jeudi 20 mars 2025

(FR) Le moment de l’Europe n’est pas seulement une répétition du gaullisme.

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Charles de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille (Nord) et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), est un militaire, résistant, homme d'État et écrivain français.

Emmanuel Macron n’est peut-être pas pressé de se vanter, mais sa croisade pour l’autonomie stratégique semble enfin avoir été justifiée.

En novembre 1959, lors d'une conférence de presse, le président français Charles de Gaulle s'interrogeait : « Qui peut dire ce qui se passera demain ? Qui peut être sûr que les deux superpuissances détentrices du monopole de l'arme nucléaire ne s'entendront pas pour se partager le monde ? »

Déterminé à renforcer la force de frappe de la France et à procéder à des essais nucléaires malgré l'opposition américaine et soviétique, Charles de Gaulle avait publiquement discuté de la question avec le président Dwight Eisenhower deux mois plus tôt. Malgré leur désaccord, l’historien français Maurice Vaïsse a rappelé qu’Eisenhower a admis plus tard : « Nous aurions réagi comme de Gaulle si nous avions été à sa place. »

Quelques années plus tard, lorsque le président Lyndon Johnson reçut une lettre de Charles de Gaulle annonçant sa décision de se retirer du commandement intégré de l'OTAN et demandant que les troupes américaines quittent la France, il se montra moins compréhensif. Johnson a même voulu demander à de Gaulle s'il souhaitait que les tombes des Américains morts au cours des deux guerres mondiales soient également déplacées. Les Américains étaient tellement en colère qu’ils ont arrêté d’acheter du vin français. Cependant, la France est restée résolument aux côtés des États-Unis tout au long de la guerre froide.

Le général sévère doit se retourner dans sa tombe alors que l’Europe connaît un renouveau gaulliste, grâce à Donald Trump. Soudain, le cauchemar de De Gaulle, celui d’une collaboration entre l’Amérique et la Russie « au-dessus des têtes des pays européens », devint bien réel. Rétrospectivement, sa décision de demander l’indépendance semble avoir été sage. L’Allemagne et d’autres pays veulent désormais entamer des négociations sur l’extension de la protection du « parapluie nucléaire » français. Préoccupés par les restrictions imposées sur les équipements militaires fabriqués aux États-Unis, les pays européens se tournent en masse vers le fabricant de missiles français MBDA pour se renseigner sur des armes qui n'ont aucun lien avec les États-Unis.

Mais l’histoire ne se répète jamais exactement. Un moment véritablement gaulliste ne verrait pas une coopération étroite entre la France et la Grande-Bretagne, visant à apaiser la colère américaine, comme l’ont établi le président Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer ces dernières semaines. En effet, Charles de Gaulle se méfiait davantage des Britanniques que des Américains après la crise du canal de Suez en 1956. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont rapidement rétabli leur relation spéciale, laissant la France avec le sentiment d’avoir été trahie. De Gaulle a ensuite empêché la Grande-Bretagne d’adhérer à la Communauté économique européenne.

La vision de De Gaulle d’une « Europe des nations » unie uniquement par un marché commun allait à l’encontre des tendances actuelles en matière d’intégration. Le gaullisme signifiait rendre à la France sa grandeur, et non rendre à l’Europe sa grandeur. En fait, plutôt qu’un moment de Gaulle, l’Europe pourrait bien vivre un moment Macron.


Emmanuel Macron (à côté de Donald Trump) en visite à la Maison Blanche, le 24 février 2025.

Macron n’est peut-être pas pressé de se vanter, mais sa croisade pour l’autonomie stratégique semble enfin avoir été justifiée. En septembre 2017, au début de son premier mandat, Emmanuel Macron a mis en garde contre « un retrait américain progressif et inévitable ». Il a plaidé pour la construction d’une « autonomie opérationnelle européenne, complémentaire de l’OTAN » et d’une « culture stratégique commune », déplorant que « notre incapacité à travailler ensemble ait miné notre crédibilité en tant qu’Européens ».

