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L'Allemagne va annoncer de nouvelles aides militaires à l'Ukraine à l'occasion du sommet de l'Otan à Vilnius. L'adhésion de l'Ukraine mais aussi de la Suède à l'alliance sont également un enjeu de ce sommet, le président Erdogan ayant rouvert la porte à des négociations.
A l'occasion du sommet de l'Otan à Vilnius mardi 11 et mercredi 12 juillet 2023, l'Allemagne va annoncer une nouvelle livraison d'armes à Kiev afin de soutenir l'armée ukrainienne, en pleine contre-offensive face à la Russie, selon l'AFP citant des sources gouvernementales.
Il y aura des annonces « substantielles, très substantielles » en matière de livraisons d'armes, ont déclaré ces sources, sans donner plus de détails sur la nature et la quantité de celles-ci. L'Allemagne est le deuxième contributeur en matière d'aide militaire pour l'Ukraine, après les Etats-Unis, livrant notamment des munitions, des chars Leopard et de la défense antiaérienne.
Poursuite des aides militaires
Le sommet sera dominé par la réponse de l'Alliance à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les dirigeants présents y examineront la poursuite de leur aide militaire à l'Ukraine. Les promesses d'aide militaire à Kiev de l'UE et des pays de l'Otan ont récemment dépassé les 102 milliards d'euros, les Etats-Unis caracolant en tête avec 42,8 milliards d'euros, selon les données arrêtées à fin mai du Kiel Institute, qui recense les armes promises et livrées à l'Ukraine depuis l'invasion. En juin, Les Etats-Unis avaient également annoncé une aide supplémentaire de 1,3 milliard de dollars pour soutenir le redressement de l'économie ukrainienne, mise à rude épreuve depuis le début de la guerre.
Le président Joe Biden a d'ailleurs évoqué dans une interview à CNN l'éventualité d'un accord de sécurité bilatéral s'approchant du modèle israélien dans lequel Washington soutient financièrement et militairement le pays.
« Nous pourrions imaginer les Américains soutenant l'Ukraine contre une nouvelle menace russe. C'est une articulation de ce qui est possible en termes d'accords bilatéraux », ont commenté les sources allemandes.
De la même manière, « chaque pays va regarder un peu quel est son propre profil de soutien, quelles sont ses propres possibilités », ont-elles poursuivi.
Adhésions et négociations
Le gros sujet de cette rencontre sera également la demande de Kiev, mais aussi des pays de l'est de l'Europe, d'aboutir à une feuille de route claire pour l'adhésion de l'Ukraine dans l'Otan, afin de dissuader Moscou de lancer de nouvelles offensives à l'avenir. Plusieurs pays, États-Unis et Allemagne en tête, sont réticents à s'engager sur un calendrier tant que la guerre n'est pas terminée.
La demande de la Suède d'entrer dans l'Alliance, pour l'instant bloquée par le président turc Erdogan, sera également à l'ordre du jour. Au sein du gouvernement allemand domine toutefois la « confiance » que la situation se débloquera durant le sommet.
Le président turc a affirmé lundi matin qu'Ankara soutiendrait l'adhésion de Stockholm si l'Union européenne rouvrait les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE. Cette condition est toutefois contestée par Olaf Scholz qui estime qu'il n'y a pas de lien entre les deux sujets. Alors que la Turquie est toujours candidate, Erdogan doit rencontrer plusieurs chefs d'Etat dans les prochains jours, avant le sommet de l'OTAN. L'occasion de réitérer son souhait de faire entrer son pays dans l'UE.
Le sommet de l'Otan consacrera enfin un nouveau format de coopération basée sur des réunions « quatre fois par an » entre Kiev et les membres de l'Alliance sur un « pied d'égalité », selon les sources allemandes. Ces mesures permettront « amélioration et une intensification substantielle » des relations entre Kiev et les pays de l'Alliance, pour que l'Ukraine se « défende elle-même face à de futures agressions »