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Dans un rapport de l’OLAF révélé par « Mediapart », la candidate du Rassemblement national à la présidentielle Marine Le Pen et trois autres ex-députés européens sont accusés d’avoir détourné près de 620 000 euros d’argent public du Parlement de Strasbourg.
Un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), transmis le 11 mars 2022 à la justice française, met en cause 4 anciens députés européens d’extrême droite, dont Marine Le Pen, pour avoir fait un usage abusif de près de 620 000 euros d’argent public, selon des informations révélées par Mediapart samedi 16 avril 2022 .
D’après le site d’information en ligne, qui publie des extraits du document, la candidate du Rassemblement national (RN) se voit reprocher par l’OLAF d’avoir personnellement détourné près de 137.000 euros d’argent public du Parlement de Strasbourg quand elle était eurodéputée (2004-2017). Bruno Gollnisch et Louis Aliot, tous deux cadres du RN, sont également mis en cause, ainsi que Jean-Marie Le Pen, à qui l’OLAF réclame un peu plus de 303.000 euros. Tous auraient « mis en péril la réputation des institutions de l’Union » par leurs « agissements frauduleux » « susceptibles de donner lieu à des poursuites pénales », selon le rapport cité par Mediapart. De son côté, le parquet de Paris a fait savoir que le document était « en cours d’analyse ».
Dans le détail, l’OLAF pointe plusieurs dépenses jugées suspectes, comme 23.100 euros d’objets promotionnels livrés au siège du parti et qui « semblent avoir été achetés pour le congrès du FN [Front national] à Lyon » en 2014, ou encore 4.107 euros de bouteilles de beaujolais, qui auraient été, selon Mediapart, distribuées par Bruno Gollnisch lors du même congrès.
Déjà mise en examen
De son côté, Marine Le Pen a justifié auprès de l’OLAF le caractère européen des événements pour lesquels l’argent du Parlement avait été utilisé, ou répondu qu’elle n’avait pas connaissance de certains faits reprochés. Son avocat a également fait savoir à Mediapart qu’elle « ignore tout » des conclusions du rapport auquel elle n’a « jamais eu accès », alors qu’elle est « pourtant une personne particulièrement concernée ».
La candidate du Rassemblement national est déjà mise en examen depuis 2018 pour « abus de confiance » et « détournements de fonds publics » dans l’affaire des assistants parlementaires. Ouverte en 2016, l’enquête, qui repose en partie sur un rapport de l’OLAF, porte sur un possible « système » organisé par le parti et sa présidente – ce qu’ils contestent – pour financer des salaires de ses permanents sur les deniers de l’Union européenne, en détournant les enveloppes des eurodéputés réservées à l’emploi d’assistants parlementaires. Le préjudice a été évalué à 6,8 millions d’euros par le Parlement européen.
Source Le Monde :
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