Clément Beaune, alors conseiller de Macron pour les affaires européennes, a rappelé que « le Brexit et Trump ont été les déclencheurs » des propos du président français. Les idées de Macron sont cependant un anathème pour les atlantistes radicaux. Le jeune et ambitieux président français s'est montré furieux du manque de réponse de l'Allemagne à un discours qu'il considérait comme si important. Des commentaires dédaigneux ont afflué de la part d'autres camps, remettant en question les ambitions de la France. « Ils pensaient que j’étais fou », se souvient-il. Mais il a intensifié ses efforts en 2019, déclarant que « nous avons besoin… d’une augmentation des dépenses de défense, d’un véritable dispositif de défense commun qui fonctionne et d’un Conseil de sécurité européen avec la participation britannique pour préparer nos décisions collectives. »


L'invasion de l'Ukraine par la Russie est un conflit déclenché le 24 février 2022 par ordre du président russe Vladimir Poutine, à partir de la Russie, de la Biélorussie et des territoires ukrainiens occupés par les Russes depuis la guerre russo-ukrainienne de 2014, à savoir la Crimée (annexée par la Russie) et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.


Plus tard cette année-là, les commentaires de Marcon sur « une OTAN en état de mort cérébrale » ne l’ont pas aidé à gagner davantage de soutien. Il a néanmoins augmenté le budget de la défense de la France, préservant ainsi la tradition d'une industrie de défense indépendante des États-Unis. Son erreur a été dans sa politique envers la Russie, lorsqu’il a décidé de tenter seul de « repartir à zéro avec Vladimir Poutine » . Cette stratégie s’est effondrée le 24 février 2022 avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Emmanuel Macron a retenu la leçon. Face au retrait américain, il adopte une approche plus collective, renforçant la solidarité européenne avec le soutien crucial des Britanniques. Contrairement à la plupart de ses partenaires européens, la France, plus isolée, n’a cependant pas l’espoir que les relations transatlantiques puissent revenir à ce qu’elles étaient autrefois. Ils essayaient simplement d’éviter une retraite américaine rapide et désastreuse. Ce pragmatisme fait partie de l’héritage de de Gaulle


Article de Sylvie Kauffmann, « Europe’s moment is more than reheated Gaullism », Financial Times , 18/03/2025. Elle est directrice de la rédaction et chroniqueuse du Monde.



COMMENTAIRES

Avec le Premier ministre britannique Starmer, Macron réunit un groupe de 37 pays pour préparer des opérations de soutien militaire à Kiev une fois le cessez-le-feu établi.

« Les enjeux mondiaux ont aidé Macron à regagner sa crédibilité », a déclaré Melody Mock-Gruet, politologue et enseignante à Sciences Po à Paris.

Sous l'initiative du président Emmanuel Macron et du Premier ministre britannique Keir Starmer, une armée européenne - avec des contributions financières, du personnel, des avions ou des navires de guerre du Commonwealth et d'Asie - aiderait à protéger l'Ukraine de la perspective d'une attaque russe après le cessez-le-feu. Même si tous les alliés de l’Ukraine ne sont pas d’accord, les récentes réunions suggèrent que l’idée gagne du terrain.















(FR) Comment l’Amérique de Trump pousse l’Ukraine au bord du chaos ?

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Portrait officiel de Donald Trump en tant que président des États-Unis en 2025.


Selon Guillaume Ancel, ancien officier et chroniqueur de guerre, les Ukrainiens ont résisté héroïquement pendant 7 mois et demi, avec seulement 10 000 à 20 000 soldats contre 60 000 Russes. Leur objectif était de fixer ces troupes dans la région pour éviter qu’elles ne soient envoyées ailleurs. Mais la situation s’est brutalement retournée à partir du moment où les Américains ont coupé l’accès aux renseignements.

Depuis 3 ans, l’Ukraine a compensé son infériorité numérique par une arme redoutable : les renseignements fournis par les États-Unis. Les Russes ne pouvaient rien préparer sans que les Ukrainiens ne soient au courant à l’avance, et c’est pour cela, par exemple, qu’ils n’avaient pas besoin de protéger la frontière avec la Biélorussie puisque les informations données par Washington n’indiquaient pas de telles manœuvres. Ce fut vrai dans le sens inverse également, ce qui a permis l’envahissement de la région de Koursk sans que la Russie n’y soit préparée. Désormais, depuis le retour au pouvoir de Trump, la donne a changé. Il a interdit les opérations cyber contre Moscou et coupé l’accès aux renseignements pour l’Ukraine

Résultat : d’un coup, les Ukrainiens sont devenus aveugles, et cela a été fatal à Koursk.

