enrichi"

Autre rappel important : le chef de l'Etat a bien précisé que la base des discussions avec la Première ministre sera le "cadre du projet présidentiel et celui de la majorité présidentielle, qui pourra être amendé ou enrichi". 

Et ce, avec pour ligne rouge de "n'augmenter ni les impôts ni la dette". Quitte à remettre sur la table l'épineux sujet de la réforme des retraites. 

Malgré son revers aux élections législatives dimanche 19 juin 2022, Emmanuel Macron n'a pas renoncé à sa réforme visant à "faire travailler plus longtemps" les Français, "comme le font tous nos voisins, en tenant compte des conditions de travail et donc des règles de pénibilité, en prenant en compte les carrières longues". C'est, avec la réforme vers le plein emploi, "les deux grandes réformes que nous devons conduire dans la concertation, sans totem ni tabou, mais en gardant un cap d'ambition", a-t-il estimé.









(FR) Londres, Washington, Ottawa et Tokyo interdisent les importations d'or russe.

 

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Au premier jour du G7 en Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et le Japon ont annoncé interdire leurs importants d'or russe, dans le cadre de nouvelles sanctions. Objectif, "assécher les financements du régime de Poutine", a déclaré le Premier ministre britannique, Boris Johnson, alors que les exportations d'or ont rapporté près de 15 milliards d'euros à la Russie en 2021.



Les dirigeants du G7, en Bavière le 26 juin 2022. — People Picture/Willi Schneider/S.

Le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et le Japon vont interdire les importations d'or russe dans de nouvelles sanctions imposées en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a annoncé dimanche 26 juin 2022 par Downing Street au premier jour d'un sommet du G7. "Ces mesures frapperont directement les oligarques russes et s'attaqueront au cœur de la machine de guerre de Poutine", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui retrouve pour trois jours les dirigeants des grandes puissances industrialisées en Allemagne.



Les Macron arrivent à Munich. © POOL / REUTERS.

"Poutine dilapide ses ressources en baisse dans cette guerre inutile et barbare. Il nourrit son ego aux dépens des peuples ukrainien et russe", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué. "Nous devons assécher les financements du régime de Poutine. C'est ce que nous faisons avec nos alliés". La Russie est un important pays producteur d'or dont les exportations ont représenté près de 15 milliards d'euros en 2021, selon Downing Street.



En mai 2022, trois tonnes d'or, d'une valeur de 191 millions d'euros, sont arrivées en Suisse en provenance du Royaume-Uni mais leur indication d'origine mentionne la Russie. (Photo d'illustration) AFP / Science Photo Library


Empêcher "Poutine de lever des fonds"

Bannir l'or sur les marchés londoniens, un important centre financier pour les échanges de matières premières, va donc avoir "un impact énorme sur la capacité de Poutine de lever des fonds", a insisté le gouvernement britannique. Cela va en particulier frapper les élites russes qui ont pu acheter de l'or "pour tenter de contourner les sanctions occidentales", a-t-il ajouté. Ces mesures ne concernent cependant que l'or nouvellement extrait en Russie et non celui acquis avant la mise en place de cet embargo.



Justin Trudeau © DPA / ABACA.

Le Royaume-Uni a imposé parmi les sanctions les plus dures au sein du camp occidental contre la Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, il y a quatre mois, visant le secteur financier, le pétrole, des dizaines d'oligarques, représentant au total plus de 100 entités et 1.000 personnes. Les dirigeants du G7 (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Canada et Japon) se retrouvent à partir de dimanche 26 juin dans le sud de l'Allemagne pour trois jours de sommet, suivis d'une réunion des pays de l'Otan à Madrid.








(FR) La Suisse a importé de l'or de Russie pour la première fois depuis l'invasion de l'Ukraine

 

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Lingots d'or russe. Source : Bloomberg.

D'où vient cet or russe et comment est-il arrivé en Suisse ? Et qui l'a fait venir ?
Les douanes helvètes sont en train d'examiner les récentes importations dans la Confédération de ce métal précieux en provenance de Russie à la lumière des sanctions économiques, annoncent-elles ce vendredi 24 juin 2022. Les questions autour de ce mystérieux arrivage restent pour l'instant sans réponse.