Évidemment. Avant la chute de Koursk, Kiev pouvait au moins négocier avec un avantage symbolique en tenant ces 500 kilomètres carrés auxquelles tenaient particulièrement les Russes. Désormais, ils sont réduits à quémander des garanties pour les derniers kilomètres carrés et, peut-être, la vie de leurs soldats. Le pire, c’est que ce ne sont même pas les Russes qui ont arraché cette victoire, mais bien les Américains qui l’ont offerte à Moscou. Trump ne négocie pas, il abandonne l’Ukraine sans rien exiger en retour. Il a détruit l’arme la plus importante dans une guerre : la confiance.

Faudrait-il encore qu’il ait la parole pour se poser cette question… Pour l’instant, c’est Trump et Poutine ensemble, et Zelensky est à côté, tout comme l’Union Européenne. Le président américain voit cette guerre comme une transaction. Pour lui, par exemple, Koursk est une parcelle de terrain qui ne lui appartient pas, donc elle doit être rendue à la Russie. Il parle de négociations, mais en réalité, il applique le récit de Poutine mot pour mot. Le plus cynique, c’est qu’il justifie tout cela en disant : "Voilà ce qui arrive quand on s’attaque à plus fort que soi." C’est hallucinant de voir un président américain adopter une telle posture face à un allié censé être soutenu par les États-Unis. Lui qui se dit champion de la négociation… mais non, c'est un champion de la trahison.

L’Amérique de Trump ne protégera ni l’Ukraine ni l’Europe. Il est temps que les Européens prennent leur sécurité en main. On a les moyens militaires et financiers pour le faire, mais notre problème est politique : on a 30 armées différentes et aucun commandement unifié.

On doit bâtir une vraie défense européenne. Aujourd’hui, nous sommes 500 millions d’Européens qui demandons à 300 millions d’Américains de nous défendre contre 140 millions de Russes. C’est absurde! L’Europe doit cesser d’être un simple spectateur. Sinon, nous continuerons d’être le menu du banquet géopolitique au lieu d’être à table.


REFERENCES

- Trump suspend l'aide militaire américaine à l'Ukraine jusqu'à ce que le gouvernement de Kiev « démontre un engagement en faveur de la paix ».

- Ratages, mensonges et trahisons : pourquoi la parole de l'Amérique ne vaut plus grand-chose

- Une stratégie du chaos orchestrée par Donald Trump ?

- Les contre-vérités de Donald Trump sur les aides à l’Ukraine, pour faire pression au moment de l’accord sur les ressources minières


Donald Trump et Vladimir Poutine (© ALEXEY NIKOLSKY, NICHOLAS KAMM)

COMMENTAIRES

De toute façon, Trump est là pour favoriser son ami Poutine, il doit tellement aux russes qu'il est obligé de leur renvoyé l'ascenseur. Sa volonté de paix est une mascarade, il veut se partager l'Ukraine avec son ami et financier.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit : « Les Ukrainiens veulent la paix plus que quiconque. Nous ne voulons pas d’une guerre sans fin, nous voulons la paix mais pas à n’importe quel prix... L’Ukraine a besoin de vraies garanties de sécurité, pas de promesses vides... »

Mais il faut admettre que sans Trump, l’Europe serait toujours hésitante sur la question de l’autonomie stratégique. Grâce à la politique brutale de Washington, l’Union européenne a osé prendre une décision. La France était initialement seule, mais elle compte désormais l'Angleterre, l'Allemagne, la Pologne, la Turquie et même le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Tous les pays qui ont fait confiance aux États-Unis ne comptent plus désormais sur Donald Trump pour sauver l’Ukraine, mais doivent se préoccuper du réarmement. La route est grande ouverte pour Emmanuel Macron, mais il n’y a pas de temps à perdre.




mercredi 19 mars 2025

(FR) L'erreur qu'on a faite : "ne pas boire d'eau pendant vos repas".

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Vous buvez de l'eau tous les jours. L’hydratation est essentielle à notre bien-être. Cependant, bien que nous sachions tous que l'eau est indispensable, il existe une erreur très courante que beaucoup d’entre nous commettent.

Vous pensez peut-être que boire beaucoup d'eau, c'est suffisant pour rester en bonne santé. Eh bien, détrompez-vous. L’erreur est dans la façon dont vous consommez cette eau.

Beaucoup d’entre nous avons été convaincus que boire de l’eau en mangeant dilue les sucs gastriques et ralentit la digestion. Mais la réalité est tout autre.

L'erreur que vous faites : ne pas boire d'eau pendant vos repas.

Beaucoup d’entre nous avons été convaincus que boire de l’eau en mangeant dilue les sucs gastriques et ralentit la digestion. Mais la réalité est tout autre. Voici pourquoi boire de l’eau pendant vos repas :

- Améliore la digestion : En réalité, boire de l'eau pendant les repas aide à décomposer les aliments plus rapidement, favorisant ainsi une meilleure absorption des nutriments. Cela facilite le travail des enzymes digestives et accélère la digestion des graisses et des protéines.

- Évite la déshydratation : Pendant les repas, notre corps consomme de l'énergie pour digérer les aliments. Ne pas boire suffisamment d'eau pendant ces moments peut entraîner une légère déshydratation, affectant ainsi l'efficacité de vos processus digestifs et métaboliques.

- Meilleure régulation du métabolisme : L’eau, surtout si elle est un peu plus fraîche, aide à réguler la température corporelle et accélère le métabolisme, ce qui est crucial après un repas pour maintenir votre niveau d’énergie.


COMMENTAIRES

Si notre corps composé d’environ 65 % d’eau, a besoin d’un apport journalier en eau pour éliminer les toxines et déchets qu’il produit, le débat reste ouvert sur les moments les plus adaptés pour satisfaire ce besoin. Faut-il boire ou non au cours des repas ? La réponse ne semble pas évidente, car on entend souvent dire que cela fait gonfler l’estomac. Pourtant, ressentir le besoin de s’hydrater quand on mange est bien légitime. En effet, cela aide à fluidifier les aliments secs, et facilite la vidange de l’estomac.


Boire avec modération

Mais chez les personnes qui ne boivent d’une manière générale pas assez, la soif au cours d’un repas peut être exagérée. En effet, peu hydraté, le corps a du mal à sécréter les sucs digestifs en quantité suffisante et le sang, mal fluidifié, verra sa concentration s’élever avec l’arrivée des nutriments en provenance des intestins. Dans ce cas, la soif se manifeste puissamment au cours des repas, et donne envie de boire beaucoup. Trop peut-être, ce qui nuit à la digestion, car le travail des sucs digestifs dilués dans une trop grande quantité de liquide est alors contrarié. Si boire pendant un repas est bénéfique, il faut donc le faire sans excès.

Comme souvent, tout est finalement question de modération. Il faut prévenir la demande du corps en eau, et garder toujours à portée de main une bouteille d'eau pour boire une eau de qualité toute au long de la journée. Sans oublier de se servir un grand verre d’eau filtrée une demi-heure avant le repas, pour que les besoins en hydratation du corps soient couverts dès que vous vous mettrez à table.






dimanche 16 mars 2025

(FR) Quels sont les avantages d'avoir un taux de testostérone élevé ?

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La testostérone est une hormone essentielle, surtout chez les hommes (Estrogène chez les femmes), mais aussi chez les femmes en plus petites quantités. Un taux de testostérone équilibré est crucial pour de nombreuses fonctions du corps

Voici les principaux avantages d’un niveau élevé (mais sain) de testostérone :

1. Augmentation de la masse musculaire et de la force

La testostérone favorise la croissance musculaire en stimulant la synthèse des protéines. Un taux élevé aide à développer et à maintenir une musculature plus forte et plus dense, ce qui améliore les performances physiques.

2. Réduction de la graisse corporelle

Elle joue un rôle clé dans le métabolisme des graisses. Des niveaux élevés de testostérone aident à réduire l’accumulation de graisse corporelle, en particulier autour du ventre, tout en facilitant le développement musculaire.

3. Meilleure santé cardiaque

Un bon niveau de testostérone est associé à une meilleure circulation sanguine, une diminution du risque de maladies cardiovasculaires et une régulation optimale du cholestérol et de la pression artérielle.

4. Plus grande énergie et vitalité

Un taux élevé de testostérone contribue à un meilleur niveau d’énergie général, réduisant la fatigue et augmentant l’endurance physique et mentale.



5. Amélioration de la libido et de la fonction sexuelle

La testostérone est essentielle à une vie sexuelle épanouie. Elle stimule le désir sexuel, améliore la fonction érectile et joue un rôle clé dans la fertilité masculine.

6. Renforcement des os

Elle aide à maintenir une densité osseuse élevée, réduisant ainsi le risque d’ostéoporose et de fractures, en particulier avec l’âge.

7. Meilleure humeur et bien-être mental

Un taux de testostérone équilibré est lié à une réduction du stress, de l’anxiété et du risque de dépression. Il améliore également la confiance en soi et la motivation.