En mai 2022, trois tonnes d'or venant de Russie ont été importées dans le pays alpin, qui compte de nombreuses raffineries, pour fondre des lingots, avait révélé ce mardi 21 juin 2022 par l'agence Bloomberg.

De l'or russe a ainsi trouvé le chemin de la Suisse pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, avait précisé l'agence financière, le mystère restant pour l'instant entier quant au nom de l'importateur.


Une valeur de plus de 190 millions d'euros

Ces trois tonnes d'or, d'une valeur de 194 millions de francs suisses (191 millions d'euros), sont arrivées en Suisse en provenance du Royaume-Uni mais leur "indication d'origine mentionne la Russie", indique ce vendredi 24 juin 2022 l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) dans un communiqué.

"L'OFDF examine les importations concernées au regard des sanctions en vigueur", précisent les douanes, insistant cependant sur le fait que "pour des raisons légales, aucune information sur les importateurs d'or ne peut être fournie". 

Les douanes suisses n'ont ainsi pas précisé, en vertu de ces raisons légales, le moyen de transport avec lequel cet or est entré en Suisse. 

L'exportation d'or vers la Russie est interdite par le régime de sanctions en place. Mais l'importation d'or provenant de Russie vers la Suisse n'est en revanche "pas interdite par l'ordonnance instituant des mesures liées à la situation en Ukraine", expliquent les douanes dans le communiqué.

Depuis le 7 mars 2022, les lingots fabriqués par des raffineries russes ne peuvent en revanche plus être négociés en Suisse. "Toutefois, les lingots fabriqués par des raffineries russes avant le 7 mars 2022 peuvent en principe continuer à l'être", ajoutent-elles.

En outre, l'OFDF, que nous avons contacté, a indiqué se charger "de clarifier, dans le cadre de ses compétences, si l'or est lié à des personnes sanctionnées. En cas d'importations par des banques, des raffineries ou d'autres opérateurs économiques du secteur financier, ces derniers sont tenus de procéder à une vérification à cet égard en vertu de la loi sur le blanchiment d'argent".


"L'or douteux n'a pas sa place en Suisse"

Ce jeudi 23 juin 2022, l'Association suisse des fabricants et commerçants de métaux précieux (ASFCMP) a indiqué dans un communiqué avoir été en contact avec ses membres et a assuré "qu'aucun d'entre eux n'est à̀ l'origine de ces importations".

Cette fédération, qui regroupe les 14 principales entreprises suisses spécialisées dans la transformation et le commerce des métaux précieux, a cependant appelé ses membres à la vigilance, leur recommandant d'agir "avec la plus grande précaution" et à s'abstenir "en cas de doute".

"L'or douteux n'a pas sa place en Suisse", a-t-elle martelé dans le communiqué.

Ses 14 membres représentent à eux seuls 90% de l'or fondu en Suisse.







Switzerland Imports Russian Gold for First Time Since War
https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-06-21/switzerland-imports-russian-gold-for-first-time-since-invasion?cmpid%3D=socialflow-twitter-markets&utm_source=twitter&utm_content=markets&utm_campaign=socialflow-organic&utm_medium=social

Les douanes suisses examinent l'importation mystérieuse de trois tonnes d'or russe
https://fr.euronews.com/2022/06/24/les-douanes-suisses-examinent-limportation-mysterieuse-de-trois-tonnes-dor-russe











samedi 25 juin 2022

(FR) Russie : que sait-on de la fortune présumée de Vladimir Poutine ?

 

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Le président russe Vladimir Poutine de Moscou participe en ligne à la cérémonie d'ouverture du BRICS Business Forum, le 23 juin 2022. AP - Mikhaïl Metzel.

Une enquête publiée lundi 20 juin 2022 par un groupe de journalistes d'investigation est parvenue pour la première fois à faire le lien entre Vladimir Poutine et une coopérative secrète de 86 sociétés qui détient des propriétés immobilières de luxe, des yachts et de nombreux comptes bancaires.

Côté face, selon France 24 le 22 juin 2022 il est ce président qui a su rester simple : un salaire de 11 000 euros par mois et un patrimoine qui se résume à un lopin de terre, un appartement à Saint-Pétersbourg, des montres de luxe et trois voitures. Côté pile, Vladimir Poutine serait en réalité l'un des hommes les plus riches au monde possédant des yachts, des jets privés et de nombreuses propriétés immobilières. 