8. Amélioration des capacités cognitives

La testostérone influence la mémoire, la concentration et la rapidité de réflexion, ce qui peut aider à maintenir des fonctions cognitives optimales avec l’âge.


Attention aux excès

Bien qu’un taux élevé de testostérone présente plusieurs avantages, un excès peut entraîner des effets secondaires comme l’agressivité, l’acné, la chute de cheveux ou des problèmes cardiaques. Il est donc important de maintenir un équilibre naturel à travers une alimentation saine, l'exercice et un mode de vie équilibré.

Un bon niveau de testostérone est un véritable atout pour la santé globale, à condition qu’il reste dans des limites normales et naturelles.


COMMENTAIRES

L’alimentation joue un rôle clé dans la production de testostérone. Les bonnes graisses, comme celles présentes dans l’avocat, l’huile d’olive et les noix, favorisent la synthèse hormonale. De plus, certains minéraux sont essentiels : le zinc (présent dans les huîtres et la viande rouge) et le magnésium (dans les épinards et les amandes) soutiennent l’équilibre hormonal.

À éviter : la consommation excessive de sucre et d’aliments ultra-transformés, qui peuvent entraîner une résistance à l’insuline et réduire la production de testostérone.

Attention : un excès d'entraînement peut entraîner une augmentation du cortisol, l'hormone du stress, qui bloque la production de testostérone.

Conseil : adoptez une routine de sommeil régulière, évitez les écrans avant de dormir et créez un environnement sombre et frais pour favoriser un sommeil réparateur.



samedi 15 mars 2025

(FR) Les conditions de cessez-le-feu de Vladimir Poutine en Ukraine

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Situation en Ukraine - 12 mars 2025 © Ministère des Armées
https://www.defense.gouv.fr/ukraine-point-situation

Selon Ministère des Armées de la situation en Ukraine du 12 mars 2025, l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine est l’une des plus graves violations de l’ordre de sécurité européen depuis des décennies. Par cette décision, la Russie bafoue le droit international et en particulier la Charte des Nations unies. Retrouvez tous les éléments pour mieux comprendre les enjeux de cette crise.


SITUATION GENERALE

-  Les forces armées de la fédération de Russie (FAFR) mettent une pression maximale dans la région de Koursk et y ont obtenu des gains territoriaux importants entre le 7 et le 12 mars tout en poursuivant leur stratégie de grignotage sur les fronts Est et Sud.

- Les forces armées ukrainiennes (FAU) ont procédé à plusieurs replis au Nord dans le secteur de Soudja et cherchent quotidiennement à reprendre l’initiative à l’Est, obtenant des gains territoriaux très limités.

- Les FAFR poursuivent leur guerre d’usure par des attaques multi vectorielles régulières dans la profondeur du territoire ukrainien. La ville d’Odessa est particulièrement ciblée depuis début mars.

- Dans la nuit du 10 au 11 mars, les FAU ont lancé leur plus importante attaque de drone depuis le début du conflit avec 337 drones interceptés par les FAFR.

1. Front Nord (Semenivka - Soudja): les FAFR continuent de réduire la poche de SOUDJA. Les FAU s’efforcent de résister mais ne contrôlent plus que 158 km² en territoire russe suite à plusieurs replis. Les FAFR ont revendiqué le 12 mars la capture de 430 soldats ukrainiens.

2. Front Est (Kharkiv - Toretsk): les FAU et les FAFR cherchent quotidiennement à reprendre l’initiative offensive dans les secteurs de Koupiansk, Toretsk et Pokrovsk. Les FAFR ont légèrement progressé sur ce front.

3. Front Sud (Zaporijjia - Kherson): les FAFR ont légèrement progressé au Sud de Zaporijia dans le secteur d’Orikhiv.


Les conditions de cessez-le-feu de Poutine en Ukraine

Concernant le cessez-le-feu en Ukraine, l'agence de presse RT a rapporté que le président russe Vladimir Poutine a exprimé des inquiétudes quant à la manière dont la proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis pourrait être mise en œuvre, tout en donnant des garanties que Moscou souhaite obtenir en cas de cessez-le-feu.

Vladimir Poutine a évoqué la proposition de cessez-le-feu entre les États-Unis et l'Ukraine lors d'une conférence de presse dans la soirée du 13 mars. Photo : RT

S'exprimant dans la soirée du 13 mars 2025, le dirigeant russe a mis en garde contre les vulnérabilités potentielles et les désavantages stratégiques. « Nous voulons des garanties que, pendant le cessez-le-feu de 30 jours, l'Ukraine ne se mobilisera pas, ne formera pas de troupes et ne recevra pas d'armes supplémentaires », a souligné Vladimir Poutine.

Le même jour, le 13 mars, l'agence de presse Reuters citait deux sources proches du dossier selon lesquelles le Kremlin avait donné aux Etats-Unis une liste d'exigences pour parvenir à un accord visant à mettre fin au conflit en Ukraine et à établir des relations avec Washington.

Les conditions du Kremlin sont vastes et similaires aux demandes que Vladimir Poutine a déjà adressées à l'Ukraine, aux États-Unis et à l'OTAN.

Les conditions précédentes comprenaient:

- le refus d'accorder l'adhésion de Kiev à l'OTAN

- la signature d'un accord de non-déploiement de troupes étrangères en Ukraine 

- et la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, ainsi que sur 4 territoires ukrainiens annexés à la Russie (Kherson, Zaporijia, Lougansk, Donetsk).

Le 14 mars 2025, après une rencontre entre Poutine et l'envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, pour discuter de la proposition de cessez-le-feu de 30 jours, le Kremlin a déclaré que le dirigeant russe avait « envoyé au président Donald Trump un message sur le cessez-le-feu proposé en Ukraine » , transmettant « un signal » au dirigeant américain par l'intermédiaire de Steve Witkoff.

Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, la Russie et les États-Unis conviendront bientôt de la date d'un appel téléphonique entre Poutine et Trump.






(FR) Le Canada va « reconsidérer » l’achat de 88 chasseurs-bombardiers américains F-35A

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Photo : F-35A – Ministère néerlandais de la Défense


En 2010, le gouvernement canadien, alors dirigé par le conservateur Stephen Harper, annonça la commande de 65 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur Lockheed Martin afin de remplacer les 88 CF-18 Hornet de l’Aviation royale canadienne (ARC).

Cette décision n’était pas surprenante au regard de l’implication de l’implication de l’industrie canadienne dans le programme Joint Strike Fighter (JSF), dont le F-35A est issu, et de l’appartenance du Canada au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) ainsi qu’à l’Otan.

Seulement, ce choix fut vivement contesté par l’opposition gouvernementale. Et, quand il devint Premier ministre en 2015, son chef de file, Justin Trudeau, par ailleurs très critique à l’égard du F-35 (C’est « un avion qui ne fonctionne pas et qui est loin de pouvoir fonctionner », avait-il dit), revint sur la décision de son prédécesseur et lança un appel d’offres « transparent ».

Cependant, en attendant l’issue de cette procédure et afin d’éviter à l’ARC une rupture capacitaire, Ottawa fit connaître son intention d’acquérir 18 F/A-18 Super Hornet auprès de Boeing. Mais ce projet fut annulé après la décision des États-Unis d’ouvrir une enquête sur les pratiques commerciales du constructeur canadien Bombardier.

Quoi qu’il en soit, alors que Justin Trudeau avait juré ses grands dieux que le Canada n’achèterait jamais de F-35A, ce fut pourtant les chasseurs-bombardiers de Lockheed Martin qui remporta l’appel d’offres, aux dépens du JAS-39 Gripen E/F du suédois Saab. Le français Dassault Aviation Rafale et le consortium Eurofighter s’étaient retirés de la compétition, estimant qu’ils n’avaient aucune chance de s’imposer. Quant au F/A-18 Super Hornet, présenté par Boeing malgré la brouille passée avec Ottawa, il fut écarté…alors qu’il semblait pourtant tenir la corde.

En janvier 2023, le Canada officialisa la commande de 88 F-35A, pour un montant de 15 milliards de dollars. Les coûts d’exploitation de cette flotte furent alors estimés à 52 milliards de dollars.

« Le F-35 est un avion de chasse moderne, fiable et agile utilisé par nos plus proches alliés en mission dans le monde entier. Il s’agit de l’avion de combat le plus évolué sur le marché, et c’est l’avion de choix pour le Canada » car il permettra de « renforcer les capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance des pilotes, améliorant ainsi leur connaissance de la situation et leur capacité de survie dans l’environnement opérationnel actuel très dangereux », s’était félicité le ministère canadien de la Défense, à l’époque.