Mais à la différence d'Elon Musk ou de Jeff Bezos, le président russe ne détient pas personnellement ces actifs. Leurs propriétaires officiels sont de richissimes oligarques soupçonnés de jouer les prête-noms pour dissimuler la fortune du maître du Kremlin. Ainsi, en 2021, lorsque le militant anti-corruption, Alexeï Navalny, a révélé l'existence du "palais de Poutine" sur les bords de la mer Noire, le milliardaire Arkadi Rotenberg, ami de longue date et partenaire de judo du président russe, a revendiqué être le propriétaire de ce complexe somptueux de 17.000 mètres carrés estimé à 1 milliard de dollars.



Le Palais de 17 000 m2 situé au bord de la mer Noire est dénoncé comme propriété de Vladimir Poutine dans une enquête publiée par l'opposant russe Alexeï Navalny. Crédit : palace.navalny.com.

Mais dans une enquête publiée lundi 20 juin 2022, un consortium de journalistes d'investigation "Organized Crime and Corruption Reporting Project" (OCCRP) associé au média indépendant russe Meduza, est parvenu pour la première fois à faire le lien entre le président Poutine et une coopérative secrète de 86 sociétés et fondations qui détient 4,5 milliards de biens immobiliers de luxe et d'avoirs financiers.


"Tout ce que je fais, c'est signer des papiers"

C'est une fuite de données hébergées par Moskomsvyaz, une entreprise informatique russe, qui a mis les enquêteurs sur la piste des milliards de Poutine. Les journalistes ont analysé les métadonnées des mails échangés entre les entités de cette coopérative qui, a priori, opèrent dans des secteurs différents et n'ont rien à voir entre elles. Première surprise : elles utilisent le même nom de domaine de messagerie privée, LLCInvest.ru.

Autre élément troublant, les dirigeants, cadres et employés de ces sociétés communiquent régulièrement entre eux via cette messagerie, discutant d'affaires communes, comme si elles faisaient partie du même groupe. L'OCCRP cite en exemple l'entreprise Volna, détenue par Sergueï Rudnov, le fils d'Oleg Rudnov, un ami de Vladimir Poutine décédé en 2015. Des e-mails divulgués montrent le cofondateur d'une société appartenant à cette entente secrète discuter des finances de Volna avec un autre homme, alors qu'aucun d'eux n'a de lien public avec l'entreprise de Rudnov.

Joint par téléphone [par les auteurs de l'enquête], le directeur de plusieurs sociétés de la coopérative a confirmé aux journalistes utiliser la messagerie LLCInvest.ru. "Je ne suis qu'un humble employé qui s'occupe de ses affaires. Tout ce que je fais, c'est signer des papiers. Vous savez parfois, on enregistre un sans-abri comme étant à la tête d'une entreprise. Moi, je ne suis pas sans-abri, mais je signe les papiers sans m'intéresser aux détails", a-t-il confessé.



La facture officielle du superyacht “Scheherazade”, quand les travaux furent achevés il y a deux ans, était de 700 millions de dollars, mais selon les spécialistes de la question on est plutôt aux alentours de 1 milliard de dollars. Bien entendu le maître du Kremlin n’avoue rien, n’assume rien…


Enfin, une bonne partie de ces 86 sociétés et fondations gèrent des biens attribués de longue date à Vladimir Poutine. C'est le cas de vignobles détenus par l'oligarque Guennadi Timtchenko et par le fils d'un ami d'enfance de Poutine ou encore de la station de ski d'Igora, près de Saint-Petersbourg, reliée à Svetlana Krivonoguikh, la maîtresse présumée du président russe.

Ce réseau d'entreprises possède également plusieurs yachts de luxe dont le plus grand est le "Shellest", un navire de 46 mètres de long, d'une valeur de 23 millions de dollars qui voyage régulièrement entre Gelendzhik, où se situe le "Palais de la mer Noire" et le port de Sotchi. Ce géant des mers appartient à Revival of Marine Traditions, une fondation liée à Vladimir Poutine selon le Trésor américain.