Les F-35 devaient alors être livrés à l’ARC en plusieurs lot. Le premier, comptant 16 exemplaires, a été commandé dans le cadre d’un investissement de 7 milliards de dollars canadiens. Investissement censé couvrir l’achat de munitions, la mise en place d’une chaîne logistique et la constatation des infrastructures appropriées à Bagotville (Québec) et à Cold Lake (Alberta).

Les quatre premiers F-35A seront normalement remis à l’ARC en 2026 ([mais ils resteront aux États-Unis pour la formation des pilotes). Six autres suivront en 2027 et les six derniers du lot seront livrés en 2028. L’objectif est que les 88 appareils soient pleinement opérationnels entre 2032 et 2034.

Seulement, depuis que Donald Trump a été réélu à la Maison Blanche, les relations entre Washington et le Ottawa sont devenues glaciales. Outre ses propos sur la possibilité que le Canada devienne, un jour, le 51e État américain, la guerre commerciale qu’il a déclenchée est la principale raison de cette évolution.

« Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera », a d’ailleurs récemment assuré Mark Carney, le successeur de M. Trudeau à la tête du gouvernement canadien.

En attendant, la dégradation des relations entre les États-Unis et le Canada n’est pas sans conséquence sur la commande des F-35A.

Le 14 mars 2025, venant d’être reconduit dans ses fonctions après le remaniement gouvernemental provoqué par la démission de M. Trudeau, le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, a fait savoir que ses services étudiaient « activement des alternatives potentielles au chasseur furtif F-35 » et qu’il « tiendra des discussions aves les constructeurs d’avions rivaux ».

« Le Premier ministre m’a demandé d’avoir des discussions avec d’autres sources, en particulier là où il pourrait y avoir des possibilités d’assembler ces avions de combat au Canada », a expliqué Bill Blair, en faisant allusion Saab, qui avait promis de faire assembler les Gripen par l’industrie canadienne lors de l’appel d’offres remporté par Lockheed Martin.

La commande des 16 premiers F-35A ayant déjà été partiellement payée par Ottawa, il est donc possible que l’ARC n’ira pas au-delà, ce qui l’obligerait à entretenir deux flottes d’avions de combat si la tendance esquissée par Bill Blair se confirme.

Reste que le F-35A n’est pas le seul projet d’achat susceptible de faire les frais de la situation actuelle, le Canada ayant également commandé 14 avions de patrouille maritime P-8A Poseidon et 11 drones MQ-9B SkyGuardian auprès des États-Unis.




mardi 11 mars 2025

(FR) L'Ukraine est désormais la guerre de l'Europe

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Vendredi 28 février 2025, alors que Volodymyr Zelensky quittait la Maison Blanche l’air triste, le président Donald Trump a écrit sur les réseaux sociaux que le dirigeant ukrainien pourrait « revenir quand il sera prêt pour la paix ».

La paix est un mot très puissant, mais pour comprendre sa véritable signification, il faut considérer le contexte dans lequel il est utilisé. Le jour même où Trump parlait de l’importance de la paix et renvoyait Zelensky chez lui pour y réfléchir, la Russie lançait plus de 150 attaques de drones sur des villes ukrainiennes. Trump insiste sur le fait qu’il fait de grands progrès vers la paix avec le président russe Vladimir Poutine, mais ce dernier n’a fait qu’intensifier ses attaques depuis son entrée en fonction.

Les dirigeants européens, ainsi que le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, se sont réunis dimanche à Londres à l'invitation du Premier ministre britannique Keir Starmer pour s'engager à accroître leur soutien à l'Ukraine et élaborer un plan pour mettre fin à la guerre qui pourrait gagner le soutien de Trump.

Les Européens comprennent, contrairement à l’administration Trump, que l’Ukraine veut un accord de paix – ils ne veulent simplement pas être détruits par les termes d’un accord de paix. L’obsession de Poutine concerne l’ensemble de l’Ukraine, pas l’OTAN, ni une bande de territoire ukrainien. Si l’Ukraine reste indépendante et armée à l’issue des négociations, Poutine ne considérera pas cela comme une fin. Il acceptera une partie de l’Ukraine aujourd’hui, pour prendre le contrôle de tout le pays demain.

Si le problème était réellement l’OTAN, Poutine n’aurait pas accepté aussi facilement l’adhésion de la Suède et de la Finlande en 2023. Aujourd'hui, la frontière de l'OTAN est plus proche de Saint-Pétersbourg que la frontière de l'Ukraine avec Moscou.

L’objectif de Poutine n’est pas non plus de conserver les quelque 20 % du territoire que la Russie a conquis à l’Ukraine jusqu’à présent au cours de la guerre. Poutine ne peut pas accepter une Ukraine indépendante, car au cours des 300 dernières années, presque aucun de ses prédécesseurs n’aurait pu l’accepter. Et si l’Ukraine réussit en tant que démocratie occidentale, elle constituera une menace directe pour l’acceptation par le peuple russe du modèle autoritaire de Poutine.

Trump a fait du cessez-le-feu en Ukraine un élément tellement central de sa politique étrangère qu’il ne peut pas se permettre de ne pas réussir. Il ne peut pas se permettre de ne pas conclure un accord, et il ne peut certainement pas laisser l’Ukraine devenir comme l’Afghanistan de Joe Biden, un désastre de politique étrangère qui a défini le reste de la présidence de Biden. Piégé par sa propre ambition, Trump aspire à un succès rapide la semaine dernière, il a attaqué Zelensky, qui a osé se mettre en travers de son chemin en défendant obstinément des conditions que l’Ukraine pourrait accepter. Poutine l’a bien compris. Il peut donc concéder un cessez-le-feu pour tirer le meilleur parti de Trump, mais il n’abandonnera pas son objectif stratégique de détruire l’Ukraine. Sans sécurité, à un moment donné, la guerre reprendra.

Les événements de vendredi ont officialisé une nouvelle réalité qui est devenue progressivement plus claire au fil des semaines : l’Amérique veut toujours diriger le monde, mais c’est un monde différent. Et s’il y a un point positif dans le spectacle de Trump et du vice-président JD Vance fustigeant Zelensky dans le Bureau ovale, c’est peut-être l’onde de choc que cela a provoqué à travers l’Europe. Les dirigeants européens qui ont tenu compte de l’avertissement de Vance à Munich en février comprennent désormais qu’ils ne peuvent pas simplement attendre la fin du mandat de Trump, comme ils l’ont fait pendant son premier mandat. Ceux qui en doutaient encore ont été convaincus par les événements de vendredi.

L’Europe a pris des mesures importantes et a promis d’en faire davantage : sommets, appels téléphoniques, projets de décisions sur l’augmentation des dépenses de défense et annonces de soutien à l’Ukraine se succèdent à un rythme vertigineux. Bien que ces développements soient les bienvenus, ils ne répondent toujours pas à la question la plus fondamentale sur l’avenir de l’Ukraine et du reste de l’Europe : quand ? Quand ces idées deviennent-elles des décisions mises en œuvre ?

Les moyens de pression de Trump sur l’Ukraine sont les armes et l’argent, deux choses dont l’Ukraine a besoin pour poursuivre sa lutte pour sa survie et maintenir sa stabilité économique. L’Europe pourrait prendre le dessus sur le président américain en adoptant deux mesures : en proposant un accord alternatif sur les minéraux ukrainiens et en saisissant les avoirs russes gelés et en les utilisant pour financer la production et les achats d’armes – y compris auprès des États-Unis, si elle le souhaite. L’Union européenne, la Grande-Bretagne et la Norvège ne peuvent pas remplacer complètement les États-Unis en tant que soutiens de l’Ukraine, mais ces mesures pragmatiques renforceraient immédiatement le rôle de l’Europe et fourniraient à l’Ukraine l’aide dont elle a tant besoin.

En 1918, la Russie bolchevique a signé un traité avec l'Allemagne, s'engageant à reconnaître l'indépendance de l'Ukraine, à accepter le retrait des troupes et à arrêter la propagande sur le territoire ukrainien. Dans le même temps, Kiev a également signé un accord avec l’Allemagne, échangeant d’importantes ressources naturelles – principalement des céréales et de la viande – contre une protection militaire allemande sur le sol ukrainien. En un an, l’affaire a échoué. Les Allemands se retirèrent, l’Armée rouge russe avança et l’État ukrainien ne put plus exister. Il a fallu attendre 104 ans, jusqu'à l'invasion russe en 2022, pour que l'Europe reconnaisse officiellement que l'Ukraine lui appartenait, entamant ainsi le chemin du pays vers l'adhésion à l'UE.

Moscou ne change jamais vraiment, mais l’Europe, elle, pourrait le faire.


Dmytro Kuleba a été ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine de 2020 à 2024. Il est actuellement chercheur principal au Belfer Center de l'Université Harvard.

Source : Article de  Dmytro Kuleba, «  This Is Europe’s War Now »,  New York Times, 03/03/2025